Vous ne connaissez pas Glaz ? Normal, c'est encore un projet. Celui de Gwenaelle : un journal numérique, gratuit et collaboratif. Mais plutôt que de m'apesantir sur des explications laborieuses, je vous laisse aller sur son site où tout est expliqué : Glazmag ! Comme c'est collaboratif, un appel à candidature est lancé. A vos plumes et bienvenue à Glaz !
Comme j'ai eu une bonne idée ce jour où j'ai participé à un jeu chez Liliba ! J'ai répondu aux questions, comme d'habitude, plus par plaisir que pour gagner le gros lot. Eh bien, que croyez-vous qu'il arriva ? Je gagnai ! Et comme le tiré au sort devait recevoir un Petit Larousse illustré 2014, je l'ai réceptionné hier, feuilleté tout de suite, évidemment, mais je n'en ferai pas un résumé, la tâche me paraît trop ardue. Néanmoins, je peux affirmer ici que l'objet est beau, sûrement complet, joliment illustré avec des planches détaillées. A garder tout près pour le consulter dès que le besoin s'en fait sentir plutôt que d'ouvrir le PC.
Merci à Liliba et à Paula de chez Larousse, il me souvient d'avoir visité la maison de Claude Augé, créateur du Petit Larousse illustré, à L'Isle Jourdain dans le Gers, lors de mes vacances estivales en 2010, visite commentée par des passionnés...
Me voici tagué par Gwenaëlle, juste avant que je parte en vacances quelques jours. Un tag cuisine. Pas facile, mais je relève le défi :
La qualité que je préfère chez un cuisinier : chez une cuisinière, ça marche aussi ? Me surprendre avec des choses simples, des produits frais en associant un bon vin aux mêmes caractéristiques, simple et bon. Mais le classique, ça peut marcher aussi...
Le défaut que je trouve le pire chez un cuisinier : la saleté, je me souviens d'un ancien élève (du temps ou j'étais enseignant de la conduite) apprenti-cuisinier et sale mais sale comme j'ai rarement vu. Son jean devait tenir droit tout seul tellement il était noir de crasse (bleu à l'originie je subodore), ses cheveux longs étaient gras, sales et il sentait mauvais, j'ouvrais les fenêtres, même en plein hiver.... J'osais à peine l'imaginer en cuisine.
L'épice que je préfère : le curry. Depuis ce jour où, jeune homme en week-end chez un copain friqué, après un tour en bateau calamiteux pour mon estomac, il m'a débarqué sur une plage de Pornichet. Je suis rentré chez lui et pour le midi, sa maman avait cuisiné un poulet au curry divin et malgré mon estomac fragile, je l'ai dévoré. Je crois bien que c'était la première fois que je goûtais une épice "exotique", ce n'était pas dans les habitudes culinaires de mes parents. Ce n'était pas, plus généralement, dans les habitudes culinaires de la classe ouvrière de l'époque (années 70/80) issue de la campagne qui privilégiait le classique, roboratif, surtout dans les familles nombreuses (7 enfants quand même !)
Ma Madeleine de Proust : j'en ai plusieurs, sucrées et salées. Je serai grand prince, je vous en donne une de chaque, à vous de la mettre dans la bonne case (attention, il y a peut-être un piège) :
- les tomates farcies faites maison avec du riz cuit dans la sauce
- le clafoutis aux cerises, même si je ne réussis pas à retrouver le goût exact de ceux qu'on faisait avec les cerises coeur de pigeon du vieux cerisier...
Ce qui me hérisse au restaurant : l'attente longue, les clients ou les employés qui râlent, les couverts, assiettes ou verres sales...
Trois restaurants que j'aime beaucoup : je fréquente régulièrement un restaurant qui fait une cuisine traditionnelle avec des produits locaux, juste en accord avec le point 1 du tag, une auberge où l'accueil, le service et les lieux sont plaisants et la cuisine excellente : L'auberge de la Gaillotière, à Château-Thébaud.
Je n'ai pas d'autres adresses précises, je teste, à droite, à gauche, à Nantes, en vacances, souvent des restaurants aux spécialités asiatiques, grecques et turques, israéliennes (à Marseille cet hiver)...
Ma devise en cuisine : Simple et bon, entre amis, avec un bon verre de vin (rouge de préférence)
Bonusrévélations :
- je fais la cuisine quotidienne pour 6 (je travaille à domicile, c'est normal), mais qu'est-ce-que c'est chiant !
