Le hérisson d'Europe, Philippe Jourde, Delachaux et Niestlé, 2020.....
Vous voulez tout savoir sur le hérisson ? Après cette lecture, ce sera le cas.
Je m'étais dit que je ne chroniquerai plus sur le blog des livres de ce genre, puisqu'ils ne représentent pas mes lectures habituelles. Ok, mais là, on parle du hérisson, ce petit animal qui traîne dans le jardin, qui mange parfois les croquettes du chat que je laissais dehors lorsqu'icelui était de sortie, je sais que le hérisson se servait, pris en flagrant délit plusieurs fois en rentrant la nuit tombée. J'en ai même vu un, de jour, qui furetait sur la pelouse et que j'ai filmé. Tout cela pour dire que c'est un petit animal que j'aime bien, donc en apprendre sur ses très lointaines origines, ses habitudes, sa vie son œuvre, ça m'a bien plu. Considéré longtemps comme un nuisible, il est plutôt vu désormais comme un aide-jardinier qui croque limaces et escargots. Tous les aspects de sa vie sont abordés et bien sûr sa fin sur nos routes, mais aussi les moyens de les protéger.
Très bon guide. Le hérisson ne pourra plus rien vous cacher désormais.
En route vers l'extinction ! Et si on misait plutôt sur la biodiversité ?, Gilles Macagno, Delachaux et Niestlé, 2018.....
"La biodiversité, c'est entre 2 et 50 millions d'espèces. Si on en découvre tous les jours, il en disparaît aussi énormément, à une vitesse alarmante par rapport aux extinctions qui ont eu lieu à l'échelle des temps géologiques.
Chasse et pêche ultra-performantes, agriculture intensive, domestication, urbanisation, pollution, réchauffement climatique, surpopulation : quelle est notre responsabilité d'être humain ? Et que faire ? Protéger ? Sanctuariser ? Reconstituer ? En tout cas, il ne faut pas regarder ailleurs, et c'est ce que propose de faire En route vers l'extinction finale !, pour informer sans perdre le sens de l'humour." (4ème de couverture)
Gilles Macagno, je l'ai découvert avec ses illustrations pour Les pouvoirs du chat noir. Cette fois-ci il est seul aux commandes de ce livre-guide-écolo très bien fait. D'abord parce qu'il part d'un constat, celui du bouleversement climatique, de la disparition de multiples espèces animales et végétales due aux actions humaines. Il revient un peu aux origines de la terre, puis remonte vers notre époque et l'accélération de ces disparitions. Il ne se contente pas de ce constat noir mais explique ce qu'il faudrait faire et pourquoi la biodiversité est plus qu'importante, vitale pour tous les vivants, humains compris. Pour qui s'intéresse aux questions écologiques, rien n'est très nouveau. mais pour les autres, les plus réticents à l'idée de changer un peu leurs habitudes pour protéger les espèces et eux-mêmes, le livre est très bien fait, facile d'accès et clair. La grande et excellente idée est de le mettre à la portée de tous. La biodiversité pourrait être un sujet abscons et difficile à traiter, Gilles Macagno résume et va à l'essentiel. En outre, il a la bonne idée de faire dans le dessin humoristique même si le sujet est dur et franchement pas joyeux et d'ajouter ici ou là des blagues, des bons mots ; ça dédramatise tout en gardant le fond.
Toujours persuadé que le message est plus fort lorsqu'il est véhiculé dans la bonne humeur voire dans l'humour, je ne peux que souscrire aux idées de l'auteur et invite fortement à la lecture de ce livre qui pourra être largement partagé dans la famille... tiens, d'ailleurs où est mon exemplaire ? M'est avis qu'un des ados l'a embarqué. L'autre suivra, je ne suis pas sûr de le revoir de sitôt (le livre, parce que l'ado se nourrit et vient donc chercher quotidiennement sa pitance -toute prête bien sûr- dans des lieux que je fréquente aussi)
Les arbres et leur hôtes. La vie insoupçonnée dans les arbres et arbustes, Margot et Roland Spohn, Delachaux et Niestlé, 2018.....
