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Recherche pour “le péril vieux”

Jolek, le conteur de lune

Publié le par Yv

Jolek, le conteur de lune, Naïk Feillet, Seuil jeunesse, 2009
Lucas, 10 ans, rate sa prestation lors d'une pièce de théâtre. Il est la risée des autres et se réfugie chez lui, bien décidé à abandonner cette pièce. La nuit suivante, un petit personnage entre dans sa chambre, et Lucas le sauve des griffes de son chat, Kiwi. Ce visiteur se nomme Jolek et il est conteur de lune : c'est lui qui la nuit, raconte des histoires aux humains, normalement sans se faire voir. Il va ainsi raconter trois contes à Lucas.
B.O.B nous a envoyé ce livre à la condition de faire une chronique bicéphale : ma fille et moi-même. Je vous livre donc les impressions de Marie-Zoé, 15 ans, première lectrice de Jolek : le livre est enfantin, gentillet. Il comporte trois contes originaux d'où chacun peut tirer une morale. Les personnages sont attachants, on a envie de les rencontrer. Ils ont leurs qualités et leurs défauts et ne sont ni tout noirs ni tout blancs. Certains jouent le rôle du méchant, comme dans tous les contes, mais ils ont aussi des qualités que l'on découvre en fin d'histoire.
Le livre est très facile à lire et je ne me suis pas lassée. Il est facilement compréhensible, utilisant un langage courant. Les contes parlent de sujets intéressants et sont au goût du jour. Ce ne sont pas de vieux contes de fées remixés, mais le schéma narratif est le même. J'ai lu beaucoup de contes et ai trouvé ceux-ci attrayants : ils abordent des thèmes graves en mettant en scène des êtres féériques.
Voici maintenant les impressions d'Yves, le papa, 43 ans : je reprendrai les termes de Marie-Zoé, mais pas dans le même sens qu'elle : le livre est enfantin et gentillet, et c'est ce qui me gène un peu. Je ne suis que peu habitué à la littérature jeunesse et j'ai trouvé cette lecture moralisatrice, facile, et finalement peu originale. Le livre reprend des thèmes éculés et les rajeunit un peu en les traitant par l'intermédiaire de petits personnages que l'on rencontre beaucoup ces temps-ci. Cependant, tout n'est pas si simple, parce qu'il aborde entre autres sujets, la tolérance, le racisme, la loyauté, autant d'idées graves, traitées simplement et directement pour un public qui a besoin qu'on lui en parle de cette manière. Ceci ne suffit pas à mon adhésion au livre, mais, je comprends que je ne suis pas le public concerné et j'admets bien volontiers que ce livre puisse plaire à de jeunes lecteurs ; il surfe sur l'air du temps.

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Irrésistible ascension du vin Aglianico à travers le monde

Publié le par Yv

Irrésistible ascension du vin Aglianico à travers le monde, Gaetano Cappelli, Métailié, 2010
Ricardo est un universitaire de peu d'ambitions et étouffé par une femme qui réussit dans le domaine artistique. Il s'occupe de leurs quatre filles, pendant que sa femme flirte-et plus si affinités ?- avec les acteurs qu'elle dirige. Puis, un jour, il revoit un vieux copain d'école devenu la douzième fortune d'Italie qui lui propose de s'occuper de la communication autour du vin qu'il commence à produire. Riccardo abandonne provisoirement femme et enfants pour entrer alors dans un monde inconnu pour lui : la jet-set.
C'est un roman très original, non pas par le thème qu'il aborde, mais par l'écriture. Elle est tour à tour déroutante, énervante et séduisante. L'auteur fait des phrases très longues avec moult parenthèses et digressions qui peuvent perturber la lecture, l'alourdir et la rendre plus ardue. Je ne sais ce qui est de l'ordre de la traduction ou de l'édition originale, mais montrer l'accent des Italiens du sud en rajoutant des lettres dans les mots (le "g" notamment) n'est pas pour moi une trouvaille intéressante ; au contraire, cela rend le texte parfois difficilement compréhensible. Passés ces deux écueils, l'écriture et le phrasé particulier de Gaetano Cappelli deviennent la force comique du roman. Car ce roman est très drôle : les passages dans lesquels le narrateur raconte la vie des ancêtres de Graziantonio Dell'Arco (la douzième fortune d'Italie) sont particulièrement délectables. A ce propos, chaque personnage qui apparaît dans le roman a droit à sa biographie et à celles de ces ancêtres, à mon avis les plus beaux moments du livre. Un texte très différent de ce que j'ai déjà lu des éditions Métailié, pas forcément dans ceux que je préfère mais qui fait passer un bon moment de lecture joyeuse, et c'est déjà beaucoup !