- j'aime bien préparer à manger l'hiver, quand on reçoit, des plats familiaux : pot-au-feu (au boeuf, ou au canard, c'est divin), bourguignon, boeuf-carottes, poule au pot, ...
- j'adore les bretzels apéro, j'ai du mal à m'arrêter lorsque j'ai commencé
- je fais mon pain, avec un levain que je nourris et garde dans mon réfrigérateur, mais je faiblis, je ne sais pas si je vais persister
Je ne tague personne en particulier, je prépare mes valises. Qui veut prend.
Je vous entendais ce matin sur France Inter, M. Bruno Le Maire tenter d'expliquer la montée du Front National, notamment lors de la législative de ce week-end (remplacement de M. Cahuzac). Explication simple mais simpliste. Je vous la fais courte, c'est forcément l'affaire de la gauche en général et du parti socialiste en particulier si le FN monte. M. Le Maire, j'ai eu l'occasion de vous entendre sur plusieurs sujets et jusque là, vous m'aviez paru si ce n'est convaincant, au moins convaincu, sincère et honnête. Mais là, comment pouvez-vous proférer de telles imbécillités sans l'ombre d'un frémissement ? À M. Boutih qui disait que cette montée était l'affaire de tous et que lui, continuerait à voter pour une personne de l'UMP contre une autre du FN, vous avez dit que vous ne pouviez le comprendre. Si vous aviez raison, ce serait si simple. la gauche à tort, c'est elle qui fait monter l'extrême droite et la droite est propre, exempte de tout reproche. Quelles facilités de langage et de rhétorique !
Depuis une grosse trentaine d'années que le FN progresse dans les élections en France, la droite comme la gauche a été au pouvoir et personne n'a su enrayer cette montée. Oui, bien sûr il est apparu à la faveur d'un montage électoral de M. Mitterrand. Mais si vous aviez été bons à droite à l'époque, le phénomène serait retombé. Oserais-je vous rappeler le 21 avril 2002 et la présence de M. Le Pen au second tour ; et pourtant le Président était J. Chirac et le prmier Ministre L. Jospin ? Responsablilité partagée donc. Seul M. Sarkozy, en 2007, a pu brièvement faire descendre les scores du FN, mais uniquement en reprenant à son compte les thèmes chers aux ténors du FN et au noyau dur de leur électorat : immigration, violence, ... Mais croyez-vous qu'il aurait apporté des solutions ? Que nenni ! Au contraire, en dérivant dangereusement sur sa droite, il a exacerbé les haines et les rancoeurs, les jalousies et les peurs. A tel point que, certains Français, déçus autant de la droite que de la gauche sont partis voter pour le FN.
M. Le Maire, j'ai 47 ans, je vote depuis 29 ans et n'ai raté qu'une seule élection (européenne, je devais avoir 20 ou 22 ans, et mon père m'a tellement engueulé que je n'ai pas recommencé). Depuis 2007, je vous avoue ne plus voter en y croyant. Voter à droite pour des gens, qui tels que vous, rejettent toute la responsabilité des échecs sur les autres, qui ne pensent qu'à revenir au pouvoir pour appliquer leurs lois antisociales, qui ne voient pas que la société évolue ? Non ! Voter pour le PS qui me déçoit, qui de cacophonie en arrangements entre amis ne fait pas mieux que vous (mais pas pire non plus) ? Pas plus ! Pour les verts, qui sont totalement absorbés dans la majorité actuelle et qui ne font pas grand chose ? Mon vote habituel que j'hésite à renouveler tant je le juge inutile ! Pour le Front de Gauche et son leader insupportable qui passe son temps à vitupérer, à insulter et mépriser, qui s'est découvert une conscience révolutionnaire après 25 ans passés bien au chaud dans le sérail dont 20 au Sénat qui n'est généralement pas à la pointe en matière de Révolution ? Encore moins ! Et pour le FN ? Même pas concevable en rêve !