Margot et Roland Spohn sont biologistes, elle spécialisée en botanique et biologie pharmaceutique. Ils organisent des sorties naturalistes et écrivent des livres de transmission de leurs connaissances. Lui photographie et illustre. Dans ce livre, ils parlent des hôtes des arbres, arbustes, feuilles, écorces, végétaux, racines, graines... Les insectes, oiseaux, mammifères, coléoptères, lépidoptères, et autres hyménoptères y pullulent et j'en oublie parce que je tente de résumer, notamment des végétaux et des micro-organismes.
Tout possesseur de jardin sait que moult bestioles diverses et variées hantent les lieux. Et plus les variétés d'arbres et arbustes sont larges, plus les petites bêtes sont nombreuses. Après un rapide survol (qui apparaîtra comme tel au spécialiste mais qui est déjà très instructif pour un béotien comme moi), les deux auteurs procèdent par type d'arbre, et c'est là que je comprends que chaque arbre a ses habitants privilégiés. Des amateurs de chêne, ou de hêtre ou de noisetier. Certains se retrouvent dans plusieurs arbres, mais certaines espèces non.
Je ne suis ni féru ni même enclin à observer les punaises et autres bêtes peu ragoûtantes, mais en photos, ça me va et en outre, on en apprend beaucoup plus sur leur mode de vie et leur rôle. Je n'en suis pas encore à les inviter à entrer dans la maison et d’ailleurs lorsqu'elles y entrent inopinément, je tente de les en faire sortir énergiquement -ou moins si je ne les aime pas du tout, mais j'évite -presque- toujours la solution catégorique de l'écrasement.
Livre complet et fort documenté, très illustré et pédagogique, il s'adresse à un public très large qui apprendra plein de trucs, sur le mode de vie de certaines espèces, sur les différences ou ressemblances entre d'autres, sur des termes spécifiques qui feront briller en société. Tiens savez-vous ce qu'est un imago ? Moi, je ne le savais pas, c'est l'insecte adulte sexué, le stade final de la métamorphose après l’œuf et la larve. Nous ne voyons donc pas que des coccinelles par exemple, mais des imagos de coccinelles. Ce n'est pas formidable comme nouvelle ?
Un livre à emporter en promenade en forêt, dans le jardin ou dans tout lieu avec des arbres, histoire de voir en vrai tous les hôtes décrits. Comme toujours chez les éditions Delachaux et Niestlé, ce guide est très bien fait, pratique et pas élitiste, il met à la portée des ignares -dont je suis, en ce domaine, et dans d'autres (mais bon, je ne vais pas tout révéler), je le répète- des moyens de mieux connaître le monde qui nous entoure.
Yoga vitalité. Un programme quotidien pour allier bien-être et énergie, Jacqueline Sigaar, Cyrus Fay, La Martinière, 2017
"Discipline à la fois physique, mentale et spirituelle, le yoga apporte de nombreux bienfaits. Pratiqué régulièrement, il apaise les angoisses, favorise un meilleur équilibre, augmente l'énergie vitale et développe la confiance en soi." (4ème de couverture)
Et ce n'est pas moi qui dirais le contraire, car sous l'écorce rude et parfois ironique (une écorce ironique ?) se cache un petit être fragile qui, parfois, a besoin d'aide pour faire face à des difficultés de la vie. Eh bien, je peux le confesser ici, j'ai eu recours il y a peu à des cours de yoga dispensés par une voisine prof de la discipline. Et puis, l'emploi du temps changeant, ma fuite des groupes (à plus de deux ou trois, c'est déjà un groupe pour moi, donc hostile), j'ai arrêté avec cependant la volonté de continuer seul. Ce que je fais régulièrement pour les exercices de respiration et de méditation. Mais mon corps réclame de l'activité -pas trop fort ou bien je suis un peu dur d'oreille car je n'entends pas toujours, d'où un certain laisser-aller sportif. Alors, lorsque j'ai vu ce livre, je me suis dit qu'il était idéal for me for me formidable.