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La ville insoumise

Publié le par Yv

La ville insoumise, Jon Fasman, Ed. Seuil, mars 2010
Jim Vilatzer, 32 ans, employé du Delicatessen familial dans la banlieue de Chicago s'ennuie et déprime légèrement lorsqu'il pense à ce qu'il a fait de sa vie. Ce qui ne l'aide pas à voir sa vie sous un bel angle, c'est qu'il doit vingt quatre mille euros à des créanciers, tenanciers d'une salle de jeux, qui ne plaisantent pas avec les dettes. Aussi, lorsqu'on lui fait la proposition d'aller interviewer en Russie (pays d'origine de ses grands-parents, dont il parle la langue) des rescapés du goulag, au profit d'une association de préservation de la mémoire, il saisit la chance de tout quitter sur le champ.
Lorsque Suzanne  du site Chez les filles m'a proposé le livre, j'ai accepté bien volontiers. Je la remercie, ainsi que l'éditeur, pour cet envoi. Vendu comme un thriller, ce livre tarde à décoller : les cent premières pages, sans être laborieuses sont un peu longues. L'intrigue est compliquée et je me suis perdu entre les Américains qui veulent récupérer de vieux scientifiques russes, les Russes qui ne veulent pas les laisser quitter le territoire, les escrocs qui les veulent eux aussi, une association pour la sauvegarde de la mémoire, ... Confus, très confus.
Les personnages sont à peine crédibles, notamment la jeune femme timide et coincée qui devient une redoutable espionne, efficace et sans trop de scrupules. Jim est mou, sans véritable envie, si ce n'est celle d'échapper à ses créanciers ; il se laisse porter par les événements.
La question que je me pose est : "pourquoi avoir voulu faire un thriller ? " Pour ce genre de littérature, c'est raté : un bon thriller est haletant quasiment de bout en bout. Ce livre n'est jamais haletant, même si les événements se précipitent à la fin du roman. L'idée d'engranger des témoignages d'anciens du goulag me semble séduisante. Dommage qu'elle ne soit qu'un prétexte !
Cependant, le livre n'est pas ennuyeux non plus. Le voyage et la visite de Moscou sont intéressants. Jon Fasman décrit une ville tenue par des bandes mafieuses, par des escrocs attirés seulement par l'argent, dans laquelle il ne fait pas bon traîner le soir, surtout si l'on est typé (c'est le cas de Jim). Racisme, corruption, flicage sont les maîtres de cette ville. Par ailleurs, il décrit l'architecture de Moscou, ville qui doit être magnifique. Il fait montre d'une grande sympathie pour les Moscovites, et pour les Russes en général qui réussissent à vivre dans un pays gouverné par les plus forts, les plus riches, ... En résumé, si vous passez sur une intrigue alambiquée et inutile, sur des personnages pas crédibles, vous pouvez partir pour un voyage instructif en Russie et à Moscou en particulier.

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Les âmes obscures

Publié le par Yv

Les âmes obscures, Jacques Mazeau, Presses de la cité, 2015...

Céline, la trentaine est avocate à Paris. Célibataire, elle aime flirter et plus si affinités sans s'engager. Lorsqu'on lui annonce que son père, berger près de Millau à disparu, Céline quitte Paris pour tenter d'y voir plus clair. Pierre son père est fantasque, un vieux bougon séducteur qui n'a jamais été fidèle. Elle et lui se sont un peu éloignés avec le temps. Arrivée sur place, elle demande à David l'un de ses ex, flic, de l'aider à retrouver Pierre. Les découvertes qu'ils feront mettront à jour un visage assez inattendu du père de Céline. Est-elle prête à affronter des révélations fracassantes ?

Sympathique ce polar. Pas révolutionnaire, mais agréable. Construction assez classique à plusieurs personnages, des rancœurs familiales, des haines, des jalousies, tous les ingrédients sont présents pour écrire un bon roman à suspense. Jacques Mazeau n'est pas un débutant, il sait donc y faire, nous tenir en haleine avec des révélations au compte-goutte, une histoire d'amour entre Céline et David et des secrets de famille et de villages bien cachés. Un peu bavard néanmoins, mais rien que ne soit insurmontable, disons que certains rappels, certaines répétitions, quelques descriptions auraient pu être évités, mais on les passe un peu plus rapidement et le tour est joué. Le plus de ce roman est qu'il est empli de personnages très opposés : les manipulateurs, les dévoués, les soumis, les innocents, les flics qui recherchent la vérité et se heurtent à un silence quasi général. David et Céline sont bien sympathiques, elle totalement bouleversée par ce qu'elle apprend de son père et par sa disparition et lui, troublé par son ex qui se révèle sous un autre jour et dont il est toujours amoureux. Leur histoire qui recommence est une grande partie de ce roman.