Je vous concède que mon analyse n'a rien de celle d'un politologue, je ne suis qu'un simple électeur, de base, plus près du café du commerce que de l'ENA. Bien moins intelligent et compétent que vous M. Le Maire, mais avec sans doute un gros avantage sur vous, c'est que moi, je vis au milieu des Français qui votent, qui vivent avec peu d'argent, qui ont des fins de mois difficiles et avec d'autres qui ont plus de facilités, qui vont tous plus aisément à ce fameux café du commerce qu'aux portes de la non moins fameuse ENA. Alors, certes, je ne peux comprendre ni même tolérer que certains d'entre eux aillent voter FN, un acte qui est et sera éternellement incompréhensible et inconcevable pour moi. Lorsque vous dites que ce sont les déçus de la gauche qui votent FN, vous avez raison en partie, mais seulement en partie, car je connais des gens de droite qui, très clairement et très ouvertement disent qu'en cas de second tour PS/FN ils voteraient FN. Et même juste avant les présidentielles 2012, qu'en cas de second tour Hollande/Le Pen, ils étaient sûrs de voter Le Pen ! On ne peut pas dire qu'ils soient déçus de la gauche puisqu'ils n'en attendent rien. Mais ils sont franchement déçus de la doite !
Je me permets M. Le Maire de vous interpeller et à travers vous, vos amis qui pensent comme vous, de droite bien sûr, mais aussi de gauche qui remettent en cause le fameux pacte républicain et qui préfèrent rejeter la montée du FN sur la droite dans un discours très ressemblant au vôtre (il suffit de "gauche" par "droite") : bougez-vous et arrêtez de vous lancer la patate chaude. À vous entendre, on se croirait parfois dans une cour d'école : "c'est pas moi c'est lui" ou "c'est pas moi qui a commencé". Quand allez-vous enfin, Messieurs et Mesdames nos représentants politiques prendre conscience que ce n'est pas en gardant cette attitude que vous allez nous donner envie de voter ? Quand allez-vous enfin prendre conscience des réalités des gens que vous êtes censés représenter, nous ? Bougez-vous, agissez, prenez vos responsabilités et nous prendrons les nôtres, mais de grâce, arrêtez de ne nous prendre que pour des voix en plus sur vos noms.
Raphaël Desportes est peintre. Il est mon ami et j’aime sa peinture. Mais, soyons précis, il n’est pas mon ami parce que j’aime sa peinture et je n’aime pas sa peinture parce qu’il est mon ami. Nous nous connaissons lui, sa peinture et moi depuis une dizaine d’années. La première exposition à laquelle j’ai assisté était composée de grandes toiles pas faciles d’accès, avec de grands sujets centraux (sens interdits, X, …), très colorées. Toutes ces toiles avaient en commun d’avoir des fonds qui me plaisaient : des fonds travaillés, épais et pour certains, il me semblait même pouvoir les toucher et que la sensation serait la même que de toucher de la fourrure ou de la moquette. Du tactile. Puis, Raphaël a changé de «période» : il s’est mis à ramasser plein d’objets divers et variés et à les coller sur ses tableaux. Il est passé à des formats plus petits, en relief, avec des collages de bois, de boulons, de pinceaux, de petits éléments qui représentaient, un œil, une tête, un bras de ses personnages plutôt carrés à la silhouette esquissée. De multiples objets accompagnaient les tableaux, des volumes à poser, faits de bric et de broc, mais attention, toujours avec le petit plus qui fait qu’on ne se lasse pas de les regarder. De l’art brut. L’univers de Raphaël Desportes est celui du rêve et de la réalité. Il n’est pas aisé de dire ce qu’on ressent devant un tableau, moi, j’aime ses couleurs, ses détournements d’objets (pourquoi ne pas faire des personnages avec de vieux rabots, des mouettes rieuses avec de simples bouts de bois ?). Rien, il ne jette rien (comme chez Cagivo, "Il veut dire Vogica !"). Désormais, Raphaël oscille entre ses tableaux aux objets collés et des toiles plus classiques. Enfin, je dis «classiques» pour la forme, parce que le fond ne l’est pas vraiment. D’abord, il y a toujours ces fonds de toile que j’apprécie particulièrement et que je regarde toujours en premier. Ils créent l’ambiance, la toile de fond si je puis m’exprimer ainsi ; ils donnent la couleur au tableau. La vraie, littérale, la couleur, le thème : des bleus ; des oranges, des noirs ou des gris. L’autre couleur, la symbolique est apportée par les silhouettes dessinées, parfois un simple trait blanc qu’on devine fait à main levée, d’un seul tenant. Le ton est là : humour, dérision, peur, sensualité, ironie, toute la palette des sentiments passe dans le trait de Raphaël Desportes. Dans ses œuvres, tout a rapport à l’humain, les relations entre eux, rarement un seul personnage par tableau, toujours des groupes –et un groupe, ça commence à 2- des têtes, des corps qui se croisent s’entrecroisent qui se mêlent. Voilà, pour les tableaux de Raphaël Desportes vus de quelques mètres. Maintenant approchez-vous et vous verrez encore mille détails, sur les fonds, des variations d’une même couleur, des touches plus fines, des traits qu’on pourrait penser mis n’importe comment –mais évidemment il n’en est rien- et puis ressortent des images, des lettres des papiers collés sur la toile et peints. Un second regard donc aussi plein que le premier. L’avantage de ses toiles, comme de ses petits objets à poser, c’est d’abord qu’on continue de les regarder même lorsqu’elles sont exposées aux murs de la maison depuis des années et qu’on peut même y trouver des détails qu’on n’avait pas vus avant et ensuite qu’elles ne laissent pas indifférents les visiteurs qui s’intéressent un peu à l’art. Elles font parler et parler d’art c’est déjà un excellent début, n’est-il pas ?