Les postures sont expliquées pas à pas par des photographies, ce qui les rend accessibles. Il y a celles du matin et celles du soir, pour les débutants ou les confirmés. Des conseils de vie pour prendre soin de soi, pour aller mieux et lorsqu'on va mieux, on est plus disponible pour les autres.
C'est donc tout à fait le genre d'ouvrage qui va rester sur le chevet, que je vais ouvrir pour apprendre les postures jusqu'à les connaître sans aide. Je pense même -que dis-je ? je suis sûr- que je devrais aller le chercher régulièrement sur le chevet de Madame Yv, à moins que nous ne fassions les exercices ensemble.
Guide ultra-pratique et bien fait et en plus, contrairement à beaucoup d'autres livres du genre, il n'est ni volumineux ni cher (19,50€). De quoi se faire du bien à prix raisonnable.
Les pouvoirs du chat noir et autres vertus animales, Anne Marie Lauras, Gilles Macagno, Delachaux et Niestlé, 2016....
Partout dans le monde, les animaux sont associés à des croyances, des vertus ou des peurs. Savez-vous que manger des toiles d'araignée permet de lutter contre les rhumatismes ? Que si une souris couine près d'un malade, il ne faut pas espérer en sa guérison ? Que des vers de terre réduits en cendres et appliqués sur une molaire gâtée aide à la faire sortir sans douleur ni instruments de dentiste ? Tiens, j'en parlerai au mien...
Précisons tout de suite que ce petit livre fait partie de la collection L'humour est dans le pré qui a déjà dans ses rangs des titres aussi sérieux et évocateurs que : Faut pas pousser mémé dans les orties, Lafourmi cro-onde, Safari dans la bouse, La vie rêvée des morpions ou encore Le sex-appeal du crocodile. C'est drôle, très drôle et en plus Anne Marie Lauras écrit avec légèreté et beaucoup d'élégance et en énumérant les croyances et recettes de cuisine pour soigner les maladies ou éloigner les maux, elle se permet quelques remarques humoristiques, des décalages et de la bonne humeur. Les dessins de Gilles Macagno ne sont pas en reste, les hommes comme les animaux souvent perdus et perturbés par ce que le texte suggère... Tous les animaux y passent du plus domestique au plus imprévisible : chat, chien, ver de terre, blaireau, crapaud, vipère, ... A propos de cette dernière, AM Lauras parle de cette pratique qui consiste à insérer une vipère vivante dans une bouteille qu'on remplit ensuite d'eau-de-vie (chez moi on appelle cela de la vipérine) et qui soigne divers maux et rend irrésistible : chouette, j'en ai bu, il y a longtemps certes, mais quand même, je savais que j'avais kekchose en plus... J'ai aussi bu dans le même genre de la crapaudine, j'espère que ça n'altère pas les effets de la vipérine...
Mais pas de long discours, un extrait :
"Si vos qualités naturelles ne suffisent pas à vous faire aimer de l'élu-e de votre cœur, il existe un truc : pourfendez par le milieu du corps un rat mâle vivant, prélevez les rognons que vous porterez une journée entière sous l'aisselle gauche ; après ces vingt-quatre heures de grand confort, faites-les sécher sur une pelle (je n'ai pas d'explication quant au pourquoi de la pelle) ; réduisez-les en poudre, et faites-les prendre à la personne aimée avec du tabac." (p.27)
Vous trouverez aussi comment et pourquoi manger des crottes de chien, à jeun ou séchées et réduites en poudre dans du Muscadet (pratique, je suis pile dans les vignes du dit vin). Vous découvrirez une espèce de vautour blanc, appelé sarcos "qu'on appelle aussi "harpie" et qui vit dans les forêts d'Amérique tropicale (pas de rapport avec un autre drôle d'oiseau plus proche de nous donc)." (p.61) Et que dire du hérisson, de la taupe, du renard, du canard, de l'ours, de l'hirondelle, ... ?
