Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ça coince ! (38)

Publié le par Yv

Un bref moment d'héroïsme, Cédric Fabre, sang neuf (Plon), 2017.,

Marseille, lorsqu'un élu veut faire un discours, une bande d'individus commence des combats à mains nus, empêchant la manifestation de se dérouler et l'élu de s'exprimer. Arborant des T-shirts sur lesquels certains propos du politique sont imprimés, les combattants entendent lutter contre la vacuité des propos et des actes, le cynisme des politiciens ne cherchant qu'à se faire réélire. Lang, l'un des protagonistes rencontre un jour Awa, une jeune femme qu'il a connue longtemps auparavant et qui lui demande de s'occuper de son fils Arsène.

Mais que m'arrive-t-il pour ne pas parvenir à m'intéresser à ce titre ? Tout est là pour moi pourtant. Mais, de fait, dès le début, je n'accroche pas et je trouve que le romancier s'embourbe dans des répétitions, des longueurs. Il est bavard et radoteur. Je n'ai rien contre les digressions, les parenthèses, les théories sur le sens de la vie, sur la difficulté de vivre lorsqu'on a plus de boulot, de toit et qu'on ne croit plus vraiment en quelque chose... mais c'est sans doute la manière de l'écrire qui ne passe pas. Je ne sais pas, je n'y crois pas, je ne me projette jamais et pour être franc, ne réussis pas à avoir une quelconque envie de connaître la fin de l'histoire. Tant pis.

Le gang des honnêtes gens, Pierre Nemours, French pulp, 2017..,

Paul Récord vient d'être remplacé au poste très intéressant qu'il occupait par un plus jeune que lui. Depuis, il envisage un gros coup, cambrioler une banque. Pour cela il s'adjoint les services d'un employé de cette banque qui a besoin d'argent pour soigner sa fille très handicapée, d'un flicqui peut se procurer les plans de sécurité de l'établissement et d'un quatrième larron.

Pas mal sur le papier ce roman se révèle assez vite un peu longuet et pas au meilleur niveau des productions des années 70/80. Pierre Nemours (1920/1982) fut un écrivain productif et populaire, mais je ne suis pas certain que ce titre fut l'un de ses plus grands succès. Il traîne en longueurs et j'ai peiné à m'y intéresser totalement. Le cambriolage se monte doucement, très doucement, et de ce temps, l'auteur ne profite pas pour vraiment dresser de vrais portraits de ses personnages qui resteront toujours un peu vides.

Le roman s'emballe sur la fin et finalement seule la dernière partie, celle qui concerne l'après-cambriolage est vraiment passionnante et haletante (enfin, tout cela est très personnel et ce livre pourra plaire à certains). Un peu tard, il eût été bon que le suspense naquît bien en amont de l'épilogue.

Commenter cet article
Z
Le graphisme de la couverture du premier me plait, mais cela ne suffit pas pour en faire un bon bouquin
Répondre
Y
Exact, c'est un peu court
A
Tu es tout de même allée au bout du second.
Répondre
Y
ça ira pour cette fois-ci ;)
A
Désolée, j'ai clavioté trop vite....
Y
ou, mais je suis "allé", car n'oublie pas je suis un garçon !
K
Je note un beau subjonctif vers la fin, merci.<br /> Pareil que krol, mais le problème est que ces bouquins là, je ne les finis pas, donc n'ose pas en parler.
Répondre
Y
le subjonctif, spéciale dédicace... je pense toujours à toi qu'en j'en use, j'aime les lire dans les livres, mais je crains toujours de mal le placer, de faire une faute de concordance des temps; enfin ce n'est pas simple quand même !
K
Je devrais moi aussi faire des billets sur les livres avec lesquels ça a coincé, ou que j'ai abandonné... mais la flemme... et puis parfois, il est difficile d'expliquer pourquoi ça ne l'a pas fait. Parfois c'est évident, parfois, non.
Répondre
Y
Exact, c'est pour cela que je les regroupe par deux, j'écris des articles plus courts.