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Swap

Publié le par Yv

Swap, Antony Moore, Ed. Liana Levi, 2007


A 12 ans, Harvey Briscow échange une BD, Superman numéro un, contre un cylindre en plastique à Charles Odd, dit Bleeder, le souffre-douleur de l'école. 20/25 ans plus tard, Harvey est propriétaire d'une boutique spécialisée en BD et rêve ce Superman numéro un qui a atteint une côte très haute. Il profite d'une réunion d'anciens élèves pour revoir Bleeder et lui reparler de cet échange. A partir de là, les événements s'enchaînent et rien ne va plus pour Harvey.
Sur une idée de base intéressante et une intrigue bien menée, l'auteur nous écrit un long (trop long) polar ; beaucoup de passages pourraient être allégés sans que l'histoire, l'intrigue et la psychologie des personnages en pâtissent. Je ne trouve pas non plus cet humour noir, ce roman "délectable -extrêmement drôle" que l'on nous promet en quatrième de couverture. En résumé : bien, sans plus !
Lu dans le cadre du prix inter C-E.

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Val de Grâce

Publié le par Yv

Val de Grâce, Colombe Schneck, Stock, 2008


Je connais et apprécie Colombe Schneck pour ses émissions télé et radio (J'ai mes sources, sur France Inter). Je savais qu'elle avait écrit un bouquin, et finalement je m'aperçois qu'elle en est à son troisième. Dans Val de Grâce, elle revient sur son enfance dans un appartement, quartier Val de Grâce à Paris. Le déclencheur ? La maladie de sa mère qui l'entraîne vers une mort rapide certaine. Une enfance très libre, des parents aux principes d'éducation particuliers : à vrai dire aucun principe si ce n'est celui d'accéder aux désirs de leurs enfants. Enfants qui ainsi ne réalisent pas le manque d'argent qui se fait jour, la douloureuse histoire familiale (famille juive déportée pendant la guerre). De cet appartement, Colombe Schneck décrit les pièces, les meubles, les objets ; ils ont tous une histoire ou s'ils n'en ont pas a priori, la jeune Colombe les invente (cf. la jolie histoire qu'elle s'invente pour relier tous les tableaux accrochés au mur, qui indépendamment les uns des autres n'ont aucune valeur). Son style accrocheur, phrases courtes, hachées, répétitives donne une âme aux objets : le canapé vieux rose, les rideaux qui tombent presque en lambeaux, les meubles de boulangerie, ... On sent beaucoup de nostalgie pour cette enfance dont tout enfant rêverait,  une certaine culpabilité de n'avoir pas pu accompagner sa maman dans ses derniers moments et beaucoup de fragilité chez cette jeune (adjectif inévitable, nous sommes de la même année !) femme journaliste-écrivaine, auteure d'un livre très sensible.
Voir l'avis de Flora.

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Contes carnivores

Publié le par Yv

Contes carnivores, Bernard Quiriny, Le Seuil, 2008


Comme le titre l'indique, Bernard Quiriny écrit des contes, des nouvelles. Elles oscillent entre le monde d'Edgar Allan Poe et celui d'Alphonse Allais : la filiation est  d'ailleurs assumée. Souvent drôles, loufoques, un peu fantastiques (dans le sens où elles sont hors de la réalité). Écrites dans un style un peu désuet qui leur siéent parfaitement, elles se lisent sans difficulté, notamment les trois premières et encore plus particulièrement, Sanguine, l'histoire d'une femme-orange et Qui habet autres, celle d'un homme qui entend toutes les conversations le concernant, même si elles se déroulent très loin. On croise aussi un amoureux des plantes carnivores et un cercle d'amateurs de marées noires.

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Les pirates, une aventure avec les baleines

Publié le par Yv

Les pirates, une aventure avec les baleines, Gideon Defoe, Le dilettante, 2007


Prenez les mêmes pirates que dans l'aventure précédente avec les savants, ajoutez une Cutlass Liz qui répare et vend des bateaux de pirates et qui ne rigole pas avec les délais de paiement, incorporez Achab, un marin qui court après une baleine blanche lui ayant dévoré une jambe. Ecrivez tout cela dans un style résolument humoristique et décalé, voire complètement frappé (comme doit l'être l'auteur pour inventer de telles situations) et vous reprendrez bien une seconde tournée des aventures des pirates, avec l'incomparable Capitaine pirate. On annonce une nouvelle aventure (avec les communistes) en 2008 : je suis preneur !

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Les pirates, une aventure avec les savants

Publié le par Yv

Les pirates, une aventure avec les savants, Gideon Defoe, Le dilettante, 2006


Imaginez un bateau de pirates avec des pirates dedans. Aucun n'a de nom : ils sont  appelés par une de leurs caractéristiques (le pirate à l'écharpe rouge, le pirate albinos, ... et le capitaine pirate, comme de bien entendu). Tous aussi naïfs et sots les uns que les autres. Ajoutez à cela une rencontre aussi fortuite qu'improbable avec des savants, dont Charles Darwin jeune, avant sa théorie. Mettez-y en plus un chimpumain (explication dans le livre), une dose extra forte d'humour british, typé Monty Python (anachronismes des situations, des dialogues). Vous obtenez un mélange très drôle, très rafraîchissant et réjouissant, écrit par un soi-disant descendant de Daniel Defoe, Gideon Defoe. Retrouvez chez Ys le même enthousiasme pour une autre aventure : Les pirates, une aventure avec les baleines, que je vais m'empresser de lire.