Ils ont construit leur maison. 28 portraits de constructeurs écolos, Julie Barbeillon, Anne-Élisabeth Bertucci, Céline Cammarata, Éd. La Martinière et La maison écologique, 2016.....
En association avec le magazineLa maison écologique, les éditions de la Martinière présentent cet ouvrage qui propose vingt-huit portraits de personnes qui se sont dit un jour : "Allez, je vais construire ma maison écolo." Dans toute la France, avec tous les matériaux, des constructions, des rénovations, ... il y en a pour tous les goûts. Du bois, de la pierre, de la paille, de la ouate de cellulose, du verre, du chanvre, ...
Je ne sais pas si un jour nous nous lancerons (dans l'auto-construction, sûrement pas, je connais mes limites) dans ce projet fou qui nous ferait tant plaisir, celui d'une maison à énergie positive, mais il est vrai que le chapitre "La maison moteur" a relancé mon envie. Fabrice Cardenti a construit le genre de maison qui nous plairait, lui en Ariège. Une maison autonome qui produit même de l'énergie pour recharger sa voiture électrique.
Les autres maison du livre sont très bien également, élégantes, allant d'un peu plus de 50 000 euros à plus de 300 000 euros, en fonction du lieu, de la superficie, des travaux à réaliser et des matériaux utilisés. Tous les constructeurs sont enthousiastes, positifs et donnent de bons conseils. Abondamment illustré de photos "avant-pendant-après", le livre est du genre facile d'accès, pratique et l'on se fait une idée rapidement des divers chantiers.
Un ouvrage extrêmement intéressant, à feuilleter ou à dévorer. Une enquête bien menée par les trois journalistes. En plus, en fin de volume, il y a un dossier intitulé Réaliser son rêve sans embûche avec des conseils ; un peu plus de quarante pages qui vont de l'idée encore embryonnaire au dépôt du permis de construire, des assurances indispensables et de la pose de la première pierre ou planche jusqu'à l'emménagement.
Une mine pour qui rêve d'autoconsruire et pour ceux qui aiment simplement voir de belles maisons, écologiques, économes, bien intégrés dans leur environnement.
Loger et abriter les insectes au jardin, Vincent Albouy et André Fouquet, Ed. Delachaux et Niestlé, 2014....
"Longtemps les insectes ont été négligés au jardin. Pire, les espèces dites "nuisibles" ont été combattues à grand renfort de produits chimiques. Aujourd'hui, on sait combien les insectes peuvent être de précieux alliés des jardiniers. Devant la raréfaction inquiétante de nombreuses espèces autrefois banales, il est temps d'agir et d'accueillir, comme il se doit, les insectes au jardin, en leur offrant notamment des nichoirs et des abris variés." (4ème de couverture).