L'intrigue ne fait pas tomber du placard -mais d'ailleurs que ferions-nous au-dessus du placard ?- mais elle est habilement menée pour tenir jusqu'au bout avec l'envie de connaître son dénouement. Imaginez. Imaginez un samedi soir de pluie. Vous ne voulez pas sortir, il n'y a rien d'intéressant à la télévision. Ah si, une émission d'Arthur, non j'déconne "Arthur est intéressant" est un oxymoron. Par contre, il y a un téléfilm policier sur France 3. Pourquoi pas ? Ah oui, les acteurs sont bons, vous tentez le coup. Superbes paysages, accents rocailleux, tronches de locaux, etc etc... Au contraire de vos a priori, vous passez une excellente soirée, oubliez même le mauvais temps et la fraîcheur. Eh bien, ce roman c'est tout cela, rien de plus mais rien de moins. Alors tentés par une bonne soirée ?

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Les nymphes sourient aussi parfois

Publié le par Yv

Les nymphes sourient aussi parfois, Ana Clavel, Christophe Lucquin, 2015 (traduit par Lydia Amokrane)...,

Ada est l'héroïne de ce conte ou de cette fable. Une nymphe qui vit dans un monde mythologique, entourée de faunes, d'archanges, de déesses. Ada s'éveille à la sensualité, à la découverte de son corps et du plaisir qu'elle peut en tirer seule ou avec un partenaire. Chaque expérience la révèle à elle-même et la fait progresser sur la connaissance d'elle-même et des autres.

Roman très perturbant. Non pas que je sois prude et que l'évocation du sexe m'effarouche ou que je souffre d'éreutophobie à la moindre phrase parlant d'onanisme ou de pratiques sexuelles diverses. Non, ce qui est dérangeant, c'est qu'Ada est, au début du roman, une très jeune fille, et qu'elle parle très directement de son rapport de séduction aux hommes. Ça peut mettre mal à l'aise. Bien sûr les enfants ont une sexualité, mais je ne me suis pas senti très bien au début du livre. Un vieux reste sans doute de mon éducation chrétienne dont je ne me suis pas totalement débarrassé. Les thèmes de prédilection d'Ana Clavel sont le corps et le désir, comme j'avais pu le constater avec un roman précédent : Les violettes sont les fleurs du désir. Elle reste donc en plein cœur de ses préoccupations.

Mêmes thèmes, même auteure et même constat pour moi. J'avoue être passé sans doute à côté d'une partie du texte. C'est très beau, on lit de belles pages, les fleurs sont très présentes : les violettes, les orchidées et bien d'autres, le sexe itou. Les odeurs des unes et de l'autre sont également décrites, elles peuvent se rapprocher. Je me suis demandé si j'étais dans un roman ou dans un long poème. Une sorte de fable poétique et érotique. L'écriture est belle, sensuelle, féminine, qui s'attarde sur les sensations d'Ada, ses sentiments, son désir, son souhait de vivre des expériences pour enrichir son corps et son esprit.

Le langage est direct et en même temps très imagé, érotique et pas du tout porno ; Ana Clavel use de mots francs mais les nimbe d'une légère brume pour les rendre plus désirables. J'écrivais un peu plus haut que j'étais sans doute passé à côté de ce conte, mais je dois reconnaître que c'est un texte captivant, envoûtant qui ne m'a pas laissé indifférent -ce qui est une excellente chose quand on parle littérature- et que je n'ai pas pu abandonner avant la fin -ce qui est un bon signe, parce que si le texte ne me plaît pas, je ne me force pas.

A découvrir, ce roman dans sa belle livrée blanche et bleue

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Ça coince ! (25)

Publié le par Yv

Identique, Scott Turow, Lattès, 2014 (traduit par Antoine Chainas).

