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Une nuit si belle

Publié le par Yv

Une nuit si belle, Lénaïk Gouedard, Ouest France, 2022

Rennes, 2030, la lieutenante Priyanka Tangore du SRPJ, assistée du major Aubert et de Pierre-Henry Levasseur dirige l'enquête sur la mort mystérieuse d'un poète en résidence d'écriture.

L'assassinat ne fait bientôt plus de doute mais il n'est pas aisé pour les enquêteurs de faire le contour de la personnalité de la victime ni de son retour dans la ville et encore moins de ses amis avec lesquels, quelques années plus tôt, il avait un collectif qui organisait des raves parties. Enquêter sur eux remet à la surface un drame survenu dans un château abandonné, lors d'une rave.

Quelle heureuse surprise de retrouver Priyanka Tangore et ses collègues, après la belle découverte dans Baby box. Cette fois-ci, la voici dans un panier de crabes, chacun des ex-amis se renvoie la balle en ne disant que le moins possible. Tous sont auditionnés et chaque témoignage ne fait que renforcer le flou dans cette histoire. Il faudra toute l'opiniâtreté, l'intelligence et les déductions voire les illuminations des flics pour y voir clair.

Très bien mené, avec des héros sympathiques : Priyanka Tangore amoureuse, mais toujours sur la réserve et très impliquée dans son travail ; le major Aubert très discret sur sa vie de famille et Pierre-Henry Levasseur heureux tonton d'une petite Barbara à laquelle il s'attache beaucoup et toujours accro aux sucreries. Plus tous ceux qui gravitent autour du trio. Lenaïk Gouedard écrit un roman policier qui prend son temps, dense, dans lequel il est préférable de rester concentrer pour ne rien rater. De ce fait, la lecture n'est pas très rapide contrairement à d'autres polars très rythmés où l'action prime et où l'on peut se permettre d'aller vite sans craindre d'être perdu.

"En ce lundi 9 décembre 2030, la lieutenante Tangore vérifie pour la troisième fois les actes d'enquête concernant l'incendie criminel de la rue Dupont-des-Loges avant de les transmettre au juge d'instruction. Ce travail fastidieux, sans cesse interrompu par des appels téléphoniques, l'amène au bord de l'implosion quand elle voit un nouveau contretemps se profiler. Son supérieur vient d'attirer son attention en toquant à la paroi vitrée de son cagibi soigneusement fermé pour décourager les emmerdeurs." (p.5)

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Z
Un auteur que je ne connais pas
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Y
c'est son second polar, elle a écrit d'autres trucs avant que je ne connais pas non lus