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bande dessinee

War and dreams

Publié le par Yv

War and dreams, Maryse et Jean-François Charles, Casterman, 2023

"Sur la côte d'Opale, dans un petit village situé entre les deux caps, Archie le Britannique, Joe l'Américain, Julien le Français et Erwin l'Allemand sont revenus, quarante ans après, sur les traces de leur passé. Erwin recherche Opale, une Française rencontrée en 1942. Il tenait une batterie d'observation, elle ramassait des coquillages sur la plage. Ensemble, ils avaient fait le serment de se retrouver plus tard..." (4ème de couverture)

Un Britannique, un Américain un Allemand et un Français, cela commence comme l'un de ces histoires drôles de notre enfance censées déterminer la balourdise des uns et la subtilité des autres (évidemment le Français !). Ici, que nenni ! c'est la Seconde guerre Mondiale la toile de fond, donc exit la légèreté et la gaudriole.

Cette série sortie il y a une quinzaine d'années fait l'objet d'une réédition en intégrale, soit 4 volumes, ce qui est une excellente initiative, car elle est très bien. Scénarisée par Maryse Charles et dessinée par son mari, Jean-François, elle raconte la guerre de tous les côtés et la romance entre Erwin et Opale, mais aussi entre Julien et Laure et entre Archie et Sahara. Histoires tragiques, évidemment, mais pas pour les mêmes raisons, tant le contexte historique fera basculer nombre de vies.

Les trois premiers tomes alternent les belligérants dans leurs affectations et leurs attributions mais aussi dans les époques, puisqu'ils se croisent 40 ans plus tard. C'est vraiment très bien fait : un dessin classique et très beau au service d'un scénario bien bâti et solide qui s'appuie sur la réalité historique -un dossier final donne des informations sur le Mur de l'Atlantique ; ou bien, c'est le scénario qui sert le dessin sensible et juste. L'ultime tome est différent, c'est davantage un texte illustré qui conclut de jolie et originale manière la série. Si comme moi, vous étiez passés à côté de cette bande dessinée lors de sa sortie, vous pouvez désormais la lire en intégrale et c'est une bonne idée que de le faire.

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Derrière le rideau

Publié le par Yv

Derrière le rideau, Sara del Giudice, Dargaud, 2022 (traduit par Miriam Papo)

"En 1938, dans un village provençal, Yaël et Émilie vivent une enfance comme tant d'autres. Elles commencent tout juste à entrapercevoir, sans pour autant les comprendre, des secrets que les adultes peinent à cacher. Qui se cache derrière le rideau de la chambre d'amis ? Pourquoi leur grand-père maternel traite--t-il leur père de "goy" ? Ça veut dire quoi "être juif" ? A mesure que Yaël grandit, la dure réalité de la guerre et des lois raciales antisémites la rattrape, et la jeune fille va prendre douloureusement conscience de son identité." (4ème de couverture)

Album sélectionné pour le Prix Orange de la BD, avec De sel et de sang, Hoka hey !, Majnoun et Leïli, L'ombre des pins et Nettoyage à sec. Album que je destinerais davantage à un public jeune, parce que j'avoue que pour moi, il n'apporte rien de nouveau. Pour un cinquantenaire qui lit régulièrement bande dessinée et romans, la Seconde Guerre Mondiale est forcément un événement majeur qui a donné un contexte à des œuvres importantes. Je ne peux pas les citer toutes, donc je n'en citerai aucune, sauf l'une des plus emblématiques Maus d'Art Spiegelman. Derrière le rideau, n'apporte rien de plus que les autres, il pourrait être rapproché du Journal d'Anne Franck, puisque c'est à travers les yeux de Yaël que cette histoire est racontée.

Pas désagréable, dessin et mise en scène fluides, clairs, mais pas ébouriffant non plus. Je verrai ce qu'en disent les jeunes qui fréquentent ma bibliothèque.

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Hoka Hey !

