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Transperceneige. Extinctions

Publié le par Yv

Transperceneige. Extinctions, acte II, Jean-Marc Rochette, Matz, Casterman

De nombreux accidents nucléaires ont entraîné la mort de milliards d'être humains et les températures ont chuté et continuent leur baisse. Le transperceneige, train aux mille et un wagons continue sa course pour tenter de sauver un maximum de personnes. Mais bientôt, ce sont des foules qui se pressent à se portes, Zheng, le commandant se voit contraint de refuser l'accès à certains. D'autres s'organisent en secte sous la terre. Jimmy et son père, tentent de rejoindre le train, le voyage est pénible et dangereux.

J'ai lu, il y a longtemps, la BD originelle, Le Transperceneige scénarisée par Jacques Lob et dessinée déjà par JM Rochette. L'ouvrage ici présent est le tome 2 d'un préquel. C'est très sombre, dans le scénario mais aussi dans le dessin et ça me gêne parfois parce que je ne capte pas les détails. Pas totalement emballé, il reste que cet ouvrage ne laisse pas insensible et qu'on y revient. Il marque par sa description d'un futur pas vraiment réjouissant, par le combat entre les hommes pour survivre dans un monde hostile : la sélection naturelle, seuls les plus forts vivront. C'est étonnant de voir qu'un dessin et une histoire qui, a priori, ne sont pas vraiment faits pour me plaire, m'attirent au point de vouloir lire d'abord le tome 1 et ensuite, les autres titres de la série, puisqu'il y en a plusieurs. Un film (Snowpiercer) et une série (Snowpiercer, quelle originalité) ont été tirés de cette bande dessinée.

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La guerre des amants. Jaune Berlin

Publié le par Yv

La guerre des amants. Jaune Berlin, Jack Manini, Olivier Mangin, Glénat, 2015

1945, les Alliés sont victorieux de l'Allemagne nazie. Walter est désormais membre des Monument's men chargés de retrouver les oeuvres d'art confisquées aux juifs et celles dérobées par les dignitaires nazis, pour les rendre à leurs propriétaires. Natalia fait la même chose, mais du côté russe, Staline n'ayant pas à l'idée de rendre les oeuvres qu'ils parviendront à retrouver, préférant les garder comme compensation. Vingt ans que Walter et Natalia ne se sont pas vus, leurs routes pourraient bien se recroiser.

Troisième et ultime tome des aventures de Walter et Natalia, cette fois-ci, chacun de leur côté, en une période encore particulièrement troublée. Les deux auteurs relatent bien le travail des Monument's men et celui de certains Français dont Rose Valland qui ont su cacher des oeuvres à la convoitise des nazis. C'est bien documenté et j'imagine que ceux qui ont vu le film de George Clooney, Monument's men, y retrouveront pas mal de choses. Le contexte hsitorique est en toile de fond, très présent certes, mais c'est aussi l'histoire des deux héros séparés depuis vingt ans qui fait le suspense. Se reverront-ils ? S'aimeront-ils de nouveau ? Ah la la, quel suspense insoutenable...

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La guerre des amants. Bleu Bauhaus

Publié le par Yv

La guerre des amants. Bleu Bauhaus, Jack Manini, Olivier Mangin, Glénat, 2014

1922, Walter et Natalia sont acceptés au Bauhaus. Ils suivent Vassily Kandinski à Weimar en Allemagne et les cours de cette école d'art particulièrement inventive et moderne. Leur histoire d'amour est toujours mouvementée. Natalia est vive, impétueuse et Walter plus calme et réfléchi.

Deuxième tome des aventures du couple américano-russe, cette fois-ci en plein coeur du Bauhaus, toujours scénarisée par Jack Manini et dessinée par Olivier Mangin. Ce coup-ci, contrairement au tome 1, il paraît plus aisé et plus logique de parler d'art lorsqu'on parle du Bauhaus, mais les auteurs ne négligent pas pour autant le contexte politique en Allemagne, à savoir la montée du parti national-socialiste et les fréquents affrontements entre les nazis et les communistes.

J'aime beaucoup cette période et ce mouvement, le Bauhaus -à ce propos, la série télévisée Bauhaus, un temps nouveau, est très bien et je la conseille très fortement. On retrouve dans la BD ce que j'ai pu voir dans la série -ou l'inverse puisque la BD est antérieure à la série- : le foisonnement d'idées, l'inventivité, les jalousies, les rivalités entre Gropius et Itten par exemple.

C'est encore une fois très bien fait et décidément, une bande dessinée qui parle d'art aussi bien, ça doit se partager... Tome 3 demain.

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La guerre des amants. Rouge révolution

Publié le par Yv

La guerre des amants. Rouge révolution, Jack Manini, Olivier Mangin, Glénat, 2013

Natalia est Russe, Walter est Américain, fils de diplomate. Ils se rencontrent à Moscou en 1917, au début de la Révolution russe. Ils éprouvent le même goût pour la peinture.

