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beaux livres

L'art du féminisme

Publié le par Yv

L'art du féminisme. Les images qui ont façonné le combat pour l'égalité, 1857-2017, Lucinda Gosling, Hilary Robinson, Amy Tobin (préface de Maria Balshaw ; avant-propos de Xavier Arakistain ; traduit par Caroline de Hugo), Hugo image, 2019.....

Ce très beau livre parle d'art, comme son titre l'indique. D'art du féminisme et d'art féminin c'est-à-dire fait par les femmes. Cent cinquante ans et même un peu plus puisque certaines images datent du tout début des années 1850 (une toile de Lilly Martin Spencer est datée de 1854). On y parle droit de vote obtenu après de fortes mobilisations, émancipation chèrement gagnée, reconnaissance artistique durement acquise, ... Ça fait beaucoup d'adverbes, mais le combat fut et est toujours rude pour l'égalité femme/homme.

C'est l'histoire de ces cent cinquante dernières années qui est revue par les tableaux, affiches, photographies, sculptures, performances faits par des femmes et/ou représentant des femmes. Certaines œuvres sont célèbres, d'autres moins, toutes racontent une partie de cette histoire. Des textes de différentes femmes accompagnent, illustrent ou expliquent les époques, les combats, les situations et les artistes. C'est un gros livre dans lequel il faut se promener soit linéairement, soit en fonction des périodes qu'on préfère. 

Passionnant, plus de 350 œuvres y sont exposées, de Frida Kahlo à Nikki de Saint Phalle mais aussi Beyoncé, Yoko Ono, ... Revoir l'histoire du féminisme et du siècle et demi passé, par l'art est une idée lumineuse et le résultat est une réussite totale. 

Ci-dessous quelques visuels du livre qui vous donneront, je l'espère, envie de l'avoir en mains propres.

L'art du féminisme
L'art du féminisme
L'art du féminisme
L'art du féminisme
L'art du féminisme

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Écoute les oiseaux

Publié le par Yv

Écoute les oiseaux, Léna Mazilu, Yoann Guény, Maxime Zucca, Albin Michel, 2019.....

"Un livre et une application. Une expérience immersive dans le monde fascinant des oiseaux. Découvre vingt oiseaux de ton quotidien, anime-les pour les faire chanter, déploie la frise et entraîne-toi à les reconnaître." (4ème de couverture)

Voilà, tout est dit : le livre se déploie comme une frise sur laquelle sont dessinés des oiseaux (mésanges, merle, rouge-gorge, bruant, grive, verdier, pouillot véloce, troglodyte mignon, ...). Et au verso, chaque oiseau est décrit ainsi que son chant et son mode de vie. Ce chant que vous pourrez entendre en téléchargeant gratuitement l'application Birdie Memory et en passant votre appareil sur la photo des oiseaux.

Un beau livre pour les petits et les plus grands qui aiment regarder les oiseaux sans savoir les reconnaître, ce qui est mon cas. Chaque hiver, j'installe mangeoire et autres contenants à graines et si je sais reconnaître les plus courants -ou les plus volants en l’occurrence-, chaque année, des nouveaux me posent question. Alors, je garde ce livre pour cet hiver. Mais il se pourrait que débarque un volatile non répertorié dedans...

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Groove

Publié le par Yv

Groove, Airwan Isle, Hugo image, 2019.....

Airwan Isle de Beauchaine, diplômé des Beaux-Arts de Paris s'exprime dans la rue, préférant les affiches publicitaires. Le métro parisien est l'un de ses terrains de chasse favoris, mais il ne se refuse aucun espace qui lui plaît. Internationalement connu et reconnu, il travaille essentiellement à Paris.

Ce livre montre certaines de ses œuvres éphémères, photographiées par Guillaume Brachon et par Airwan Isle lui-même. 

Personnellement, je ne connais pas du tout l'artiste, j'aime bien ce que je vois parfois sur les murs, j'ai beaucoup aimé le travail de JR et Agnès Varda vu dans Visages, villages et Ernest Pignon Ernest est un artiste que j'ai découvert dans divers reportages et dont le travail me plaît. Dans d'autres genres, les murs de Nantes, les piles de certains ponts urbains sont souvent graffés de belle manière.

Airwan Isle procède par traits fragiles, fins et profite des détails des affiches pour apposer son sens du surréalisme, de l'absurde et y ajoute une touche d'humanité indéniable. Son dessin de visage est quasiment toujours le même et souvent un détail ajouté par lui-même ou trouvé sur l'affiche et dont il se sert en change l'expression qui peut varier du tout au tout. Beaucoup d'humour, de poésie et parfois de grandes questions existentielles. Et parfois il suffit de regarder et de trouver ça beau, ça peut suffire.