Heureux possesseur d'un petit jardin, les joies d'habiter une petite ville de Province, je laisse pousser, désherbe (rarement, parce qu'en fait j'ai tendance à arracher des choses que Mme Yv veut voir pousser, je confonds un peu le bon et le moins bon), je taille, je coupe, je sécate, je déplante et replante voire transplante, je tonds, je ramasse et récolte (peu, nos prouesses en matière de potager sont proches du néant) et il y a peu, je soignais et nourrissais trois poules (Fernande et Félicie, mon hommage à la chanson française, année des "F", et Honorine, plus jeune, année des "H") en même temps que je profitais de leur ponte ; j'ai aussi installé des nichoirs à mésanges et à rouges-gorges, des nids naissent dans les lierres et les arbustes et sous les toits, deux nids d'hirondelles à chaque pignon, soit quatre nids très fréquentés au printemps et à l'été ; l'hiver, une mangeoire est garnie et des boules de graisse pendent dans leurs sachets de plastique vert. Bref, je fais -nous faisons- tout pour que le jardin soit habité, nous ne traitons absolument pas, aucun produit chimique, pas de ça chez nous, non mais ! Nous n'avions pas encore franchi le pas d'accueillir des insectes en notre espace vert, mais en parlions depuis un petit moment, avant même que n'apparaissent sur les ronds-points des abris à insectes ; alors lorsque j'ai vu ce livre, mon sang n'a fait ni deux ni trois, mais qu'un seul tour, il me le fallait... Et puis, je l'ai feuilleté, j'ai repéré des nichoirs, abris ou aménagements à faire dans l'été pour abriter toute une colonie de diverses bestioles cet hiver, histoire qu'elles soient en pleine santé pour s'occuper du jardin les saisons suivantes. S'il me semble bien agréable de creuser une souche ou une buche pour les coccinelles, ou les chrysopes qui sont de charmantes bêbêtes, d'autres insectes n'ont pas a priori mes faveurs, du genre les perce-oreilles, les guêpes, les araignées, mais bon M. Vincent Albouy, il dit que toutes les variétés sont importantes, et il est quand même entomologiste amateur et il "aménage et cultive depuis plus de 25 ans son jardin pour les insectes et la "nature banale" (4ème de couverture), tandis que son compère, le sieur André Fouquet "se consacre désormais à sa passion de toujours : l'étude et la photographie des grosses et petites bêtes sauvages des côtes et des campagnes." (4ème de couverture)
Trêve de plaisanterie, ce petit bouquin est un guide très bien fait qui explique le rôle des insectes, la manière de les accueillir et de prendre soin d'eux pour qu'en retour, ils prennent soin de nos jardins : entre constructions d'abris, aménagements de tas de bois ou de feuilles, plantations diverses qui attirent telle ou telle espèce, il recense plein de solutions faciles à mettre en place qui éviteront d'une part de répandre des produits toxiques et d'autre part d'engraisser les multinationales qui les fabriquent.
Allez, moi, maintenant, je vais aller faire un petit tour dans le jardin voir où je vais bien pouvoir installer mes maisons à insectes.
Où faire pipi à Paris, Cécile Briand, Éd. Attila, 2012
Voici un livre qui recense tous les endroits gratuits de Paris dans lesquels une pause peut s'imposer. Certes, les sanisettes ne sont plus payantes depuis quelques années, mais il existe de lieux d'aisance plus plaisants, plus discrets que ces bâtiments, bien sûr pratiques, mais qui ne cachent ni leur fonction ni la file des gens qui attendent l'ouverture des portes.
Anecdotique ce livre ? Sans doute. Indispensable ? Sûrement. Voyager dans une (grande) ville nécessite soit une vessie aux capacités de stockage importantes soit un porte-monnaie empli de pièces et piécettes, surtout si l'on visite en famille ! Les bons Parisiens me rétorqueront, que comme je le dis plus haut, les sanisettes sont désormais gratuites en leur cité. Certes, mais j'ai ma pudeur et faire la queue au coin d'un carrefour fréquenté, sur le trottoir dévoilant ainsi à tous mon envie pressante de me soulager ne me sied pas vraiment. Cécile Briand propose de pouvoir satisfaire mes besoins les plus élémentaires discrètement -même les sanisettes qu'elle cite "sont celles qui apparaissent dans des endroits discrets et/ou qui comblent un vide dans une zone géographique".
Une fois bien compris l'intérêt principal de ce livre, on pourra y voir en toile de fond, une manière de visiter Paris très différente des circuits touristiques habituels. Car, à chaque fois que Cécile Briand décrit un lavatory, des toilettes, elle en profite pour signaler tel ou tel point de vue, tel ou tel lieu d'exposition loin des lieux classiques objets de nos visites. Classés par arrondissement, on peut ainsi flâner dans chacun d'entre eux libre, léger sachant que les pauses-pipi ne sont plus un souci.