Publié le par Yv

Hoka Hey !, Neyef, Label 619, 2022

1900, Georges est un jeune garçon, de la tribu des Lakotas, élevé par un pasteur qui tente une expérience, savoir si un Indien est aussi intelligent qu'un blanc. Totalement acculturé, Georges se retrouve dans un trio de hors-la-loi dirigé par Little Knife, un métis lakota violent qui recherche son père pour le tuer. Il est accompagné de No Moon, une jeune femme répudiée pour adultère et de Sully, un Irlandais. Tous les quatre sillonnent les routes, ils sont pourchassés par un chasseur de primes.

Très belle grosse bande dessinée. Traits, couleurs, paysages, personnages très soignés pour un ouvrage de qualité. Les paysages sont superbes, on se croirait dans un film. Les personnages ont tous une ou plusieurs fêlures. Le trio est très hétérogène, mais chacun soutient les autres et aucun ne juge les actes perpétrés qui les ont amenés sur la route. C'est ainsi qu'ils vont faire avec Georges, c'est ce qu'il leur reste de leur éducation lakota.

Neyef parle de la disparition des Indiens d'Amérique, sans cesse repoussés par le colonisateur, affamés par les tueurs de bisons, massacrés par des blancs qui ne supportent pas qu'ils puissent s'accrocher à leurs territoires. Il parle de toutes ces traditions perdues, noyées dans une assimilation forcée, même si un Indien, aux yeux des colons, restera toujours un sous-homme. Georges est un garçon qui récite la Bible, qui sait lire et écrire, qui a totalement oublié ses origines. Ce voyage avec le trio va lui en faire prendre conscience. Il est donc question des origines, d'identité, de la découverte de celle-ci, de la transmission de la culture. C'est intelligent, très bien fait, instructif et outre quelques scènes de violence inhérentes au thème, cet album pourra être lu par un public large, adultes bien sûr, mais aussi ados et pré-ados.

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Suites algériennes (2)

Publié le par Yv

Suites algériennes, 1962-2019 (seconde partie), Jacques Ferrandez, Casterman, 2023

"Avec la montée du Front Islamique du Salut durant les années 90, l'Algérie bascule dans la guerre civile et devient un terrain dangereux, surtout pour un journaliste français. Paul-Yanis va toutefois tenter le diable afin de sortir du placard où sa rédaction l'a enfermé, se refaire une réputation professionnelle... et retrouver Nour, dont il est sans nouvelles." (4ème de couverture)

Seconde partie (la première est ici) qui construite comme la première, parle de l'Algérie depuis l'indépendance à travers des hommes et des femmes qui y vivent ou y ont vécu. Tous se connaissent plus ou moins ou se sont croisés, pas toujours pour le meilleur. Paul-Yanis, journaliste franco-algérien retourne donc à Alger pour retrouver Nour mais aussi pour tenter de comprendre comment le pays se retrouve en guerre civile depuis que le FIS a gagné les élections avant que celles-ci soient invalidées par le gouvernement.

Comme dans les autres albums de Jacques Ferrandez, l'histoire est compliquée, mais bien expliquée sans que l'auteur ne prenne parti. Il est un témoin neutre qui raconte. Il narre la violence du pays, bien avant la colonisation par les Français, puis l'alliance des Algériens contre l'occupant et la séparation dès les accords d’Évian signés. Les tensions qui suivent entre les partisans de Houari Boumedienne et ceux de Ahmed Ben Bella, entre les Algériens et les Berbères... Ses personnages fictifs évoluent dans l'Histoire, ils en sont des acteurs, des témoins, des victimes et chacun d'eux apporte sa connaissance des faits.

Son diptyque se finit avec le Hirak de 2019 : ces manifestations hebdomadaires contre le pouvoir en place et notamment la nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence. Les liens entre la France et l'Algérie sont tendus et réels et Jacques Ferrandez témoigne de son amour pour les deux pays et pour leurs habitants, et, comme à chaque fois, c'est instructif, brillamment et clairement expliqué.

