Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vies minuscules

Publié le par Yv

Vies minuscules, Pierre Michon, Gallimard, 1984

Premier livre de Pierre Michon, il raconte les vies de gens ayant croisé sa route ou celle de ses parents ou grands-parents. Celle d'un aïeul qui aurait pu partir aux Etats-Unis, y faire fortune, ou peut-être à Cayenne, forçat.  Celle de sa petite sœur morte. Celle d'une de ses compagnes. Ce que l'auteur ne connait pas de ces gens, il l'invente, le crée. Huit chapitres, ou parties, ou nouvelles -c'est comme on veut- dans ce livre. Elles n'ont pas toutes le même intérêt pour moi, mais c'est très subjectif, puisque celle qui me plait le plus peut ne pas convenir à d'autres lecteurs et vice versa.

Dans son style inimitable et si particulier, fait de longues, très longues phrases, usant parfois de mots désuets, oubliés ou savants, Michon dresse donc tous ces portraits de gens simples. Ces vies minuscules, terme utilisé non pas pour rabaisser les personnes, mais parce que ce sont des récits brefs.

Une lecture qui ne laisse pas insensible ; elle peut irriter, je le comprends : j'ai lu ici et là que le style est très -trop ?- travaillé ; mais bien sûr, qu'il l'est ; qui de nos jours, où il est de bon ton d'écrire comme on parle, parlerait avec ces phrases si longues, remplies d'adjectifs, d'adverbes, de subordonnées, ...? Elle peut aussi charmer et apporter émotions et émerveillement. Pour moi, bien sûr c'est le second choix. Je reconnais cependant, que parfois, sur certaines parties, j'ai décroché du texte, mais je m'y suis rattrapé quelques lignes plus loin, pour retomber dans des passages formidables.

J'ai lu Michon à l'envers en ayant commencé quasiment par son dernier roman. Ces Vies minuscules préfigurent ce que seront les autres en qualité d'écriture et en plaisir de lecture. A chaque fois, je suis emballé par ses textes.

Lu en version folio, je sais que certaines de ces nouvelles ont été éditées séparément les unes des autres dans la même collection, pour qui veut un premier contact avec Michon, plus modéré.

Sylvie a beaucoup aimé aussi.

Voir les commentaires

L'attentat

Publié le par Yv

L'attentat, Yasmina Khadra, Julliard, 2005

Amine Jaafari est chirurgien à Tel Aviv. Réputé, compétent, il a adopté la nationalité israélienne, a des amis bien et haut placés. Marié à Sihem, il vit tranquille une vie de riche dans une région particulièrement explosive. Le jour où un attentat se produit près de l'hôpital, Amine opère, répare les corps sans écouter sa fatigue. Lorsqu'elle finit tout de même par le gagner, il rentre chez lui retrouver Sihem, tout juste rentrée d'un court séjour chez sa grand-mère. Seulement, Sihem n'est pas rentrée, et pour cause, puisque c'est elle la kamikaze, celle qui a provoqué cet attentat particulièrement meurtrier. Déboussolé, rejeté, Amine cherche à comprendre son geste ; pourquoi et comment une femme ne manquant de rien peut en arriver à cette extrémité ?

Avec ce roman, je découvre cet auteur très connu et qui manque à ma culture. Et quelle découverte ! C'est un roman fort et formidable sur la remise en cause d'un homme, sur son sentiment de culpabilité, sur les raisons qui peuvent pousser des gens a priori pas intégristes à perpétrer un attentat. Khadra ne juge pas. Il commence par décrire les pertes et la difficulté pour les Israéliens de vivre ces odieuses agressions : la paranoïa ambiante et la vie qui continue malgré tout. Ensuite, dans sa recherche, Amine va découvrir la dure réalité des Palestiniens : leur vie pauvre, les brimades et les lois qui leur sont imposées. La situation dans cette région semble inextricable, les dirigeants de chaque pays se renvoyant la balle. Au milieu, les gens, Israéliens et Palestiniens, juifs et musulmans subissent et tentent de vivre avec une menace permanente au dessus d'eux.

