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Recel de bâtons

Publié le par Yv

Recel de bâtons, Vincent Ravalec, Le dilettante, 1995


Dans ce recueil de nouvelles, Vincent Ravalec décrit des personnages déjantés, marginaux (toxicos, alcoolos, ou tout simplement à l'esprit dérangé, ou même les trois caractéristiques simultanément). L'un entend et voit Cortès et Moctezuma (respectivement conquistador espagnol et chef Aztèque), l'autre veut monter une agence de "tapin pour dames", etc ... Enfin, que du beau monde bien intégré dans la société, n'est-il-pas ? Dans toutes ses histoires, Ravalec use d'un style très personnel qui fait de son livre, certes pas indispensable, un bon petit moment de lecture.

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Chronique du règne de Nicolas 1er

Publié le par Yv

Chronique du règne de Nicolas 1er, Patrick Rambaud, Grasset, 2008


Ceci est un pamphlet, qui comme il se doit s'en prend aux gens exerçant le pouvoir. Quelques rappels de la première année de pouvoir de "Sa Majesté" et quelques descriptions de manœuvres au sein des arcanes politiques. Assez drôle dans la dénomination des personnes (je vous laisse découvrir les différentes appellations de "Notre Bien-Aimé Monarque" que Patrick Rambaud n'appelle jamais par son nom, et celles des différents membres du gouvernement). Ecrit à la manière des pamphlets du XVIIème ou XVIIIème siècle, dans un style remarquable, c'est à peu près son seul intérêt. En effet, à mon sens, l'abus de la critique systématique tue la critique. Distrayant, sans plus, pour s'amuser des puissants qui nous gouvernent.

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TS

Publié le par Yv

TS, Fabrice Vigne, Ed. L'ampoule, 2004


TS est l'histoire de Luc, adolescent de 15/16 ans, très mal dans sa peau (TS=Tentative de Suicide) qui écrit son histoire à un adulte, M. Bernardini, probablement psychiatre ou psychologue. Luc est passionné par les mots, malgré sa difficulté à communiquer,  et se ballade toujours avec un vieux dictionnaire (édition 1940) dans son sac.
Avant d'entamer ma lecture, je dois avouer que j'avais quelques appréhensions : d'abord, le fait que ce livre soit classé jeunesse (je n'ai rien contre cette littérature, mais ce n'est pas mon rayon habituel), ensuite, l'auteur : suite à mon achat de L'échoppe enténébrée, nous avons échangé deux ou trois mails très sympathiques, et alors le risque que TS ne me plaise pas et que je devrais l'écrire me gênait un peu, et enfin, l'histoire en elle-même qui n'incite pas naturellement à la gaieté. Eh bien, une à une, mes réticences sont tombées. J'ai pris énormément de plaisir à le lire et je suis persuadé qu'il peut convenir à beaucoup d'adultes et d'adolescents. L'histoire est forte, les personnages très attachants et Fabrice Vigne a une écriture très personnelle, un style riche (j'ai cherché un autre terme, mais n'ai rien trouvé de plus adéquat), du vocabulaire, de très belles tournures de phrases, ce qui fait que j'ai lu son livre, d'environ 180 pages, assez lentement pour bien profiter de tous ses mots et du plaisir qu'ils procurent lorsqu'ils sont associés comme il le fait !

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L'échoppe enténébrée

Publié le par Yv

L'échoppe enténébrée (récits incontestables), Fabrice Vigne, Ed. Le fond du tiroir, 2008
Je me suis procuré ce livre grâce à l'entremise de Sylire. Uniquement disponible en contactant directement Fabrice Vigne et Le fond du tiroir (le bon de commande vaut le coup d’œil !). Fabrice Vigne raconte quelques uns de ses rêves (26), petites histoires inachevées comme le sont nos propres rêves. Drôles, parfois réalistes, souvent surréalistes, toujours plaisants à lire, même si l'auteur nous y parle de sa famille et de sa région que je ne connais pas du tout, ni l'une ni l'autre. J'ai beaucoup aimé le plus court :  Rêve du cambriolage de mon frère, mais aussi le Rêve de la chasse à l'homme de Notre-Dame de Paris et probablement le plus loufoque le Rêve de V.G.E au téléphone, pour ne citer que ceux-ci. 
J'ajouterai que le livre est très joli : la couverture, la police et les illustrations en début de chapitres et parfois sur la page et les bulles (?) finales donnant des explications sur la possible genèse des rêves.
Non seulement je ne regrette pas mon achat, mais je reprendrai  cette lecture plus lentement, rêve par rêve, le soir avant de dormir. On ne sait jamais, cela pourrait influencer mes nuits.