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Confucius toute une vie

Publié le par Yv

Confucius toute une vie, Chun-Liang Yeh, Clémence Pollet, HongFei, 2018..... 

551 avant notre ère, Qiu Kong naît dans un pays gouverné par les Zhou depuis des siècles. Celui qui deviendra Confucius va à l'école, apprend à compter, à écrire et aime aller au temple. Bref, Confucius, sa vie son oeuvre. Texte de Chun-Liang Yeh et illustrations de Clémence Pollet pour ce très bel album, beau-livre illustré, pas une bande dessinée. 

Livre destiné à la jeunesse pour mieux savoir qui était Confucius, comment il est devenu ce grand penseur et lire quelques unes de ses maximes. Un dossier final permet aux plus grands de préciser la vie du philosophe chinois et pourra servir de base de réponses aux questions des plus jeunes.

C'est un album très instructif et très beau. Les dessins sont colorés, réalistes, magnifiques, ils attireront l’œil et illustrent un texte simple qui permet de raconter l'histoire du penseur aux plus jeunes. Les éditions HongFei publient là, un très joli livre.

Pour finir, je ne peux résister à placer une citation de Fucius qui avait oublié d'être con (dixit Pierre Desproges) : "Les seules richesses des gouvernants doivent être la justice et l'équité." A bon entendeur...

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Gainsbourg, 5 bis rue de Verneuil

Publié le par Yv

Gainsbourg, 5 bis rue de Verneuil, Tony Frank et Jean-Pierre Prioul, Ed. E/P/A, 2017.....

Tony Frank est photographe. Il était proche de Serge Gainsbourg, l'a beaucoup photographié ainsi que l'intérieur de sa maison, rue de Verneuil. 

Jean-Pierre Prioul a connu Serge Gainsbourg sur les douze dernières années de sa vie; il en a été proche jusqu'à devenir le "gardien du temple, de son temple, le mythique hôtel particulier du 5 bis, rue de Verneuil." Il légende les photos de Tony Frank.

Serge Gainsbourg (1928-1991) a vécu à cette adresse de 1969 à sa mort.

Cet ouvrage est préfacé par Charlotte Gainsbourg : "De 1969 à 1991, de Je t'aime moi non plus à You're Under Arrest, ce lieu aura vécu à ses côtés comme un compagnon de vie qui maintenant, sans lui, lui reste fidèle."

Beau livre, les fans de Gainsbourg pourront (re)découvrir cette maison devenue mythique. J'en avais beaucoup entendu parler de ce lieu, du noir des murs au plafond notamment. C'est vrai et malgré ou grâce à cette couleur sombre, les photos sont superbes. Les pièces ne sont pas claires, à celles de l'étage, les fenêtres sont calfeutrées, les lumières y sont allumées, elles se reflètent sur les multiples objets -bibelots dirions-nous si c'était chez nous- que Serge Gainsbourg a collectionnés et ordonnés selon un goût très personnel. C'est chargé, j'aurais du mal à y vivre,  mais il se dégage une ambiance créative indéniable. Même le petit truc qui ferait moche chez nous est ici agencé pour être mis en valeur. 

Et puis, il y a aussi les œuvres diverses, portraits de l'artiste et des femmes qu'il a connues -tout le monde n'a pas la chance d'avoir un portrait grandeur nature de Brigitte Bardot jeune (parce que maintenant, ce ne serait sans doute pas une chance, et je ne parle pas que du physique)-, disques d'or, récompenses, photos de famille et même surprenant, une collection de poupées !  

On visite toutes les pièces : salon, cuisine, salle de bains, bibliothèque, chambres, tout est resté comme en 1991, donc un poil désuet mais de cette désuétude qui ne se démode pas et qui fait dire que c'est vraiment une maison d'artiste.

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Yoga vitalité

Publié le par Yv

Yoga vitalité. Un programme quotidien pour allier bien-être et énergie, Jacqueline Sigaar, Cyrus Fay, La Martinière, 2017

"Discipline à la fois physique, mentale et spirituelle, le yoga apporte de nombreux bienfaits. Pratiqué régulièrement, il apaise les angoisses, favorise un meilleur équilibre, augmente l'énergie vitale et développe la confiance en soi." (4ème de couverture)

Et ce n'est pas moi qui dirais le contraire, car sous l'écorce rude et parfois ironique (une écorce ironique ?) se cache un petit être fragile qui, parfois, a besoin d'aide pour faire face à des difficultés de la vie. Eh bien, je peux le confesser ici, j'ai eu recours il y a peu à des cours de yoga dispensés par une voisine prof de la discipline. Et puis, l'emploi du temps changeant, ma fuite des groupes (à plus de deux ou trois, c'est déjà un groupe pour moi, donc hostile), j'ai arrêté avec cependant la volonté de continuer seul. Ce que je fais régulièrement pour les exercices de respiration et de méditation. Mais mon corps réclame de l'activité -pas trop fort ou bien je suis un peu dur d'oreille car je n'entends pas toujours, d'où un certain laisser-aller sportif. Alors, lorsque j'ai vu ce livre, je me suis dit qu'il était idéal for me for me formidable.