"Après avoir passé vingt-cinq ans en prison pour le meurtre de son ancienne petite amie, Cass Gianis est enfin libéré. Entre-temps, son jumeau Paul est devenu une brillante personnalité politique. Mais le frère de la victime reste convaincu que tout n'a pas été révélé au grand jour dans cette affaire et charge une ex-enquêtrice du FBI de découvrir enfin la vérité." (4ème de couverture)

Mais qu'est-ce qui m'a pris de prendre ce bouquin ? Le résumé sans doute, l'éditeur et le traducteur dont j'aime bien les romans ? Dès le début, je me suis perdu dans les noms des personnages, les liens entre eux (et pourtant ils sont clairement indiqués en première page, à la manière d'une pièce de théâtre pour les plus importants d'entre eux). Oui, mais non content de créer plein de personnages principaux, l'auteur en ajoute d'autres et à chaque fois les introduit avec des détails sur leur vie. C'est souvent inutile, fastidieux et long, très long. Il rajoute ainsi une foultitude de faits  qui ne concernent pas l'enquête, qui au contraire l'alourdissent et me font perdre le fil. Dès les premières pages, j'ai passé des paragraphes, alors je ne me sentais pas d'en lire presque 400... Allez, je ferme sans regrets. 

 

 

 

 

L'oubli, Frederika Amalia Finkelstein, Gallimard l'Arpenteur, 2014.

Une jeune femme qui n'a pas connu la guerre, bien ancrée dans son époque veut oublier la Shoah, mot qui l'agace et qu'elle entend prononcer souvent dans sa famille. Et pourtant tant de choses la ramènent à cette époque, l'histoire de sa famille d'abord.

Livre découvert grâce au club de lecture de la librairie Lise&moi. Je n'ai rien compris à ce bouquin. Je ne sais absolument pas où l'auteure veut nous emmener, ni ce qu'elle veut démonter. Confusion et incompréhension furent les mots-clefs de mon impression de lecture. Je ne saurais en dire plus parce que je manque d'arguments, ayant abandonné avant la fin ce livre totalement abstrus. Langage moderne, fille dans son époque, je dois être trop vieux...

 

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Elles se rendent pas compte

Publié le par Yv

Elles se rendent pas compte, Boris Vian, Ed. Le terrain vague, 1953

Francis, un jeune homme de bonne famille de Washington tente d'aider une de ses amies, Gaya en proie aux affres de la drogue. Il va devoir lutter, en compagnie de Richard, son frère contre un gang d'homosexuels hommes et femmes, dirigé par Louise Walcott, lesbienne affichée.

Ce livre est présenté comme tous les polars noirs de Boris Vian : écrit par Vernon Sullivan et traduit par Boris Vian. De nombreuses éditions existent, notamment en poche et 10/18.

Envie de revenir à des lectures de ma "jeunesse" (je mets entre guillemets, pour faire croire que je suis encore très jeune, afin de m'attirer un public jeune lui aussi, dynamique, qui boostera mes statistiques. Bien joué, non ?). J'ai donc replongé avec délices dans ce vieux Boris Vian que je n'avais pas ouvert depuis des années. Il a un petit côté désuet par l'approche que fait l'auteur du monde homosexuel : les lesbiennes y sont décrites comme des femmes pas satisfaites par les hommes et lorsque Richard et Francis en honore une, celle-ci se révèle être une quasi nymphomane. Evidemment, Boris Vian y met de l'humour qui atténue ce qui serait peut-être difficile d'écrire aujourd'hui. Ceci étant, il n'est jamais homophobe même s'il n'est pas très tendre avec les homos, mais bon, dans ce livre les méchants sont homos, donc forcément pas très sympathiques !

Cette parenthèse fermée, j'ai retrouvé le monde des polars noirs américains des années 50 : le sexe, la drogue, les mecs virils qui tombent les filles : Boris Vian n'a rien à envier aux écrivains étasuniens de souche ! De l'action, du suspense, des bagarres, du fric à gogo.

Aujourd'hui, on lit beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent et sexuel, mais dans les années 50, il faut savoir que les romans noirs, très durs de Boris Vian, tel J'irai cracher sur vos tombes ont été interdits à leur sortie. Bon ce n'est sans doute pas le cas de celui ci, beaucoup plus léger qui joue plutôt la carte de l'humour, tout en décrivant tout de même la jeunesse riche des Etats-Unis plongée dans l'alcool, la drogue et l'argent facile.

Une très bonne lecture : allez-y les jeunes ! Et les autres !