Extrait  : " -Tout Juif de Palestine est un peu arabe et aucun Arabe d'Israël ne peut prétendre ne pas être un peu juif.

- Tout à fait d'accord avec toi. Alors, pourquoi tant de haine dans une même consanguinité ?

- C'est parce que nous n'avons pas compris grand-chose aux prophéties ni aux règles élémentaires de la vie. [...]

- Alors, qu'est-ce-qu'il y a lieu de faire ? [...]

- D'abord rendre sa liberté au bon Dieu. Depuis le temps qu'il est l'otage de nos bigoteries."

Ecrit dans une langue simple, précise et directe, on trouve dans ce roman "toute la générosité d'un écrivain qui n'en finit pas d'étonner par son imaginaire et son humanisme." (4ème de couverture)

Catherine et Florinette ont aimé elles aussi ce livre à lire absolument. 

Voir les commentaires

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

Publié le par Yv

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, film de Luc Besson, d'après la BD de Tardi, 2010

Paris, 1911, un œuf de ptérodactyle éclot mystérieusement ; le volatile préhistorique sème la panique autour de lui. La Présidence est en émoi et l'enquête atterrit sur le bureau de l'inspecteur Caponi.

Pendant ce temps, Adèle Blanc-Sec est en Egypte, à la recherche de la momie du médecin de Ramsès qu'elle croit capable de sauver sa sœur prostrée dans un état végétatif depuis un accident, cinq ans plus tôt.

"Gentillet", c'est ce que me disait le projectionniste de mon petit cinéma de quartier après la séance, alors que restés seuls dans la salle à regarder se dérouler le générique final nous devisions sur ce que nous venions de voir. Voilà un des avantages des cinémas de quartier, outre leur prix souvent plus avantageux, on peut discuter autour des films avec les projectionnistes, les vendeurs(euses) de billets. Il y a même des vendeurs de friandises qui viennent dans la salle avec leur petit chariot, après la projection des bandes annonces et avant celle du film !

Bon, revenons à nos moutons, ou plutôt à notre ptérodactyle. Gentillet, donc, parce qu'à partir d'une BD farfelue, délirante et très imaginative, Luc Besson fait un film familial, tout public, avec des personnages lisses, interchangeables : au début j'ai même cru qu'il allait nous faire un Indiana Jones au féminin. Alors, certes, on trouve des ingrédients de la BD, mais pas tout ce qui fait le charme de celle-ci et qui fait de gens comme moi des fans d'Adèle Blanc-Sec, version papier. Et puis, avec tout le respect que je lui dois, je trouve Louise Bourgoin peut-être encore un peu légère et surtout j'ai beaucoup de mal à supporter sa voix criarde (bon, là d'accord, c'est très subjectif, mais ça compte.)

Par contre, reconnaissons à Besson la prouesse d'avoir su restituer les "tronches" bizarres que Tardi donne à ses personnages (Mathieu Amalric est méconnaissable et il faut savoir qu'il est au générique pour le retrouver dans le film). Le pari de l'adaptation n'était pas aisé ; les vrais fans de la BD ne s'y retrouvent sans doute pas. C'est un spectacle trop étasunien, calibré comme un produit prêt à l'exportation. Ça reste un film très fréquentable, en famille, mais il manque l'étincelle de folie de la BD.

Voir les commentaires

Selon les premiers éléments de l'enquête

Publié le par Yv

Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Pajot, D'Orbestier, 2009

"En exhumant les archives de la police de Nantes, un journaliste, passionné par l'histoire, met la main sur des dizaines de meurtres inexpliqués avec pour dénominateur commun une série d'assassinats qui s'étale sur près de cent cinquante ans. Comment les autorités de la Justice n'ont-elles pas fait le lien entre ces affaires sordides en dépit des rapports secrets répétés et pressants de nombreux commissaires de police ?" (4ème de couverture)

Surtout, ne lisez pas le reste de la 4ème de couverture, au risque d'en savoir trop !