Les postures sont expliquées pas à pas par des photographies, ce qui les rend accessibles. Il y a celles du matin et celles du soir, pour les débutants ou les confirmés. Des conseils de vie pour prendre soin de soi, pour aller mieux et lorsqu'on va mieux, on est plus disponible pour les autres.

C'est donc tout à fait le genre d'ouvrage qui va rester sur le chevet, que je vais ouvrir pour apprendre les postures jusqu'à les connaître sans aide. Je pense même -que dis-je ? je suis sûr- que je devrais aller le chercher régulièrement sur le chevet de Madame Yv, à moins que nous ne fassions les exercices ensemble.

Guide ultra-pratique et bien fait et en plus, contrairement à beaucoup d'autres livres du genre, il n'est ni volumineux ni cher (19,50€). De quoi se faire du bien à prix raisonnable.

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Les oiseaux de Paul Géroudet

Publié le par Yv

Les oiseaux de Paul Géroudet, illustré par Jean Chevallier, Delachaux et Niestlé, 2016.....

Paul Géroudet naît en 1917 à Genève. Instituteur, il enseigne pendant plus de vingt ans, mais continue de s'adonner à sa passion de la nature et des oiseaux apparue dès ses quinze ans. Totalement autodidacte, il deviendra l'un des plus grands ornithologues francophones et donnera l'envie à beaucoup de le suivre dans cette voie. Ce beau livre est un hommage à Paul Géroudet décédé en 2006 : il comprend une biographie, un interviouve, des hommages et une publication de ses textes poétiques sur les oiseaux illustrés par Jean Chevallier.

Très beau livre pour qui s'intéresse aux oiseaux, les illustrations sont superbes et les textes de Paul Géroudet également : de vrais poèmes en prose qui parlent des oiseaux, de la manière dont il les a vus, photographiés, des environs, du temps, des paysages. Une ode à la nature et aux oiseaux. Je me suis plus particulièrement attardé sur cette grosse partie, magnifique qui parle des oiseaux que l'on peut voir dans nos jardins (rouge queue, chardonneret, sitelle torchepot, mésange, ...) et d'autres que l'on voit moins souvent (aigle royal, grand duc, ...)

On en apprend également plus sur la vie de Paul Géroudet qui la consacra à écouter, photographier, répertorier et même à "écrire" le langage des oiseaux. Son œuvre est vaste et reconnue, publiée chez Delachaux et Niestlé qui font paraître là, un ouvrage absolument superbe.

En prime, et parce que je sais que ça fera plaisir, n'hésitez pas à écouter les "chanteurs d'oiseaux" (Jean Boucaut et Johnny Rasse) que j'ai découverts dans les émissions de Jean-François Zygel et qui, à chaque fois me ravissent 

 

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Les vaches ont une histoire

Publié le par Yv

Les vaches ont une histoire. Naissance des races bovines, Bernard Denis, Émile Baudement, Delachaux et Niestlé, 2016.....

Benard Denis, professeur honoraire à l'école vétérinaire de Nantes reprend, annote et enrichit le travail d'Émile Baudement (1816-1863), l'un des grands noms de la zootechnie, naissante à son époque, la zootechnie étant la "science qui s'occupe de l'élevage et de la reproduction des animaux domestiques" (Larousse.fr). Lors du Concours universel agricole de Paris de 1856, Émile Baudement veut faire l'inventaire de toutes les races bovines. Il demande alors à Adrien Tournachon (1825-1903), photographe -frère de Nadar- de prendre des clichés de tous les bovins présents. Ensuite des illustrateurs réputés dessineront les planches que Baudement présentera dans son ouvrage. Cet ouvrage suit la courte présentation de Bernard Denis.