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Le cantique de l'apocalypse joyeuse

Publié le par Yv

Le cantique de l'apocalypse joyeuse, Arto Paasilinna, Ed. Denoël, 2008
Un vieux -l'ultime ?- communiste finlandais, ex-brûleur d'églises et "bouffeur de curés" fait promettre, à son petit-fils, sur son lit de mort,  de construire une église sur ses terres éloignées des grandes villes. Son petit-fils, Eemeli accède à son désir et bientôt c'est toute une communauté qui voit le jour autour de ce lieu de culte. Durant les années qui suivent, cette communauté ne cessera de grandir au grand dam des autorités finlandaises et européennes.
Comme souvent chez Arto Paasilinna, (Petits suicides entre amis, La douce empoisonneuse, Le lièvre de Vatanen, pour ceux que j'ai lus) les personnages sont atypiques, dotés d'un caractère fort - l'adjectif est un peu faible-, les situations sont décalées et les aventures rocambolesques. C'est un vrai plaisir que de suivre les gens de cette communauté vivant à côté du monde et réinventant un sens de la vie et de la nature que nous avons un peu oublié. Sous des dehors de pure comédie, ce livre, écrit en 1992, dénonce les dérives de l'administration -européenne notamment, mais aussi finlandaise-, nos propres dérives dans notre systématique recherche du mieux, du plus rapide, du plus performant. On sent chez l'auteur quelques sensibilité anarchique, mais toujours dans la bonne humeur. C'est d'ailleurs, la philosophie de vie des Ukonjärviniens (les habitants d'Ukonjärvi, lieu de création de la communauté) : tout doit se passer sans heurts, sans disputes et dans la bonne humeur. Et si possible, bien arrosé !
Un grand optimisme de Paasilinna dans la capacité des Hommes à se sortir de l'énorme crise environnementale dans laquelle ils se sont mis tous seuls, ou alors, un grand pessimisme, une sorte d'ironie du désespoir ?
Dans tous les cas, un vrai bon et grand moment de lecture, à recommander !

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Ça coince ! (18)

Publié le par Yv

Faillir être flingué, Céline Minard, Rivages, 2013.

"Un souffle parcourt les prairies du Far-West, aux abords d'une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C'est celui d'Eau-qui-court-sur-la-plaine, une Indienne dont le clan a été décimé, et qui, depuis, exerce ses talents de guérisseuse au gré de ses déplacements." (4ème de couverture)

Je n'entends que du bien de ce roman-western écrit par une Française qui s'empare des codes du roman masculin et étasunien par excellence pour y placer une héroïne indienne. Et bien malgré tout cela, je coince, et ce, dès le début. Jamais oh grand jamais je n'ai réussi à entrer dans le bouquin. Je m'y ennuie profondément et surtout, je capte que dalle ! Allez savoir pourquoi ? Bon, allez, je vais discrètement, le remettre sur les rayons de la bibliothèque, il y aura bien quelqu'un à qui il conviendra mieux qu'à moi. Y'a pas de mal puisque je n'en ai quasiment rien lu. I am a poor lonesome reader...

Babelio et Libfly recensent des avis très différents du mien (j'ai l'habitude)

 

La ruche, Arthur Loustalot, JC Lattès, 2013..

Alice ne va pas bien. Depuis que son mari est parti, elle déprime. Ses trois filles Marion, Claire et Louise, 19, 17 et 16 ans vivent avec elles, se parlent. Parlent d'elles et de leurs parents. Rien n'est vraiment secret dans cet appartement aux cloisons fines.

Une fois n'est pas coutume c'est la forme qui m'empêche d'adhérer à ce livre. Le style de l'écrivain, aux phrases très courtes -que d'habitude j'apprécie, pas l'écrivain, je le découvre là, mais le style aux phrases courtes-, aux prénoms des filles sans cesse répétés, scandés à l'infini. Beaucoup de dialogues, mais encore une fois c'est la forme qui me gêne : ils ne sont pas séparés du récit, si bien que je me demande sans cesse si les tirets font référence à des prises de paroles des filles ou s'ils sont des tirets-parenthèses. De fait, je suis tellement gêné par la mise en page, le choix de faire un récit compact d'un roman pourtant très dialogué, que je ne parviens pas à me concentrer sur le fond et a fortiori à l'apprécier. Je me sens oppressé, comme un claustrophobe dans une petite pièce noire. (Ouf, je respire, j'utilise mes cours de yoga que je viens de débuter); Une écriture sans doute trop jeune pour moi (l'auteur a 25 ans), que voulez-vous, je me fais vieux ! 

Je ne suis pas le seul à avoir été dérangé par la forme : Babelio, Libfly, Cajou

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