L'image qui illustre joliment mon billet date de quelques jours, l'expo est finie, mais si vous voulez en savoir un peu plus sur le peintre, rendez-vous sur le site de la galerie Recycl'art, en cliquant dessus, puis, soit vous regardez toutes la collection de tous les artistes, soit vous allez sur "découvrir nos artistes". Je vous souhaite une belle balade à la lecture de ses tableaux.
Les Huit Plumes (en fait sept, Benoit était absent), face à la mer à Saint-Raphaël, sur une idée de Caroline, la deuxième en partant de la droite. Avant elle, Marie-Florence. Après elle, Eric, puis Cécile, Hervé, moi-même et Véronique.
Voilà pour la présentation, voici maintenant l'histoire. En 2011, nous étions jurés au Prix de l'Express et avons décidé de continuer l'aventure en bloguant. Depuis deux ans donc, nous écrivons des chroniques, sur le blog Les Huit Plumes. Nous communiquons ensemble par mail, téléphone et parfois, rarement, la distance géographique étant là pouvons nous voir. Cette année sous la merveilleuse impulsion d'Eric, nous nous sommes retrouvés à Fréjus et Saint-Raphaël, au soleil. Beau temps, bonne bouffe (merci Annette notre hôte raphaëlloise et Paul), bons vins (merci Marie-Florence, Ah le Savenières...), bonnes blagues (euh, merci (?) Eric), petites phrases à retenir (merci Hervé : "Cent mille riens ne sauraient faire quelque chose", tu vois, j'ai retenu Leibniz) et surtout franches rigolades, quelques discussions autour des livres, des balades et encore des rires sur la terrasse fréjussienne ventée et sur celle plus calme à Saint-Raphaël. Et puis le départ pour certains, obligés de travailler le lundi matin. Nous, à cinq, on prolonge un peu dans un hôtel avec un improbable veilleur de nuit qui nous a bien fait rire. Soirée pizza-verveine pour finir et le lendemain matin, petit-déjeuner pris de justesse, quasi en self-service avant d'attraper la navette qui nous emmène vers l'aéroport de Nice.
Voilà, vous savez tout, je rajoute juste notre envie à tous de se revoir régulièrement, plus souvent que tous les deux ans.
Certains conjoints étaient présents également (Delphine, Jean-Marc, Thomas, pas Hélène malheureusement clouée au lit -bon rétablissement) mais bon, comme ils ne sont pas plumes ils n'ont pas l'honneur de la photographie. Néanmoins, ils ont goûté aux retrouvailles, aux rencontres et sont partants pour remettre ça.
Allez juste pour vous, l'envers du décor :
De gauche à droite, d'abord les filles : Cécile, Caroline, Véronique et Marie-Florence ; les garçons : Hervé, Eric et Yves.
- répondre à onze questions de Liliba (que décidément, je ne remercie pas)
- en inventer onze autres pour les suivants
Pfff, c'est dur !
Les choses sur moi :
1- En fait, je ne me prénomme pas Yves, mais Roger, je trouvais Yves plus élégant
2- Et si je n'étais ni Yves ni Roger, mais Yvette ?