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40 hommes et 12 fusils

Publié le par Yv

40 hommes et 12 fusils. Indochine 1954, Marcelino Truong, Denoël Graphic, 2022

1953, Hà Nôi, Minh est un jeune homme, artiste peintre, qui vit des subsides de ses parents propriétaires terriens puisqu'il ne vend pratiquement pas de tableaux. Il aime Lan qui lui sert parfois de modèle. Le pays est partagé en deux, le nord (dont Diên Biên Phu) sous contrôle Viêt-Minh (République Démocratique du Viêt-Nam) et le sud (dont Hà Nôi) sous contrôle des Français. Lorsque Minh reçoit son ordre d'incorporation dans l'armée nationale, celle qui combat auprès des Français, il est abasourdi. Son père a obtenu une année de sursis et l'envoie gérer leurs terres en province. Le voyage ne se déroule pas comme prévu et Minh est contraint, pour sauver sa vie, de s'engager dans l'armée communiste qui lutte pour la réunification et l'indépendance du pays.

Gros roman graphique de Marcelino Truong qui se déroule pendant la guerre d'Indochine. J'aime beaucoup le dessin dans des tons grisés avec quelques rares touches de couleur, puis, parfois de grandes pages très colorées sur les paysages vietnamiens ou des actes forts. L'histoire n'est pas en reste avec Minh, jeune homme peu sensible à la propagande, qui ne peut la critiquer frontalement sous peine des pires sanctions, mais qui n'en pense pas moins. Il y travaillera pourtant sous les ordres d'un Français communiste qui s'est rallié : "Ici, tu travailles pour la propagande, mon vieux ! Tu n'es pas là pour INFORMER le peuple, mais pour le FORMER !" (p.175). Malgré son peu d'enthousiasme, il devient un soldat aguerri qui témoigne de l'asservissement du peuple, de son endoctrinement, mais aussi de sa volonté de chasser le colonisateur. Il montre les hommes au combat et aussi les femmes qui luttent, qui transportent les blessés, le matériel, sûres d'être reniées à la fin de la guerre considérées comme souillées au contact des soldats.

En France, si l'on parle un peu de la guerre d'Algérie, je n'ai pas vu beaucoup d’œuvres sur la guerre d'Indochine, sans doute l'humiliante défaite de Diên Biên Phu n'est-elle pas évidente à raconter. Ce roman graphique l'aborde, du côté des indépendantistes, ce qui permet de mieux comprendre le pays et ses habitants lassés par les Français mais pas certains de gagner au change avec un régime soutenu par la très autoritaire URSS. Très belle découverte tant dans le fond que la forme.

PS : quelques erreurs se sont glissées dans mon texte que l'auteur, Marcelino Truong a aimablement corrigées dans un commentaire ci-dessous qu'il est intéressant et instructif de lire, en plus de son roman graphique.

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La disparition de Josef Mengele

Publié le par Yv

La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez, Matz, Jörg Mailliet, Les arènes, 2022

Josef Mengele, médecin tortionnaire à Auschwitz pendant la guerre, qui, sous le prétexte de faire avancer la science pratiqué des expériences abominables sur les prisonniers du camp et notamment des enfants, parvient à s'enfuir. En 1949, il arrive en Argentine sous un faux nom. Mais la traque des anciens nazis le contraint à quitter le pays, à se réfugier au Paraguay puis au Brésil. Sa riche famille pourvoit à ses besoins et le réseau pour aider les ex-nazis à se cacher est dense et bien organisé. Il parviendra à échapper pendant trente ans d'errance à toutes les poursuites, passant parfois très près d'une arrestation. Il meurt mystérieusement sur une plage du Brésil en 1979.

D'après le roman d'Olivier Guez paru en 2017, Matz écrit un scénario efficace. Des retours aux années de guerre pour expliquer qui était Mengele et ce qu'il a pratiqué, puis des années de fuite et d'errance qui se suivent, sans que jamais il ne renie ce qu'il a fait, convaincu qu'il a fait avancer la science au-delà de beaucoup d'autres scientifiques. Mengele vitupère contre les juifs, les communistes, les homosexuels, les Américains, tous ceux qu'il hait et qui sont pour lui, responsables de son exil.

