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Cyr@no

Publié le par Yv

Cyr@no, Bessora, Ed. Belfond, 2011

"Si à sa naissance l'officier de l'état civil ne s'y était pas opposé, Roxane se serait appelée Cyrano, et sans doute alors tout aurait-il été plus simple pour elle dans le milieu du théâtre... Mais Roxane s'appelle Roxane, et elle doit faire avec, comme elle doit faire avec ses jambes de Teutonne, sa poitrine de nymphette, son « cul à chier » et son nez trop long. C'est d'autant plus difficile que, dans la vraie vie, elle s'est amourachée de Christian, un bellâtre blond légèrement bedonnant qui l'a aimée un soir pour la congédier le lendemain... par mail.
Heureusement, pour remédier à ses ratages, Roxane peut compter sur son double : Cyrano, l'autre elle-même, aimante, pleine de ressources mais aussi pleine de fiel Ensemble, elles concoctent un implacable stratagème pour séduire Christian et le transir d'amour pour elle(s). Elles créent Cyr@no, avatar de Roxane et Cyrano mêlées, créature virtuelle qui va incarner l'idéal féminin de l'insaisissable Christian..." (4ème de couverture)

Autant le dire tout de suite, si j'avais eu à choisir ce livre, jamais je ne l'aurais fait : d'abord parce que le thème ne me parle pas, ensuite parce que je déteste les mots, les noms de magasins, d'entreprises, de sociétés, ... et a fortiori de roman qui utilisent l'arobase pour remplacer le "a". Je trouve cela facile, ringard et nul. Sûrement fallacieux comme argument pour ne pas choisir un livre, mais on ne se refait pas, et il faut bien des critères aussi subjectifs soient-ils !

J'ai donc reçu ce livre dans le cadre du Prix du roman France Télévision dont je vous parlais récemment.

Malgré mes a priori, j'ai ouvert ce roman de Bessora et très vite, j'ai ressenti un malaise. Le vide. Aucun intérêt pour cette histoire de double, de jeune femme voulant devenir comédienne et reconquérir son Christian, comme il se doit. Les dialogues incessants entre Roxane et son double Cyrano alourdissent le propos, le style déjà pas léger-léger. Beaucoup de néologismes -je n'ai rien contre un de temps en temps, mais là Bessora fait fort !- et d'invectives entre les deux facettes du personnage qui fatiguent plus que ne captivent.

L'auteure fait bien des tentatives intéressantes d'écriture, notamment lorsque Cyrano parle, il s'exprime en une sorte de vieux françois :

"Hoho-hô ! Dieu me damne... Versifie, pintade, on t'écoute ! Eh bien ? Rien ne vient maraude ? Prends donc ma dictée... Hum... Christian, je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai, pour sortir  le matin, tu changeas de coiffure. Oh... j'ai tellement pris pour clarté ta chevelure que, comme lorsqu'on a trop fixé le soleil, j'ai vu sur toute chose un rond vermeil. Hoho-hô !" (p.32)

Mais tout cela reste empesé et Roxane martèle des imbécillités, des évidences et des banalités. L'écriture sous des dehors modernes est ampoulée, on sent  le travail et on le lit.

Je ne suis pas allé au bout de ce roman, qui, vous l'aurez compris ne fera pas partie des mes favoris pour ce prix. Quoique... C'est le premier que je lis, les autres seront peut-être pires. Mais la barre est haute !

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A
<br /> L'auteur s'est donc cassé la figure sur ce sujet, à défaut du nez.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Elle n'a sûrement pas eu le nez creux<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Je l'ai commencé et depuis il est en stand-by depuis de nombreuses semaines. Si l'écriture au départ m'a quelquefois amusée, elle a fini par m'agacer tout comme le personnage...<br /> <br /> On tourne autour du pot, rien n'avance, bref enlisement total!<br /> <br /> Oui, ce matin,je suis ronchon!<br /> <br /> <br />
Répondre
Y
<br /> <br /> Tu as le droit lorsqu'un bouquin tourne et retourne sans que rien n'avance, ça me fait pareil. Prends une bonne rasade d'un bon livre drôle, genre Desproges, ou Geluck ou Yanne et ça redonne le<br /> sourire<br /> <br /> <br /> <br />