1920, ils se revoient et nouent une relation amoureuse, elle la tumultueuse, la révoltée et lui le calme qui a coupé avec sa famille pour rester vivre comme un soviet.

Scénario de Jack Manini et dessins de Olivier Mangin pour cette bande dessinée qui aborde l'art au début du siècle passé. L'art russe et le début de l'abstraction avec Malevitch, Kandinski. Le contexte est évidemment violent et instable, la révolution est jeune et génère encore beaucoup d'espoirs pour tous. Il est assez gonflé de parler d'art dans cette période et c'est passionnant de voir le tournant que prend la peinture sous l'impulsion des peintres russes. En prime une histoire d'amour mouvementée entre une Russe fervente communiste et un Etasunien qui, bien qu'il soit converti au communisme, n'en garde pas moins un oeil critique. C'est le premier tome, les deux autres suivent... normal direz-vous.

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La section Lucky

Publié le par Yv

La section Lucky, Frédéric Schmitter, Ed. du rocher, 2021

1984, Gaspard un pédo-psychiatre imagine un projet auprès de six adolescents des îles du Ponant. Chacun devra travailler avec les mots et avec les lettres selond es exercices proposés. Plusieurs rencontres ponctuent l'année et font avancer le travail.

Le projet et le groupe furent baptisés par un pricipal de collège amateur de bande dessinée : La section Lucky.

Court roman qui, grâce à Gaspard et les six adolescents avec lesquels il va travailler énumère et explique ce que sont les diverses contraintes d'écriture. Lipogrammes, palindromes, anagrammes... Plutôt léger, il parle du plaisir d'écrire, de créer, de jouer avec les lettres et les mots. Et Anne, Erwann, Isabelle, Olivier, Urielle et Yves -pour les prénoms, n'oubliez pas, nous sommes en 1984 !- de se lancer tous à fond dans le jeu et de relever les nombreux défis de Gaspard. Je l'ai lu à l'affût du moindre exercice de style caché dans les lignes mais aussi avec le plaisir de découvrir le travail des jeunes gens. Je ne dirai pas ce que j'ai trouvé, pour ne rien dévoiler mais aussi pour ne pas passer pour un benêt si j'ai raté plein de trucs...

Ce livre pourra être lu par des adolescents qui s'intéressent à la lecture bien sûr mais aussi à l'écriture et par leurs parents.

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La guerre invisible. L'agence

Publié le par Yv

La guerre invisible. L'agence, Franck Giroud, Olivier Martin, Rue de Sèvres, 2021

1951, Le Caire, une équipe de la CIA arrive sous couverture pour débusquer et "recruter" Manfred Fürbringer ex-ingénieur nazi qui se cache sous une fausse identité. Kathryn Ingelmann débarque donc avec son neveu supposé, Rudi, un garçonnet orphelin qui ne connaît rien de sa mission et sont accueillis par Max Ingelmann oncle de l'un et beau-frère de l'autre. En réalité, les fameux agents sous couverture.

Premier numéro d'un triptyque scénarisé par Franck Giroud -décédé en 2018- à qui l'album est dédié. Il sent bon les années 50, les barbouzes, les espions qui se tirent la bourre en l'occurence ici, les Ricains et les Russes pour obtenir les faveurs d'un scientifique. Peu importe qu'il fut nazi s'il peut servir désormais les intérêts d'une autre grande puissance. Aucun bon sentiment, le boulot avant tout et le pragmatisme. Dessin d'Olivier Martin, classique qui colle parfaitement aux années décrites et scénario digne des meilleurs fils d'espionnage. On n'est pas dans une comédie à la OSS 117, mais dans une série sérieuse et d'action qui montre les dessous pas très reluisants de l'après-guerre. 

Personnages bien décrits et l'on sent la faille chez la femme, celle qui la rend forte mais qui la mine et qui pourrait bien la rendre dangereuse. Suite au prochain numéro.

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Les chiens de Riga

Publié le par Yv

Les chiens de Riga, Henning Mankell, Seuil, 2003 (traduit par Anna Gibson)

Février 1991, un canot de sauvetage est retrouvé sur une plage de Scanie. A son bord, deux cadavres d'hommes bien habillés et froidement abattus d'une balle en plein coeur. Cela ressemble à un crime du milieu, un règlement de compte. Kurt Wallander enquête. L'identité des deux hommes est bientôt révélée, il s'agit de deux Lettons. Le major Liepa, flic de Riga arrive à Ystad épauler Wallander. Il repart quelques jours plus tard pour terminer son enquête en Lettonie et est abattu. Les autorités lettonnes demandent à Kurt Wallander de venir les aider à résoudre le meurtre du major. Contraint, Wallander accède à la demande et se retrouve, coupé de ses repères, surveillé, dans un pays, qui malgré la chute du mur de Berlin quelques mois plus tôt n'en est encore qu'à rêver de démocratie.