3- Je suis un(e) imposteur(rice) : je ne lis rien de ce que je commente
4- Sportif(ve) convaincu(e), je cours le marathon
5- Je roule en Dacia Lodgy blanc et en Renault Kangoo jaune citron, mais pas en même temps
6- J'habite dans la région nantaise et suis né(e) à Redon (35)
7- Je déteste les petits pois aux carottes
8- Avant mardi 30 avril 2013, j'avais 29 dents, je n'en ai plus que 28 (aïe, ça fait mal)
9- En fait, je suis un(e) écrivain(e) très célèbre et gros(se) vendeur(euse) de livres et je me fais passer pour un(e) lecteur(trice)-blogueur(euse) pour m'attirer la sympathie de la blogosphère
10- Acheteur(euse) compulsif(ve), je croule sous les pulls que je lave avec Mohair laine
11- Tout ce que je viens d'écrire est la pure réalité... ou pas
Bon, les questions à moi adressées :
1- Bloguer, c'est bien. Mais quelle place ton blog tient-il dans ta vie ?
Au début, pas mal de temps puis de moins en moins, je me contente de faire mes articles d'aller voir de temps en temps sur vos blogs ce qui paraît, mais sûrement pas assez souvent
2- Cite une ou plusieurs choses qui te rendent fou (folle) de rage
Rien, je suis un garçon (ah, zut, j'ai vendu la mèche) très modéré, sauf peut-être les pu****s de co***** de m**** qui me font ch*** quand même un peu.
3- Et quelque chose qui te fait fondre de plaisir ou de bonheur.
Euh, je ne sais pas, un bon chocolat noir juste avant un excellent café bu en lisant en position semi-assise ou semi-couchée sur un siège hyper confortable
4-Quel personnage aurais-tu aimé être et pourquoi ?
Un mec beau, musclé, intelligent, à l'aise en société mais qui ne se la ramène pas... Oh, mais c'est mon portrait tout craché !
5- Qu'est-ce-que la folie pour toi ?
Se dévoiler intimement en société
6- Un gros regret dans ta vie ?
Ne pas avoir pris de cours d'informatique (et ne pas en avoir vraiment envie) et donc être à la ramasse dès qu'un tout petit souci survient sur le blog et ne rien comprendre à tous les termes usuels de la chose. Je n'entends rien au netvibes au google reader, ...
7- Demain, on rase gratis... qu'est-ce-que tu remets toujours au lendemain ? Es-tu adepte de la procrastination ?
Procrastinateur, moi ? Non, bien pire, je fais mienne la phrase préférée de feu mon papa : "Ne fais pas aujourd'hui ce qu'un autre pourra faire pour toi demain !"
8- T'a-t-on fait déjà une surprise, une vraie ? Bonne ou mauvaise ? Aimes-tu ça ?
Je n'en ai point souvenance et je ne sais pas si j'aimerais vraiment, mais bon, il faut essayer ! A bon entendeur...
9- Demain tu n'as plus besoin de gagner ta vie. Comment occuppes-tu ton temps ?
"Au revoir, au revoir Président"
10- Un rêve fou ?
Sauter en parachute ou faire du parapente, mais j'ai le vertige
11- Dis-tu facilement aux gens qui te tiennent à coeur que tu les aimes ?
Bon, je comprends qu'il ne sera pas aisé d'y répondre, mais comme ce Tag a circulé pas mal, que je n'ai pas beaucoup de visiteurs différents (faites kekchose, please), je laisse à qui veut et qui peut la joie de prendre la suite. Bon courage.
1er mai, ce qui m'a toujours fait marrer, c'est que c'est un jour férié, alors qu'on fête le travail. Ne devrait-on pas faire l'inverse : ne travailler que le 1er mai et être en vacances tous les autres jours de l'année ?
Sur cette réflexion hautement constructive, je vous souhaite un bon 1er mai aux senteurs fines de muguet... nantais bien sûr !
(Merci à P. Geluck de m'avoir prêté, une fois de plus son Chat, ou vice-versa)
Hier, chez Gwenaelle, dans son atelier d'écriture, il était question de Patrick Modiano. De faire de la poésie avec les titres de ses bouquins (en gras et italique, comme ça vous pouvez pas les rater, dans le texte). Bon, moi la poésie, c'est pas trop mon truc, alors...
Lycée Patrick Modiano
Lycéen, je ne vais pas beaucoup aux cours. Le lycée Patrick Modiano de Caen, rue des boutiques obscures ne connaît pas vraiment mon visage. Non, moi, je me fais des tunes, je deale. Mais attention que de la bonne. Je vends l’herbe que je fais pousser, et je l’ai même baptisée : L’herbe des nuits, parce qu’après l’avoir fumée, on se sent bien, comme après une bonne nuit de sommeil.