Mille mercis Cécile Briand, je glisserai ce livre dans l'une de mes poches -ça tombe bien, il est du bon format-, le guide de Paris dans l'autre, et lors de ma prochaine "montée" à Paris, hop, je serai paré.
Vous ai-je précisé qu'en plus ce livre est drôle et que l'auteure évite les blagues scabreuses faciles ? Allez, devant votre impatience, voici un extrait, concernant les toilettes du BHV (Bazar de l'Hôtel de Ville) :
"Les toilettes sont situées au 5ème étage. On y monte par l'ascenseur ou les escalators (le temps sera approximativement le même, on choisira en fonction de la position corps/vessie la moins dangereuse : le corps en mouvement ou immobile). Sur place, il y a souvent de l'attente. Les toilettes n'ont rien d'exceptionnel mais sont bien entretenues. (D'ailleurs, la dame qui est généralement assise là a l'air fier de son travail -qu'elle espère, discrètement, voir récompensé.)"
Mille autres mercis à mes enfants qui ont associé ce livre à un autre pour mon anniversaire, celui-ci leur ayant tapé dans l’œil, c'est vous dire si je me pose des questions sur mon éducation.
Stéphane Pajot remet à l'honneur et à la une des photos oubliées, rares parfois même inédites de la ville de Nantes. De vieilles photographies accompagnées des textes du journaliste-écrivain qui racontent des anecdotes, "des souvenirs précieux recueillis auprès de ceux qui les détiennent", des petites histoires mais parfois aussi de la plus grande histoire. Tout ce qui a fait de Nantes la ville qu'elle est devenue, son rayonnement réchauffant ses habitants et depuis quelques années les nombreux touristes attirés par sa chaleur.
Très beau livre avec un choix de photos assez impressionnant. Pour qui connaît la ville, il est évident qu'il passera un excellent moment à rechercher tel ou tel détail dans une image et dans les histoires que Stéphane Pajot raconte à côté. On y croise le très fameux pont transbordeur, la Loire et l'Erdre qui jadis coupaient Nantes en longueur et largeur : les photos du comblement del'Erdre et des bras de la Loire sont incroyables et l'on se figure aisément l'ampleur de la tâche. Une petite page retient mon attention, consacrée à l'île Mabon : "La petite île au trésor [...] était la gardienne de l'entrée du port. Elle servit au XVIIe siècle d'annexe à l'hôpital du Sanitat, qui se trouvait quai de la Fosse, pour les malades pestiférés de la peste sévissant à Nantes en 1625." (p.42) Si je note cette page, c'est tout simplement parce que l'île porte mon nom de famille (on moi le nom de l'île). Il n'en reste rien aujourd'hui qu'un nom de square et un nom de rue dans laquelle lorsque nous y passions avec mon papa, il ne manquait jamais de dire qu'on y était chez nous ! Humour familial que je répète évidemment à l'envi à mes enfants. Transmission des gènes ! Il me semble qu'elle fut aussi lieu de guinguettes avant d'être rattachée à la ville.
Une très belle manière de visiter Nantes l'ancienne, d'y croiser les fantômes de nos vieux ancêtres, d'en croiser de plus jeunes : Jacques Demy, Ulysse, le plus célèbre clochard de Nantes incontournable pendant une vingtaine d'années à partir de 1980, les surréalistes, ...
Pour qui ne connaît Nantes que de nom, il faut lire ce bouquin et venir ensuite visiter notre belle ville (je suis un peu chauvin, je dois le reconnaître, mais il me semble que Stéphane Pajot l'est aussi, mais lui, il fait de son amour pour sa ville de magnifiques livres) et tenter de retrouver les quartiers et voir ce qui y a changé ou pas.
Superbe idée cadeau pour l'échéance qui arrive très bientôt.