Deuxième enquête de Kurt Wallander, écrite l'année d'après Meutriers sans visage et traduite en français seulement dix années après. Ce n'est pas ma préférée, il y a une grosse partie un peu molle lorsque Kurt Wallander est en Lettonie, qui manque un peu de dynamisme et qui, si elle apporte pas mal de précisions quant à l'état de ce petit pays balte à cette période difficile -entre le joug russe et l'autonomie- n'est pas non plus totalement passionnante. Heureusement, ça ne dure pas et la fin est excellente. Ce qui est bien dans cet épisode, c'est qu'on découvre un peu plus Kurt Wallander et son mal-être, sa mélancolie pour ne pas dire plus. C'est aussi sa première rencontre avec Baiba Liepa, la veuve du major, avec laquelle il nouera une relation pendant quelques temps.

Même si ce n'est pas le meilleur tome des enquêtes de Wallander, il n'empêche que ça reste une enquête de Wallander et que donc, j'en tourne les pages avec toujours autant de plaisir.

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Les fiancées du califat

Publié le par Yv

Les fiancées du califat, Marc Trévidic, Matz, Giuseppe Liotti, Rue de Sèvres, 2021

Toulouse, un groupe de 5 femmes mené par la femme d'Abou Ghalib entend bien mener la guerre sainte et perpétrer des attentats. Surveillées, elles parviennent néanmoins à obtenir l'assentiment du chef pourtant peu enclin à ce que des femmes participent à son combat.

Il faut toute l'opiniâtreté d'une petite équipe de flics pour que, au plus haut de l'Etat, on daigne enfin comprendre qu'elles présentent un réel danger.

Scénario de Marc Trévidic (juge anti-terroriste) et Matz plusieurs fois ici chroniqué, assez simple et bien amené qui nous fait bien comprendre la difficulté du travail des enquêteurs dans la traque des terroristes. Il faut pas mal d'intuition, un peu de chance et beaucoup de boulot souvent ingrat pour parvenir à obtenir des renseignements sur des supposé-e-s terroristes. Et pour les stopper, il faut de la persévérance et un pouvoir de conviction certain.

L'labum est assez classique dans sa forme, très aisé à lire. Le fond colle à l'actualité, la devance même un peu. Le tout donne une BD pas mal du tout qui parle de l'égalité homme-femme là où l'on ne l'attend pas et franchement, parfois, il est préférable mesdames, que dans certains domaines, vous soyiez moins représentées.

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Meurtriers sans visage

Publié le par Yv

Meurtriers sans visage, Henning Mankell, Christian Bourgois, 1994 (traduit par Philippe Bouquet)

Dans la nuit du 5 janvier 1990, en pleine campagne suédoise, un couple d'agriculteurs âgés est retrouvé sauvagement assassiné dans sa maison. C'est l'inspecteur Kurt Wallander de la police d'Ystad qui est chargé de l'enquête. Aucun indice, aucun mobile apparent ne peuvent expliquer cette sauvagerie envers des gens paisibles et modestes. La femme qui a survécu quelques heures a pu prononcer "étranger" et c'est bientôt la Suède xénophobe à l'heure où les demandes d'asile affluent dans le pays qui donne de la voix.

Première enquête de Kurt Wallander, de nombreuses fois rééditée chez Points -ainsi que les suivantes-, et notamment dans cette couverture réussie (mon exemplaire est nettement plus ancien). Un peu en manque de livres et d'envie, j'ai décidé de reprendre les aventures de Kurt Wallander, mon flic de fiction favori. Et je confirme que c'est bien mon flic favori. Henning Mankell écrit ce roman en 1990 et il résonne terriblement fort 30 années plus tard : l'afflux de réfugiés, les difficultés pour les accueillir décemment et les sempiternelles réflexions xénophobes, racistes très souvent infondées mais qui distillent la peur et la suspicion.

Kurt Wallander et son équipe font un travail de fourmi, foncent sur des pistes qui n'aboutissent à rien, abattent un boulot de titan pour de maigres résultats, résolvent quand même d'autres enquêtes en cours de route et sont souvent tentés de baisser les bras. Mais toujours un détail vient relancer l'affaire et Kurt y replonge entièrement. Sa vie n'est pas folichonne non plus : jeune divorcé-contraint qui n'accepte pas ; sa fille, Linda 19 ans qui zone plus ou moins ; son père avec lequel les rapports sont difficiles et qui semble perdre la tête ; son penchant pour la bouteille qui lui font faire des actions qu'il regrette...

Henning Mankell à travers son héros raconte la Suède contemporaine qui bouge, ce que l'on n'appelait pas encore la mondialisation, la crise, le chômage. C'est à la fois très proche de nous et assez loin, en 1990 pas de téléphones portables, pas d'applicatons pour tout et rien, mais on sent tout de même que le monde est au bord d'un chamboulement.

Excellent, je vais pouvoir tranquillement m'attaquer au tome 2.

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