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San Antonio a du monde

Publié le par Yv

On t'enverra du monde, San Antonio (Frédéric Dard), Fleuve noir, 1959...,

La tuile, l'énorme tuile. Madame Béru, Berthe de son petit nom a disparu. Le Gros est dans tous ses états et San Antonio qui ne le prend pas au sérieux, qui pense que la Berthe est partie se réfugier dans les bras d'Alfred, son amant régulier, coiffeur de son état. Mais Béru et Alfred sont unanimes, Berthe a disparu, et les deux hommes de ne pas parvenir à se consoler. Lorsque Berthe réapparaît, elle dégoise une drôle d'histoire qui, si elle ne parvient qu'à peine aux oreilles de ses deux réguliers, mari et amant, titille celles du commissaire San Antonio qui y verrait bien là le début d'une nouvelle aventure.

 

 

Meurs pas, on a du monde, San Antonio (Frédéric Dard), Fleuve noir, 1980...,

En voyage à Genève, San Antonio, dès l'aéroport tombe sur un cadavre, celui du préposé aux bagages, mais n'étant pas du coin, laisse les autorités helvètes s'occuper du macchabée. Puis, intrigué par une étrange valise, il la suit, se fait repérer et se retrouve dans une nouvelle histoire, un sac de noeuds ou de serpents puisque nombreux sont-ils de ce genre à fréquenter les pages de ce volume. Par hasard, San Antonio rencontre la délicieuse Marie-Marie, celle pour qui il pourrait bien renoncer à pas mal de ses habitudes...

Je profite d'une disette en nouveautés ou au moins d'un manque d'attrait pour icelles -sauf celles qui précèdent cet article et celles qui le suivent, of course- pour me (re)faire des classiques. Bon, certes, on n'est pas dans Molière, Marivaux ou Balzac voire Proust et d'aucuns ne qualifieraient pas les San Antonio de classiques, mais arrêtez-moi si j'me goure, San Antonio, c'en est bien du classique, non ? 

Ces deux numéros, écrits à vingt ans d'intervalle ont en commun un titre (ou quasiment, on ne va pas chipoter), et évidemment les personnages. Dans le second, la galerie est plus étoffée avec Félix et Marie-Marie. Que dire, que dire ? Si ce n'est que lire un Frédéric Dard de temps en temps, ça ne fait pas de mal. C'est même tout le contraire, ça détend les zygomatiques, ça permet de renouer avec une langue absolument magique et fleurie, argotique et inventive. Alors deux à la suite, vous imaginez la gymnastique faciale...

Les enquêtes finalement, je m'en moque, ce qui me plaît le plus, ce sont les saillies de l'auteur, ses  digressions et les rapports que tous ses personnages entretiennent entre eux. Et là, je suis aux anges, je ris, je savoure, je me gausse... Rien à dire San Antonio, c'est du classique, du (pas) sérieux. 

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V
j'en ai un qui traîne depuis des lustres dans ma PAL, je ne suis pas du tout spécialiste ; question bête : chaque tome peut être lu sans problème indépendamment des autres?
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Y
Il me semble que oui, les personnages sont les mêmes mais chaque histoire est indépendante
M
Quand je pense que je n'ai jamais lu un San Antonio, je me demande bien pourquoi.
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Y
En voilà une bonne question
M
Ce sont des classiques en effet...en principe c'est une lecture de vacances ! Nous en avons de très vieux dans la maison de famille, comme quoi ils traversent les générations...
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Y
Oui, mais moi, je suis tous les jours en vacances ;)<br /> Plus sérieusement, c'est une lecture détente et en période professionnelle ça détend