Stéphane Pajot est journaliste à Presse-Océan, un journal basé à Nantes. Il a écrit pas mal de livres sur la région. Cette-fois-ci, il met en scène des faits-divers réels et fictifs pour installer son intrigue. Pour qui connait Nantes, c'est un plaisir de déambuler dans ses rues, même si elles sont jonchées de cadavres. Pour qui ne connait pas Nantes, gageons que ce sera une envie de découverte de cette très belle ville. On croise au fil des pages, les anciens caïds de la ville, les forains, les phénomènes de foire : femme à barbe et autre fakir, qui ont tous réellement existés, mais que l'auteur se plait à mettre dans des situations fictives.

Ce livre est construit comme une succession de rapports de commissaires de police, de 1831 à 2009 ; on voit se dessiner une trame "roman-policier" au fur et à mesure de la lecture. Tous ces faits éparpillés dans les rues de Nantes et dans différentes époques se lient très bien. On peut être parfois un peu perdu dans la diversité des noms des personnes, mais tout rentre dans l'ordre avec l'explication ultime que je vous laisse découvrir par vous-même.

Polar original dans la forme, et dans le fond parce que le dénouement est pour le moins étonnant.

Voir les commentaires

Mille crétins

Publié le par Yv

Mille crétins, Quim Monzo, Ed. Jacqueline Chambon, 2009

Recueil de nouvelles sur la mort, le désamour, les disputes, la douleur et la vieillesse. La première partie contient des histoires assez longues (10/20 pages) et la seconde, des nouvelles très courtes (1 page, 2 pages). Quim Monzo est un écrivain catalan, né en 1952 à Barcelone.

M. Beneset : Un homme va voir son père dans sa maison de retraite. Celui-ci enfile des vêtements de femme, sans que personne ne s'en émeuve.

L'amour est éternel : un homme rencontre par hasard son ex-petite-amie et recommence une histoire avec elle, presque par pitié, car elle est gravement malade.

Samedi : une femme se débarrasse de tout ce qui appartenait à son mari qu'on devine parti loin d'elle.

Voilà pour les trois premières nouvelles ; dans toutes, à partir d'une situation banale, Monzo part dans des digressions loufoques, irréelles ou oniriques. Ce qui devait se dérouler tranquillement, dérape et dérive bizarrement.

J'avoue une nette préférence pour les deux premières longues nouvelles et surtout pour la seconde partie du livre contenant les très courtes histoires, plus percutantes. Beau choix de la phrase en exergue de cette partie et signée Roland Topor (tirée de Alibi d'enfant) : "Maman, a dit le petit Serge en se réveillant, un monsieur est venu et il a fait pipi dans mon lit."

A découvrir, même si, comme dans quasiment tous les recueils de nouvelles, on n'accroche pas à toutes.

