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Les ailes de l'araignée

Publié le par Yv

Les ailes de l'araignée, Georges Le Querrec, Ouest France, 2022

Un enfant de 12 an meurt empoisonné par un produit phytosanitaire interdit, épandu illégalement donc, sur certaines terres dans les Monts d'Arrée. En creusant, le capitaine Macciali, chef du département criminel du commissariat de Morlaix, découvre qu'un couple de personnes âgées aurait pu décéder du même empoisonnement. Il va devoir mobiliser son équipe et la motiver à trouver vite la raison de l’épandage et le ou les coupables pour éviter une hécatombe.

Le premier tome des aventures de Fabrice Macciali m'a beaucoup plus, Pour cibles. Je dois avouer que celui-ci, le deuxième m'a moins passionné. Beaucoup de répétition, de longueurs, de digressions pas toujours utiles... 250 pages qui auraient pu, à mon sens être condensées. Malgré cela, ce roman vaut le détour parce qu'il est bien construit et particulièrement original.

D'abord, c'est un polar rural ; Georges Le Querrec décrit parfaitement le monde des paysans, qu'il connaît bien pour en avoir été un. Il parle de la charge de travail, de la tentation de produire toujours davantage sans se soucier des risques sanitaires, de la pression exercée sur les agriculteurs. J'écrivais plus haut que certaines digressions étaient inutiles, certes, mais d'autres sont très instructives et permettent de contextualiser le roman, de l'ancrer en terre bretonne rurale. Parce que la Bretagne est également très présente. La Bretagne terrienne, celle des Monts d'Arrée, celles des paysans et des ouvriers, notamment les mengleusiers : des mineurs d'ardoisières bretonnes, profession et activité que personnellement j'ignorais qu'elles existassent dans la région.

Ensuite, l'intrigue ne se laisse pas dévoiler aisément, il faut que l'équipe de Macciali bosse dur pour que nous puissions comprendre comment toutes leurs pistes se rejoignent et pourquoi. Très bien mené, suspense, très bien conservé jusqu'au bout.

Et enfin, le capitaine Macciali et son équipe qui détonnent dans le monde du polar. Macciali est marié et père de famille, heureux et équilibré. Aucun membre de son équipe ne souffre de dépression, de trouble suicidaire. Bref, tout va bien, et ce n'est pas courant dans le monde du roman policier.

Voilà, du moins bon et du bon dans ce roman publié dans la collection Empreintes de Ouest France, que je vous invite à découvrir.

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