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La hulotte

Publié le par Yv

La hulotte, le journal le plus lu dans les terriers.
La hulotte est un petit journal tout en noir et blanc avec des dessins à la plume et des textes très très drôles et éducatifs (l'art d'allier le plaisir à l'utile). Chaque numéro (bi-annuel environ) est consacré à un thème de la nature : un animal, une plante, des arbres aux formes bizarres, ... Tout cela est toujours passionnant et instructif. A conseiller à tous les publics. Avec un abonnement à coût réduit (19.50€ pour 6 numéros), vous ne pourrez pas être déçus. Essayez, vous me remercierez du conseil, et surtout, n'hésitez pas à visiter leur site :
http://www.lahulotte.fr/

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Une fièvre impossible à négocier

Publié le par Yv

Une fièvre impossible à négocier, Lola Lafon, J'ai lu, 2004


Landra, jeune femme s'est fait violer par une "personne insoupçonnable". Depuis, elle cache sa détresse et son envie de ne plus vivre en militant avec les gauchistes alter mondialiste d'Etoile Noire Express.
Livre à l'écriture rapide et dense sur un sujet grave, douloureux et néanmoins intéressant, je n'ai malheureusement pas tenu jusqu'au  bout. C'est dommage, parce qu'il doit valoir le coup, mais je ne sais pas si c'est l'écriture, la profondeur du propos ou l'univers qui ne me convenaient pas. C'est une situation assez ambiguë, car je n'ai pas fini ce livre, mais je pense qu'il peut plaire à beaucoup. A noter que Lola Lafon est aussi musicienne et qu'elle donne des concerts-lecture.

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Les poubelles pleurent aussi

Publié le par Yv

Les poubelles pleurent aussi, Guillaume Suzanne, Griffe d'encre éditions, 2008

J'ai eu envie de lire ce petit livre, grâce à un article de Brize. Je suis ensuite allé voir sur le site des éditions Griffe d'encre et l'ai acheté. Alors, quoi en dire ? Raconter l'histoire est impossible. En voici un très vague aperçu : les Nods sont arrivés sur terre et avec eux la dernière génération de poubelles organiques. Ils apportent donc la propreté et sont omnipotents. Seulement, quelques Terriens ne voient pas leur arrivée d'un bon oeil.
C'est un petit livre (75 pages) drôle, fou et très inventif. On peut même y voir une certaine critique de la société actuelle (certains passages font ouvertement référence à nos hommes politiques) : mondialisation et impuissance de nos dirigeants., mais rien de lourd ou de plombant, l'histoire se lit très bien sans  avoir cette analyse.
Guillaume Suzanne manie la langue d'une belle manière, et moi qui ne suis pas forcément fan de SF, j'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire celle-ci.

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La trilogie d'Agota Kristof

Publié le par Yv

Le grand cahier, Seuil, 1986 ; La preuve, Seuil, 1988 ; Le troisième mensonge, Seuil, 1991, Agota Kristof


Cette trilogie se déroule dans un pays en guerre, puis sous occupation étrangère, et enfin, libre. Klaus et Lucas sont jumeaux. Dans le premier tome, ils sont laissés par leur mère chez leur grand-mère qu'ils ne connaissent pas. Celle-ci habite au bout d'une petite ville, près des garde-barrières. Les jumeaux, d'environ 10 ans y font "l'apprentissage de la vie, de l'écriture et de la cruauté" (4ème de couv.)
Ecrit dans un style sec, épuré et direct : pas de mot superflu dans les phrases, pas de figures de style, Agota Kristof va a l'essentiel. Ce premier livre est construit comme une suite de petites nouvelles ayant en commun les personnages, les lieux et qui se suivraient pour former un roman.
Dans le second tome, les jumeaux sont séparés et l'on suit Lucas, resté à la ferme de la grand-mère, tandis que Klaus a traversé la frontière, vers le pays libre. Agota Kristof garde son style sec, mais adopte cette fois, une forme plus romanesque. Elle décrit les affres et les tourments de la séparation et de la difficulté de vivre seul.
Dans le dernier tome, A. Kristof brouille les pistes : les personnages des deux premiers tomes reviennent, mais plus dans les mêmes rôles. On se perd un peu, puis tout redevient clair et limpide. Toujours ce style très particulier, cette ambiance terne et triste.
Pour conclure, j'ai vraiment beaucoup aimé le premier tome, le second également ; le troisième plus est déconcertant au départ (la première partie) mais il reste du même niveau que les autres. Même si l'histoire n'est pas joyeuse, l'écriture d'Agota Kristof vaut vraiment le coup d'être découverte. Personnellement, j'aime beaucoup ce style direct, brut, qui va à l'essentiel.

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