Voir les commentaires

Un cruel hiver

Publié le par Yv

Un cruel hiver, Kate Sedley, Ed. 10/18, 2000
Hiver 1476, Roger le colporteur part sur les routes anglaises pour vendre sa marchandise et tenter de gagner quelqu'argent pour faire vivre sa fille, encore bébé, et sa belle-mère -il est tout jeune veuf. Ses pas l'amènent chez un ermite, Ulnoth, puis au manoir de Sir Hugh Cederwell. C'est en arrivant en compagnie de frère Siméon, un moine prêcheur aux lourds relents d'inquisiteur qu'il a rencontré en route, qu'il découvre le cadavre de la Maîtresse des lieux, la jeune femme de Sir Hugh, Jeanette. Une tempête de neige bloque tout le monde dans ce manoir dans lequel le nombre de morts augmente. Le temps pour Roger de mener son enquête.
Roman policier médiéval : disons le tout de suite, je ne suis pas assez calé dans cette époque pour repérer d'éventuels anachronismes. D'ailleurs est-ce bien important ? On lit ce roman policier pour le plaisir suivre une enquête lente -à l'époque on allait à pieds !- et dépourvue de tous nos moyens actuels : point d'ADN, de recherches d'empreintes, de téléphones portables. C'est reposant. Pour nous. Un peu moins pour Roger qui doit se coltiner les kilomètres à pieds, dans la neige et sur le verglas. Je disais que l'enquête était lente parce que Roger fait partie d'une part des gens extérieurs au manoir et d'autre part, il est  d'une condition sociale qui lui offre à peine plus que celle des domestiques : il est donc difficile pour lui de glaner informations, détails ou révélations. Ces caractéristiques confèrent au personnage une personnalité forte, capable d'imposer sa vision des événements malgré son rang. En même temps, il sait y rester à son rang et n'envisage jamais de "monter" ou de manquer de respect à des seigneurs. Il est croyant -à l'époque, l'Eglise est toute puissante et impose son autorité un peu partout en Europe-, mais se pose en son for intérieur des questions sur les pratiques de l'Eglise, questions qu'il n'est pas bon de mettre au grand jour, surtout devant frère Siméon.
Il existe d'autres auteurs qui écrivent des policiers sur cette période, Ellis Peters, par exemple avec son héros, frère Cafdaël. Le lien est évidemment facile à faire. On peut aussi le faire avec un livre moins connu, de Pierre Silvain, Julien Letrouvé colporteur, qui raconte la vie d'un colporteur, mais qui n'est pas un policier.
Ce livre est le cinq ou sixième impliquant Roger le colporteur : je me laisserais bien tenter par les premiers, histoire de voir comment il a commencé, et par les derniers, histoire de voir ce qu'il devient.

Voir les commentaires

Les étranges talents de Flavia de Luce

Publié le par Yv

Les étranges talents de Flavia de Luce, Alan Bradley, Ed. JC Lattès (version adulte), Ed. Le masque (version jeunesse), mai 2010

Les éditions JC Lattès et Le masque viennent d'éditer ce livre, respectivement en version adulte et en version jeunesse. Par l'intermédiaire de Plume libre, nous avons reçu, ma fille et moi-même, chacun notre exemplaire du livre d'Alan Bradley, avec pour défi de lire et confronter nos avis. Merci beaucoup à Anne Blondat, responsable des nouveaux médias chez ces éditeurs pour ces envois.

Angleterre, été 1950, la famille de Luce, composée du père et de ses trois filles, Ophélia, Daphné et Flavia et aidée par Dogger, le jardinier et Mme Mullet, la cuisinière, se remet assez mal de la découverte d'un cadavre, dans son potager, dans le carré des concombres (première touche anglaise, les fameux concombres, ingrédient principal d'un fameux sandwich, typiquement british !). Flavia, jeune fille de 11 ans, très dégourdie, passionnée de chimie et particulièrement sagace décide d'enquêter et de venir au secours de son père, bien évidemment suspecté par la police. Elle va dès lors se confronter à des domaines aussi divers que la philatélie, l'ornithologie et donc la chimie, ce dernier qu'elle maîtrise parfaitement.

Ecrit par un Canadien de 70 ans, ce premier roman policier fleure bon la campagne anglaise des années 50. Humour, flegme, détachement, cupidité et crimes sont au rendez-vous. J'avoue ne pas être forcément attiré par les romans dans lesquels les narrateurs sont des enfants. Je trouve que souvent, on leur prête des capacités et des propos d'adultes peu crédibles, ou alors, le langage est tellement puéril que je m'en désintéresse. Ici, malgré des longueurs dans les descriptions des lieux ou des digressions peu intéressantes, je me suis pris au jeu et me suis laissé emporter par cette peste de Flavia, toujours en avance d'un coup sur la police. Elle a la langue bien pendue, s'en sert beaucoup et ne rate pas une occasion de remettre en place son interlocuteur.

