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Ça coince ! (43)

Publié le par Yv

Marseille confidential, François Thomazeau, Sang neuf, 2018

Marseille années 30, la bagarre est rude pour les proches élections législatives. Face à face Pierre Ferri-Pisani, socialiste et Simon Sabiani, extrême-droite. Dans chaque entourage, des truands notoires ou en devenir. C'est dans cette ambiance chaude qu'un gardien de la paix ripoux est abattu, juste entre les deux locaux des candidats. Lequel des deux a fait le coup, chacun accusant l'autre et chacun affirmant que ce policier était de ses rangs. A l'époque, les flics sont plutôt derrière le candidat socialiste. C'est André Guibal, flic intègre et apolitique qui est chargé de l'enquête. 

Sur fond de combines, de corruption, de clientélisme, de guerre pour les différents territoires et marchés des gangsters, sur fond de la plus stricte réalité de l'époque, François Thomazeau bâtit son histoire qui aurait pu qui aurait dû me passionner, d'ailleurs qui débute très bien. Et puis, très vite, je m'y ennuie terriblement, il tourne en rond, se répète, sous prétexte de bien ancrer son contexte historique et ses personnages nombreux, les réels et les fictionnels. Son roman manque d'allant, de vivacité, je me retrouve au rythme de l'enquêteur, morne et lent, et rien ne me retient. Mais sans doute les Marseillais -et d'autres- trouveront ces pages de l'histoire politico-gangstero-policière de la ville intéressantes.

 

 

La marquise des poisons, Olivier Seigneur, Plon, 2018

"1679. Louis XIV réside au château de Saint-Germain, célèbre pour ses jardins en terrasse et ses fabuleux jets d'eau. Sa toute-puissante favorite, la flamboyante marquise de Montespan, attire tous les regards et se sent maîtresse du royaume. Si, à Saint-Germain, on danse et on s'amuse, à Paris, on invoque le diable, on profane des églises, on dit des messes noires. C'est ce que découvre effaré, le lieutenant général de la police, Gabriel Nicolas de La Reynie. Quel complot se trame derrière ces actes effrayants ?" (4ème de couverture)

Alléchant, n'est-il pas ? Sauf que le gros roman peine à vraiment débuter, installe en quelques chapitres de nombreux intervenants et distille moult détails parfois pas vraiment utiles qui allongent la sauce et ne servent qu'à me gâcher le plaisir de la lecture et de la plongée sous le règne de Louis XIV.

Beaucoup de longueurs dans un roman policier en habits qui se veut, et qui est, instructif. Malgré ce dernier aspect, je ne parviens pas à résister à des bâillements et à des envies de l'envoyer promener, mais eu égard à l'objet, je ne le jetterai pas et en plus vu son poids, il pourrait bien faire des dégâts chez moi. La mode des polars historiques s'étend, même si je dois dire qu'Olivier Seigneur en écrit depuis longtemps et qu'il n'y cède donc pas, il doit en être l'un des pionniers. Peut-être le retrouverais-je une prochaine fois, dans un roman plus léger ?

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A
L'épais polar historique n'est donc pas ta tasse de thé.
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Y
ça dépend, mais pas là