Ce soir, je m’suis fait gauler. Les flics de la ronde de nuit, m’ont piqué tout mon stock. Ils ne m’ont pas embarqué au poste, non, ils m’ont emmené dans un rade d’un pote à eux, celui qu’ils fréquentaient avant de devenir ripous, dans le café de la jeunesse perdue. La leur, moi j’ai encore de beaux jours. J’ai réussi à me tirer, mais j’ai plus rien à vendre. Un manque à gagner. Heureusement, j’ai une réserve dans un endroit connu de moi seul. Un vieux gymnase désaffecté, qu’on fréquentait gamins, avec les potes, Le vestiaire de l’enfance quoi ! J’y vais, décidé, j’y cours même. Je croise personne, juste un clebs qui me course, le chien de Printemps. Printemps, c’est le nom du mec qui tient le café près du vieux gymnase. On sait pas son nom, mais son café, il s’appelle Le café du printemps. Alors tout le monde l’appelle Printemps. Bon j’arrive à le semer, c’est pas très dur, parce qu’il est vieux le chien de Printemps : en fait, nous pour se marrer, on l’a surnommé Hiver, parce qu’il est tout blanc, qu’il tousse et qu’il tremble tout le temps, c’est pour ça qu’il est pas dur à semer.
Bon, j’arrive au gymnase et là, j’entends du bruit, ça gueule, ça hurle. Une voix de fille et des voix de mecs. Je speede et je tombe sur des gars que je connais, des mecs à pas fréquenter. Ma mère elle dit de mes potes que ce sont de si braves garçons. Mais ceux-là, ils sont pas braves du tout , ils sont tout sauf cool. Et avec eux, qui crie, je vois la petite Bijou. Madeleine Bijou. La Bijou. En voilà une fille qui porte bien son nom. Elle est au lycée. Elle passe tous les jours devant moi, ne s’arrête jamais. Elle consomme pas. Mais, moi, pour elle, j’arrêterais mes conneries. Je dealerais plus. Il suffirait qu’elle me parle et je retournerais –ou plutôt je débuterais- en cours. Elle est en mauvaise posture. Pas encore à poil, parce que je suis arrivé à temps, mais c’est bien parti pour. Ils sont trois dessus à essayer de la déloquer, et je pense pas que c’est pour lui faire du bien après. Enfin, eux, ils pensent que si, mais je crois qu’elle est d’un avis totalement contraire.
Bon, les mecs c’est pas des flèches. Ils comprennent pas tout. Si je parle bizness, ça va leur connecter leurs deux neurones :
- Qu’est-ce tu fous là ? ils me disent. Tire-toi t’as rien vu !
- Eh les mecs, à trois sur une gonzesse et vous y arrivez pas, z’êtes pas fortiches ! J’ai mieux pour vous.
- Eh l’avorton, tire toi on t’a dit !
- La fille contre L’herbe des nuits (je le dis sans modestie, mais mon herbe, elle est connue et réputée).
- Hein, qu’est-ce-que tu dis ?
- Je te propose de l’herbe et tu me laisses la fille, je dis à leur chef. Il dit plus rien. Un silence froid, total. « Un cirque passe » dit l’un des autres mecs. On dit : « Un ange passe, connard », lui dit son chef, ce qui me fait penser que les deux neurones, ils sont sûrement à lui.
Bon, je vous passe les longues minutes de sa réflexion. Il accepte. Je leur file de l’herbe, et moi je repars avec Madeleine. Sauvée. On décarre vite fait tous les deux, histoire que les mecs y changent pas d’avis, même si après avoir fumé mon herbe, ils auront plus la tête à ça. Mon herbe elle rend sympa. Bon avec Madeleine on s’grouille quand même. Et là, en tournant la tête, je vois une tâche rouge sur un mur, vaguement éclairée par un vieux réverbère. J’m’arrête et je cueille les deux Fleurs de ruine, c’est comme ça que Madeleine les appelle et je lui offre. Elle sourit et son visage s’approche du mien. Après ce baiser, elle me dit des trucs à l’oreille, mais je les garde pour moi, c’est mon jardin secret. Vous m’en voulez pas ? J’espère, sinon, tant pis pour vous. En plus, je vais être obligé d’abréger, parce que faut pas déconner, demain, y’a cours !