Pour résumer le propos du papa : roman policier plaisant, agréable à lire qui, s'il n'est pas a priori dans mes directions de lectures favorites m'a fait passer un bon moment de détente. Un roman probablement plutôt ciblé jeunesse, mais fréquentable par des adultes, sans arrière pensée littéraire, ni fans absolus de polars. L'amusement et le décalage sont les premiers ingrédients de ce livre.

Avis de mademoiselle ma fille (15 ans) : j'ai bien aimé Flavia de Luce, sa passion pour les poisons. L'histoire est prenante, écrite simplement et donc facile à lire, assez drôle, et on ne se doute pas de la fin avant d'y arriver. Si les prochaines intrigues sont aussi intéressantes, je veux bien continuer à suivre les enquêtes de Flavia.

 

Voir les commentaires

Shutter island

Publié le par Yv

Shutter island, Dennis Lehane, Christian de Metter, Ed. Casterman, 2008

Un hôpital psychiatrique accueillant les malades les plus dangereux est implanté sur une île. Une femme, malade, disparait. Deux marshalls sont envoyés sur l'île pour la retrouver : Teddy Daniels et Chuck Aule. Pas attiré par le livre de Dennis Lehane, pas plus par le film de Martin Scorsese, j'ai trouvé à la bibliothèque municipale, la version BD : adaptation du célèbre roman par Christian de Metter. Je me suis dit : "pourquoi pas ?" Et oui, l'âge venant, il m'arrive de me parler à moi-même voire dans le cas présent, de m'interpeller. En fait, je crois me souvenir, que même plus jeune, je le faisais déjà. Mais bon, là n'est pas le propos. Le dessin est sobre, très foncé : tout est dans les tons verts, gris, très sombres. L'ambiance ne l'est pas moins. C'est prenant, lourd, poisseux. J'ai lu ici ou là que le roman était vraiment très bien, je peux donc dire que la version BD est du même acabit. Je connaissais déjà la fin, je l'avais entendue dire dans une émission de télévision -merci pour le suspense !-, mais malgré cela, j'ai lu avec intérêt et beaucoup de plaisir. Un bon grand moment de BD.

Voir les commentaires

Le loup dans la bergerie

Publié le par Yv

Le loup dans la bergerie, Gunnar Staalesen, Ed. du rocher, 1994 (Ed. Folio 2010)

Varg Veum est détective privé. Le détective privé norvégien. Devenu tel après une courte carrière à la protection de l'enfance, viré pour avoir tabassé un proxénète-dealer d'une jeune fille que Varg avait cru sauver de la drogue. Lorsqu'un avocat l'engage pour suivre sa femme qu'il croit infidèle, Varg refuse, par principe. Mais lorsqu'un homme lui demande de retrouver sa sœur pour une question d'héritage, il accepte, sachant que cette sœur est la femme de l'avocat.

Roman policier norvégien écrit en 1977 -donc assez longtemps avant la mode actuelle des polars nordiques- qui se passe à Bergen et qui flirte avec les codes des romans du même nom en provenance des Etats-Unis. Varg Veum est blasé, désabusé, et s'il ne boit pas de whisky, c'est parce qu'il aime beaucoup l'aquavit (eau-de-vie scandinave). Il vit seul, séparé de sa femme dont il est toujours amoureux, il est très attiré par le sexe opposé. Son enquête le mène vers les milieux louches, interlopes : bars de nuit, drogue, sexe...

Ce roman policier décrit donc la vie glauque des quartiers chauds, les jeunes filles en perdition, se prostituant pour leur dose de coke ; un côté moins glamour de la Norvège.

Cependant, malgré ce contexte lourd, ou à cause de lui, le roman est truffé d'humour. Varg Veum pratique l'ironie, l'auto-dérision et la moquerie très aisément. Personnage à suivre puisqu'une série d'enquêtes avec lui a été écrite.

Dans la lignée des grands détectives, c'est aussi ce qu'en pense Ys.

Voir les commentaires

1 2 > >>