Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

coup de coeur

L'échoppe enténébrée

Publié le par Yv

L'échoppe enténébrée (récits incontestables), Fabrice Vigne, Ed. Le fond du tiroir, 2008
Je me suis procuré ce livre grâce à l'entremise de Sylire. Uniquement disponible en contactant directement Fabrice Vigne et Le fond du tiroir (le bon de commande vaut le coup d’œil !). Fabrice Vigne raconte quelques uns de ses rêves (26), petites histoires inachevées comme le sont nos propres rêves. Drôles, parfois réalistes, souvent surréalistes, toujours plaisants à lire, même si l'auteur nous y parle de sa famille et de sa région que je ne connais pas du tout, ni l'une ni l'autre. J'ai beaucoup aimé le plus court :  Rêve du cambriolage de mon frère, mais aussi le Rêve de la chasse à l'homme de Notre-Dame de Paris et probablement le plus loufoque le Rêve de V.G.E au téléphone, pour ne citer que ceux-ci. 
J'ajouterai que le livre est très joli : la couverture, la police et les illustrations en début de chapitres et parfois sur la page et les bulles (?) finales donnant des explications sur la possible genèse des rêves.
Non seulement je ne regrette pas mon achat, mais je reprendrai  cette lecture plus lentement, rêve par rêve, le soir avant de dormir. On ne sait jamais, cela pourrait influencer mes nuits.

Voir les commentaires

La femme gelée

Publié le par Yv

La femme gelée, Annie Ernaux, Ed. Gallimard, 1981


Annie Ernaux retrace son enfance entre son père et sa mère qui se partageaient le plus naturellement du monde les tâches quotidiennes de la maison et de leur commerce. Elle parle  de ses problèmes d'adolescente, quand elle s'efforce d'être "comme il faut" que soient les filles. Elle rêve de rester indépendante, puis malgré tout, elle découvre la vie quotidienne, la société et les rôles inégaux entre l'homme et la femme. Son mariage ne la sauvera pas, bien au contraire, de cette différence  : elle doit faire double journée, gagne moins que son mari ...
Certes, le livre est ancien. Certes, il est écrit par une femme. Malgré cela, c'est une lecture extrêmement intéressante que je conseille aussi aux hommes. Annie Ernaux décrit des problèmes que l'on connaît, mais toujours avec un style, que personnellement, j'apprécie beaucoup. Je me suis demandé durant tout le livre pourquoi elle acceptait, femme,  ces situations dont elle ne voulait pas jeune fille. Il n'y a pas de réponse claire, si ce n'est le poids des habitudes, de la société et du monde dans lequel elle évolue. Encore un très bon bouquin d'Annie Ernaux. Pour ceux qui ne connaissent pas cette auteure, je conseille aussi : La place, L'événement, Une femme.

Voir les commentaires

La femme qui attendait

Publié le par Yv

La femme qui attendait, Andreï Makine, Ed. Le Seuil, 2004
 
Au milieu des années 70, un jeune homme venu de Leningrad s’installe à Mirnoïé, sur les bords de la mer Blanche, afin d'étudier pour sa thèse les coutumes et traditions de ce village. Là, depuis la guerre, le temps semble s’être arrêté. Un jour, le narrateur remarque une belle femme de 40 ans tirer des filets au bord du lac. Encore belle, institutrice dans un village voisin, Véra semble avoir consacré sa vie à l’attente, celle du retour de son fiancé parti au front trente ans auparavant et dont elle n’a jamais reçu aucune nouvelle. Au fur et à mesure que le récit se déroule, qu’un lien intime se tisse entre le narrateur et Véra, un charme particulier opère et se diffuse, et pourtant, ces deux-là ne se disent quasiment rien. 
J'ai lu ce livre, il y a quelques mois, et toujours me reste cette histoire en tête. Andreï Makine a l'art des belles phrases qui disent l'essentiel, tout simplement. C'est un roman lent, très beau. Excellent, c'est tout !

Voir les commentaires

Small world

Publié le par Yv

Small World, Martin Suter, Ed. Christian Bourgois, 1998
Mieux que n'importe quel résumé, voici la 4ème de couverture de Small world :

"Small World est tout à la fois un roman social, l'étude d'un cas médical et un roman policier.
Conrad Lang, la soixantaine avancée, est soudain confronté aux images de sa jeunesse. Enfant illégitime d'une servante et compagnon d'un fils de milliardaire dont il partage l'existence, l'unique chose qu'il désire est d'être enfin intégré à cette famille.
Il se sert de la formule "Small World" pour camoufler des pertes de mémoire qui lui permettent, par une série de flash-backs de reconstituer son destin. Peinture de la grande bourgeoisie suisse et du petit peuple, ce récit porte sur la mémoire et sur le sens de la vie.
La double trouvaille de ce roman consiste à décrire à la fois la perte de mémoire et les efforts pour la reconstituer."

J'ai découvert récemment par ce roman déjà ancien, Martin Suter. Je l'ai lu très rapidement, c'est vraiment un très bon roman, avec en toile de fond, la maladie d'Alzheimer. Il faut oser ! Mais attention, ici, pas de misérabilisme, pas de cours sur cette maladie : elle est là présente, mais est prétexte au déroulement du roman. Tellement bien que je vais sûrement emprunter à ma bibliothèque un autre livre de Martin Suter ! 

 

Voir les commentaires

<< < 10 20 30 31