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En attendant le roi du monde

Publié le par Yv

En attendant le roi du monde, Olivier Maulin, Ed. L'esprit des péninsules, 2006


Romain et Ana partent s'installer au Portugal, pays d'avenir selon Ana, elle-même à moitié portugaise. Ils s'installent dans une pension de famille miteuse. Pendant qu'Ana travaille, Romain fait des rencontres, apprend la langue, regarde la télé,... Puis, il se lie d'amitié avec Lucien, un grutier français qui se prétend chaman.
Un premier roman (prix Ouest France/étonnants voyageurs 2006) assez étonnant, pour reprendre le terme. On y fait connaissance avec des personnages à la marge, perdus. La première partie du livre est plutôt classique, assez vive et drôle. La seconde est plus barrée, spirituelle (?), chamanique. L'impression d'avoir deux romans en un seul. Pas désagréable.

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Le bal des vipères

Publié le par Yv

Le bal des vipères, Horacio Castellanos Moya, Ed. Les allusifs, 2007


En Amérique latine, Eduardo Sosa, un jeune homme au chomage décide de suivre un mendiant, Jacinto Bustillo qui vit dans une vieille chevrolet jaune, stationnée au pied d'un immeuble. Je n'en dirai pas plus car le plaisir de lire ce livre vient aussi de la surprise.
J'ai emprunté ce livre après avoir lu une chronique sur le blog  de Valdebaz. Franchement, je ne suis pas déçu. Originalité de l'histoire, burlesque, étonnante, brillante et par moment surréaliste. Vraiment tout pour plaire. Ajoutez à cela quand même, une critique politique (Castellanos Moya est un écrivain exilé suite à un premier livre critiquant la politique du Salvador : on ne se refait pas !), une autre sur les méthodes de la presse à sensation, et voici un cocktail savoureux. Mon conseil : si vous vous décidez à lire ce livre, ne jetez un oeil à la quatrième de couverture qu'après votre lecture ; soyez surpris, ça n'en sera que meilleur.

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Tony Corso

Publié le par Yv

Tony Corso, Olivier Berlion, Dargaud


Entre deux romans, je viens de découvrir cette BD et ce personnage, Tony Corso. C'est un détective privé, le détective privé de la jet-set, et exerce donc à Saint-Tropez. Normal ! Il enquête tour à tour pour un gagnant d'une émission télé, un riche homme d'affaires étasunien, un éditeur, ... Quatre volumes sont sortis. Si les deux premiers sont un peu légers, les deux suivants sont nettement mieux. Les scenarii tiennent la route (surtout pour les tomes 3 et 4), les dessins, les couleurs et les dialogues de bonne qualité permettent de passer un bon moment. Idéal pour des vacances.

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Ali Farka Touré

Publié le par Yv

 

Savane, Ali Farka Touré, Harmonia mundi, 2006


Dernier disque d'Ali Farka Touré, le bluesman du désert, décédé, 5 mois avant sa parution. Le blues est bien sûr d'origine africaine : voilà, j'ai tout dit !
Pour qui aime le blues et la musique africaine, il faut se procurer cet album d'Ali Farka Touré, qu'il disait lui-même être son meilleur (les autres sont déjà très bien !). A écouter sans modération.
Pour qui aime le blues ou la musique africaine, la découverte sera sûrement intéressante.
Pour qui n'aime ni le blues ni la musique africaine, essayez pour voir (façon de parler) : le dépaysement est garanti et une écoute ne peut pas nuire, au contraire. 

 

 

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Le magasin des suicides

Publié le par Yv

Le magasin des suicides, Jean Teulé, Ed.Julliard, 2007


Dans Le magasin des suicides, la famille Tuvache vend depuis des générations tous les moyens possibles et imaginables pour se suicider. Comme de bien entendu, toute la famille est triste et sombre, ce qui est l'image de marque du magasin. Sauf Alan, le troisième enfant qui lui, respire la joie de vivre ...
Autant le dire tout de suite, j'ai été assez déçu par ce livre ; j'en avais entendu parler en bien et peut-être en attendais-je trop ? Certes, l'idée de départ est excellente et Jean Teulé a un style très personnel et plutôt agréable ; il a aussi quelques jolies trouvailles (les prénoms des personnages, le nom du boulevard, ...), mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. J'ai la sensation que l'histoire et les personnages ne décollent pas et que je reste à les observer sans rien éprouver pour eux, jusqu'aux  50 dernières pages dans lesquelles les personnages évoluent enfin ainsi que l'histoire. Seulement, c'est un peu long à venir et un peu pour court un roman !!!

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