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L'enfant du volcan

Publié le par Yv

L'enfant du volcan, Léo et Ghyslène Marin, Albin Michel, 2023

Dans un village de la Creuse, Ernestine, à la veille de la guerre épouse contre son gré, Hector un homme bourru et renfermé. Contre toute attente, le couple va plutôt bien et vieillit sans enfant. Il tient l'épicerie du village de Saint-Avre. Devenus âgés, Ernestine et Hector voient arriver dans leur village des jeunes gens des îles, orphelins ou de familles pauvres, arrachés à leur lieu de vie, à leurs amis pour venir repeupler les villes de métropole dont la démographie chute.

"Jusqu'à une certaine date, les transferts concernèrent les enfants orphelins, délaissés ou délinquants. On les débarquait sur le tarmac parisien, sans souci de leur habillement inadapté, de la fatigue occasionnée par le vol, des inquiétudes qui se lisaient sur les visages, sans souci des pleurs, des questions, sans souci de leur faim, de leur soif, de leurs bagages qui se perdaient, sans souci des ordres qu'ils peinaient à comprendre." (p.66)

Sur une pratique odieuse et lamentable qui eut cours de 1962 à 1984 -mais comment, en haut lieu, certains ont pu penser que des enfants déracinés de force pourraient s'épanouir ?-, Ghyslène Marin qui fut l'une de ces enfants, construit avec son fils Léo un roman certes riche et fort, mais un peu long, qui ne m'a pas totalement convaincu. Et pourtant le thème m'intéresse particulièrement : les enfants déplacés, arrachés à leur lieu de naissance, auxquels on va demander de changer d'environnement, d'amis, d'habitudes, qui quittent le soleil et la chaleur pour le froid, qui subissent racisme, délit de faciès par les bons Français de souche comme disent certains -expression nullissime qui ne veut rien dire, mais rapporte des voix aux élections- comme si les élever en métropole était forcément une chance pour eux.

Je m'ennuie un peu dans ce roman, c'est la forme qui ne me sied point, plus que le fond. J'aurais tant aimé l'aimer...

Bref, un roman pas pour moi, mais aucun doute sur le fait qu'il trouvera du public, le plus large possible.

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L
donc je laisse passer ce livre
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Y
tu peux
C
Ah moi aussi j'aurais aimé que tu l'aimes : ce sujet en effet vaut de s'y arrêter...mais je vais passer mon tour pour ce roman s'il ne t'a pas convaincu. La forme compte quand même beaucoup et doit servir le fond. On attendra une meilleure voix pour ces enfants déracinés...Dommage !
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Y
Il plaira, je peux avouer que j'aime l'originalité, la découverte que je retrouve pas ici. J'avais déjà lu des livres sur le fond, mieux structuré.