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Paris n'est qu'un songe

Publié le par Yv

Paris n'est qu'un songe, Nicolas d'Estienne d'Orves, François Avril (illustrations), Ed. Prisma, 2016...

Issu de la collection Incipit qui raconte les premières fois, ce court roman plonge en juillet 1900 à l'inauguration du métro parisien pour l'exposition universelle et les jeux olympiques. Sylvain Chauvier est un écrivain qui a créé une machine a remonter le temps, il s'en sert régulièrement pour empêcher Paris d'être défigurée selon ses propres critères esthétiques et décide de se rendre à l'inauguration du métro.

Cette première du métro parisien, Nicolas d'Estienne d'Orves décide de la jouer avec une machine à remonter le temps, procédé pas forcément nouveau mais qui fonctionne plutôt bien ici. Sylvain Chauvier décide donc de remonter le temps et de perturber par différentes méthodes, le futur de Paris : il rencontre Malraux jeune, Pompidou bébé,... Mais sa grande oeuvre, il la garde pour le métro.

Ce court roman est bien agréable et ressort de cette collection un peu décevante -à part le Jaenada, Spiridon superstar. Ce qui lui donne cet aspect, c'est l'écriture de Nicolas d'Estienne d'Orves, à la fois simple et travaillée, émaillée de quelques mots savants ou noms propres par moi inconnus et pleine de sous-entendus, de sourires. Une belle langue que j'avais déjà appréciée dans La dévoration. Rien de macabre cette fois-ci, que du léger et du divertissement instructif. Fulgence Bienvenüe est mis à l'honneur en tant qu'ingénieur co-concepteur du métro -avec Edmond Huet-, la prouesse technologique passe au second plan mais elle est bien décrite dans le petit dossier postface bien documenté avec même des photos des chantiers et de Fulgence Bienvenüe qui a donné son nom à une station dudit métro : Montparnasse-Bienvenüe. en bon provincial breton, j'ai longtemps cru que les Parisiens nous souhaitaient la bienvenue à Montparnasse -quel honneur, mais les Bretons le méritent bien- avant de savoir que c'était un nom propre, celui de Fulgence, Lorsque j'y passe -rarement, je ne "monte" pas à Paris tous les jours-, je repense toujours à cette méprise qui me fait sourire...

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L
Ah le mystere insondable des noms de stations de métro. Régulièrement j'en comprends une nouvelle que ce soit comme toi en commettant une erreur d'apréciation au départ, ou en voyant un nom propre au détour d'un livre et la relation se fait.Combien de fois me suis je dis, c'était donc cela !
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Y
Sans doute existe-t-il un guide avec les noms expliqués, mais finalement, découvrir comme cela ce n'est pas mal non plus.
A
Je me suis toujours demandée pourquoi ce trémas sur le nom.
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Y
comme quoi, toi aussi ce nom t'intrigue
K
Ce titre pourrait m'intéresser (et le Jaenada, bien sûr)
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Y
le Jaenada est un cran au-dessus
N
Je découvrirai cette collection avec le Jaenada justement, je te dirai ;-)
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Y
pour moi, c'est le mieux du lot