Jörg Mailliet dessine l'Amérique du sud, les pays qui, sous des régimes autoritaires ont accueilli les anciens nazis. Il y a parfois malgré la haine de ces hommes d'être contraints à quitter leur pays des scènes d'une certaine insouciance lorsqu'ils se rencontrent entre eux, qu'ils vont au bordel... Des hommes qui n'ont aucun regret, qui s'honorent même de ce qu'ils ont fait et ne rêvent que de réhabilitation.

Un très bel album qui permet de ne pas oublier qui furent ces types odieux, inhumains et ce qu'ils ont fait en toute connaissance de cause, en adhérant aux thèses nazies et en ne regrettant jamais rien.

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Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir

Publié le par Yv

Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir, Eric Darbré, Eliot Franques, Marabout, 2022

"Le drame ouïghour... J'étais là quand les premières grandes manifestations ont été réprimées dans le sang. 
C'était en 1996, il y a 25 ans. Je débutais alors dans le journalisme.
À l'époque, le monde entier ne se sentait pas concerné par cette minorité turcophone de Chine. J'étais là aussi quand les Chinois ont commencé à stériliser de force les femmes ouïghoures. Et puis, j'ai vu les camps de prisonniers se dresser dans le désert et la mise en place de ce qui deviendrait un génocide culturel.
Alors, j'ai promis à ces Ouïghours de ne pas les laisser mourir dans le silence et l'indifférence. J'y suis retourné encore et encore. Avec cette question qui reste coincée au fond de la gorge : jusqu'où peut aller un journaliste pour se rendre utile ?"
(4ème de couverture)

Pour parler des Ouïghours, Eric Darbré propose de raconter une partie de sa vie, celle qui l'a amené à s'intéresser à ce peuple et à ce coin de Chine, et qui l'a ensuite amené à ne pas lâcher, à toujours tenter de faire parler de ce peuple dans les médias. En vain souvent, sauf quelques articles et reportages ici ou là, mais les Ouïghours, entre la fin des années 90 et la fin des années 2010, ça ne fait pas vendre. Ils se font massacrer, siniser par les autorités chinoises, sont envoyés dans des camps, ramassent, tels les esclaves, le coton pour les industries chinoises en étant payé un minimum même pas vital. C'est cela que raconte Eric Darbré, ainsi que l'histoire du peuple Ouïghour, turcophone, musulman qui a eu son indépendance entre 1944 et 1949, une monnaie, un président avant que Mao ne réintègre le pays dans la Chine communiste.

Le combat des Ouïghours n'a pas cessé, malgré les risques de mort et enfin, quelques pays ont parlé de génocide, mais la Chine n'entend pas céder ce territoire riche, et le génocide continue.

Roman graphique indispensable pour comprendre le drame que vivent les Ouïghours, raconté par un journaliste qui connaît son sujet depuis vingt-cinq ans et dessiné par Eliot Franques. On ne sort pas de cet album aussi léger qu'on a pu y entrer.

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De sel et de sang

Publié le par Yv

De sel et de sang, Fred Paronuzzi, Vincent Djinda, Les arènes, 2022

Aigues-Mortes, 1893, dans les marais salants, un rixe entre les trimards -ouvriers français- et les saisonniers italiens. Rien de très nouveau. La fatigue, le travail harassant, la chaleur, le soleil, tout concourt à l'échauffement des esprits. Sauf que cette rixe enfle et que quelques trimards parviennent à monter la population de la ville contre les étrangers qui se retrouvent très vite comme l'ennemi à chasser, à combattre voire à tuer. Certains locaux les aident mais le combat semble disproportionné.