Extrêmement intéressant ce beau livre qui reprend l'historique de l'élevage de bovins en France depuis le XVIIIème siècle. Il parle et nomme les différentes races, les variétés et comment certaines ont disparu, comment d'autres sont apparues, comment l'élevage français a été renforcé par une vache anglaise, car nos voisins avaient de l'avance sur nous quant à la sélection des meilleures vaches et l'amélioration de la race. Après la Révolution et le Premier Empire, "La noblesse exilée en Angleterre ayant eu tout le loisir de constater sur place l'écart entre l'agriculture anglaise et celle de notre pays, on comprend qu'elle soit revenue avec l'idée que, pour progresser en agriculture et en élevage, il était indispensable d'appliquer les méthodes anglaises et d'importer les meilleures races de ce pays. On a parlé de "l'anglomanie" de la Restauration, mais les qualités zootechniques du bétail anglais étaient bien réelles." (p.11)

Bernard Denis s'attarde aussi sur la personne d'Émile Baudement, pour lequel "Une chaire de zoologie appliquée fut créée au Conservatoire des arts et métiers." (p.16). Même s'il fut mal accepté par les autres professeur, Baudement écrivit outre des articles scientifiques, trois ouvrages : Les Races Bovines au Concours de Paris en 1856, Les principes de zootechnie, Les mérinos. A la fin du livre de Bernard Denis sont reproduits les dessins et photos du concours de 1856. Vous y verrez de belles vaches, des taureaux, les photos d'Adrien Tournachon, les dessins d'Isodore et Rosa Bonheur, Barye, Van Marcke et Mélin. Si vous détestez les vaches, passez votre chemin, mais ce serait dommage, car c'est un animal photogénique et beau modèle de peinture. Tout est en noir et blanc, sobre, l'animal est l'unique sujet. Il trône en maître dans un paysage léger en second plan.

Très beau livre, beau travail. A consulter et à montrer aux enfants qui doivent aller au salon de l'agriculture pour savoir ce qu'est une vache.

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Notre-Dame de Paris

Publié le par Yv

Notre-Dame de Paris, Victor Hugo, Éd. des Saints Pères, 2016.....

Non ce n'est pas la résurrection de Victor Hugo ni la réécriture de l'un de ses nombreux chefs d'œuvres. Les éditions des Saints Pères, spécialisées dans les manuscrits, publient donc celui de ce roman culte. Manuscrit intégral, écriture du grand homme, annotations et même dessins -d'autres illustrations également dans ces pages, des gravures de l'édition illustrée de 1882. Deux volumes de 464 pages chacun, grand format ne sont pas de trop pour éditer cette histoire folle avec des personnages qui sont entrés dans notre imaginaire collectif. En France et partout dans le monde. Qui ne connaît pas Esmeralda ? Quasimodo ? Phébus ? Frolo ? Certes, depuis 1831, date de la première publication, cette histoire fut reprise de nombreuses fois. D'abord, ce fut un tel succès que les rééditions se succédèrent. Elle fut aussi traduite. Hugo en fit un livret d'opéra que Louise Bertin mit en musique en 1836 -et que j'écoute en écrivant mon article, c'est ici. Puis, ce furent des ballets et dès 1911, un film qui fut suivi de nombreux autres, des pièces de théâtre, des comédies musicales, dont une en 1998 qui fut un réel succès et dont les interprètes chantent encore maintenant -dommage !

Il ne s'agit pas de lire le roman dans sa version manuscrite, Victor Hugo serait fatigant à suivre, il écrit presque aussi mal que moi -j'entends la formation des lettres, pas le style bien sûr-, encore que sur ce point je lui suis bien supérieur, moi, je suis carrément très difficile à lire sur une ou deux pages, alors sur presque 1000 pages, c'est carrément impossible à moins de m'aimer beaucoup au départ et de finir en me haïssant tel que personne ne l'a encore jamais fait -encore que là, je m'avance un peu, je ne connais point le degré d'inimitié que je peux provoquer, et en fait, je m'en moque. Mais revenons à notre manuscrit qui est donc surtout une source d'informations sur l'art de Victor Hugo. Il souligne beaucoup, rature, écrit dans les marges, parfois juste un mot en gros caractères, parfois plusieurs phrases ; des ajouts, des informations, des notes, ... Et paradoxalement, l'ensemble est propre, clair. Les quelques dessins de l'auteur reproduits sont très bons, parce qu'en plus il savait dessiner, mais que ne savait-il pas faire ? Les autres illustrations sont superbes. L'ensemble est somptueux, d'une très grande qualité, et en plus les livres sentent bon l'encre et le papier imprimé.

Les éditions des Saints Pères ont fait un boulot formidable, et si les manuscrits intégraux qu'ils éditent peuvent paraître chers -je vous invite à aller voir sur leur site-, ils feront des cadeaux excellents et appréciés -on peut même se cotiser. Franchement, un amateur de Victor Hugo tel que je le suis sera comme un fou devant ces deux volumes. Il ne pourra s'empêcher de les prendre, de tourner les pages, de les humer et de les montrer en surveillant du coin de l'œil celui ou celle qui les a en mains de peur qu'il ou elle ne les fasse tomber ou corne la couverture.

D'autres ouvrages sont édités : Madame Bovary, A la recherche du temps perdu, Les fleurs du mal, Candide, Voyage au bout de la nuit, ... Faites-vous plaisir, faites plaisir...

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