Les deux auteurs, Fred Paronuzzi pour le scénario et Vincent Djinda pour le dessin, s'inspirent d'un fait divers tragique, pas tout à fait isolé puisque que douze années auparavant un mouvement xénophobe envers les Italiens avait fait 3 morts à Marseille.

La bande dessinée montre comment d'un petit fait, une bagarre entre un Français et un Italien, quelques hommes peuvent renverser une population quasi-entière et lui faire faire le pire. Jean Teulé l'avait aussi montré dans Mangez-le si vous voulez. Il faut un coupable pour expliquer les bas salaires, le manque de travail, la difficulté à finir le mois et dans ce cas, c'est l'étranger ou plutôt, les étrangers. Tout rapprochement avec notre société actuelle et notre accueil pitoyable des gens qui fuient leurs pays est évidemment à faire, surtout lorsqu'on entend certains propos qui, souvent, émanent de partisans ou d'élus de partis d'extrême droite qui attisent la haine et la peur sûrs que ça rapporte des voix.

Mais revenons à Aigues-Mortes,  130 ans avant notre époque : l'empire est mort 20 ans auparavant, Sadi Carnot est le Président de la Troisième République et les Présidents du Conseil se succèdent pour de courtes périodes. A Aigues-Mortes, depuis la fin des années 60, c'est une société par action qui possède les marais salants et qui exploite la main d’œuvre, d'où l'appel à des Italiens censés travailler mieux que les Français. Histoire de bien monter les uns contre les autres. L'ambiance n'est pas au beau fixe. Tout est prêt pour l'explosion.

Scénario impeccable qui aborde ces points -détaillés dans un dossier postface très bien fait-, et montre l'errement des politiques face à la colère et à la violence. Les gendarmes font ce qu'ils peuvent, ils ne sont pas encore équipés de grenades de désencerclement, de lacrymogènes, canons à eau ou LBD, mais en sous-effectifs, ils sont vite débordés.

Dessin clair, précis, sur lequel la colère, la violence, la peur, le désarroi sont visibles. L'effet de foule également. Bref, un très bon album qui, je l'écrivais plus haut, fait réfléchir à la situation actuelle ce qui n'est pas très rassurant.

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La femme à l'étoile

Publié le par Yv

La femme à l'étoile, Anthony Pastor, Casterman, 2023

Montana, fin du XIXe siècle, Zachary fuit ses parents, sur le dos de son cheval Boots, dans la neige. Il cherche le village de Promesa, pour s'y retirer. Il finit par y arriver, épuisé, les maisons tiennent à peine debout, le village est désert. Désert ? Non, car Perla, une jeune femme s'y est réfugiée, elle est recherchée pour le meurtre de son mari. Elle accueille très mal Zachary, puis la méfiance fait place à une nécessaire collaboration contre leurs poursuivants.

Si le scénario peut ressembler à une histoire déjà lue, il est beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Zachary fuit la violence du père et Perla celle de son mari. Les violences intrafamiliales sont donc au cœur de l'album, dans une époque où elles sont tolérées voire encouragées, l'homme domine la femme et l'enfant et doit s'en faire obéir. Ça parle aussi de la liberté et du prix à payer pour la conquérir, de la société de l'époque -mais un parallèle peut être fait avec aujourd'hui- qui ne supporte pas les pas de coté, ceux qui ne suivent pas une supposée norme.

C'est aussi et avant tout un western avec les canons du genre : armes, cabanes en bois, chasseurs de prime, chevaux... Et c'est un quasi huis-clos puisque la plus grande partie de l'histoire se déroule à Promesa : Zachary et Perla se rapprochent pour faire face aux poursuivants.

Et ce qui m'a surpris dès l'ouverture de l'ouvrage et tout du long, c'est le dessin et les couleurs, ou plutôt la couleur, un lavis de vert du plus bel effet qui renforce la sensation de froid, la pression exercée sur les deux jeunes gens. Et lorsque la neige tombe abondamment, elle recouvre tout, et ne subsistent alors des arbres et des hommes que de petites taches plus sombres. C'est très beau.

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