Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les pirates, une aventure avec les baleines

Publié le par Yv

Les pirates, une aventure avec les baleines, Gideon Defoe, Le dilettante, 2007


Prenez les mêmes pirates que dans l'aventure précédente avec les savants, ajoutez une Cutlass Liz qui répare et vend des bateaux de pirates et qui ne rigole pas avec les délais de paiement, incorporez Achab, un marin qui court après une baleine blanche lui ayant dévoré une jambe. Ecrivez tout cela dans un style résolument humoristique et décalé, voire complètement frappé (comme doit l'être l'auteur pour inventer de telles situations) et vous reprendrez bien une seconde tournée des aventures des pirates, avec l'incomparable Capitaine pirate. On annonce une nouvelle aventure (avec les communistes) en 2008 : je suis preneur !

Voir les commentaires

Les pirates, une aventure avec les savants

Publié le par Yv

Les pirates, une aventure avec les savants, Gideon Defoe, Le dilettante, 2006


Imaginez un bateau de pirates avec des pirates dedans. Aucun n'a de nom : ils sont  appelés par une de leurs caractéristiques (le pirate à l'écharpe rouge, le pirate albinos, ... et le capitaine pirate, comme de bien entendu). Tous aussi naïfs et sots les uns que les autres. Ajoutez à cela une rencontre aussi fortuite qu'improbable avec des savants, dont Charles Darwin jeune, avant sa théorie. Mettez-y en plus un chimpumain (explication dans le livre), une dose extra forte d'humour british, typé Monty Python (anachronismes des situations, des dialogues). Vous obtenez un mélange très drôle, très rafraîchissant et réjouissant, écrit par un soi-disant descendant de Daniel Defoe, Gideon Defoe. Retrouvez chez Ys le même enthousiasme pour une autre aventure : Les pirates, une aventure avec les baleines, que je vais m'empresser de lire.

Voir les commentaires

La hulotte

Publié le par Yv

La hulotte, le journal le plus lu dans les terriers.
La hulotte est un petit journal tout en noir et blanc avec des dessins à la plume et des textes très très drôles et éducatifs (l'art d'allier le plaisir à l'utile). Chaque numéro (bi-annuel environ) est consacré à un thème de la nature : un animal, une plante, des arbres aux formes bizarres, ... Tout cela est toujours passionnant et instructif. A conseiller à tous les publics. Avec un abonnement à coût réduit (19.50€ pour 6 numéros), vous ne pourrez pas être déçus. Essayez, vous me remercierez du conseil, et surtout, n'hésitez pas à visiter leur site :
http://www.lahulotte.fr/

Voir les commentaires

Une fièvre impossible à négocier

Publié le par Yv

Une fièvre impossible à négocier, Lola Lafon, J'ai lu, 2004


Landra, jeune femme s'est fait violer par une "personne insoupçonnable". Depuis, elle cache sa détresse et son envie de ne plus vivre en militant avec les gauchistes alter mondialiste d'Etoile Noire Express.
Livre à l'écriture rapide et dense sur un sujet grave, douloureux et néanmoins intéressant, je n'ai malheureusement pas tenu jusqu'au  bout. C'est dommage, parce qu'il doit valoir le coup, mais je ne sais pas si c'est l'écriture, la profondeur du propos ou l'univers qui ne me convenaient pas. C'est une situation assez ambiguë, car je n'ai pas fini ce livre, mais je pense qu'il peut plaire à beaucoup. A noter que Lola Lafon est aussi musicienne et qu'elle donne des concerts-lecture.

Voir les commentaires

Les poubelles pleurent aussi

Publié le par Yv

Les poubelles pleurent aussi, Guillaume Suzanne, Griffe d'encre éditions, 2008

J'ai eu envie de lire ce petit livre, grâce à un article de Brize. Je suis ensuite allé voir sur le site des éditions Griffe d'encre et l'ai acheté. Alors, quoi en dire ? Raconter l'histoire est impossible. En voici un très vague aperçu : les Nods sont arrivés sur terre et avec eux la dernière génération de poubelles organiques. Ils apportent donc la propreté et sont omnipotents. Seulement, quelques Terriens ne voient pas leur arrivée d'un bon oeil.
C'est un petit livre (75 pages) drôle, fou et très inventif. On peut même y voir une certaine critique de la société actuelle (certains passages font ouvertement référence à nos hommes politiques) : mondialisation et impuissance de nos dirigeants., mais rien de lourd ou de plombant, l'histoire se lit très bien sans  avoir cette analyse.
Guillaume Suzanne manie la langue d'une belle manière, et moi qui ne suis pas forcément fan de SF, j'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire celle-ci.

Voir les commentaires

La trilogie d'Agota Kristof

Publié le par Yv

Le grand cahier, Seuil, 1986 ; La preuve, Seuil, 1988 ; Le troisième mensonge, Seuil, 1991, Agota Kristof


Cette trilogie se déroule dans un pays en guerre, puis sous occupation étrangère, et enfin, libre. Klaus et Lucas sont jumeaux. Dans le premier tome, ils sont laissés par leur mère chez leur grand-mère qu'ils ne connaissent pas. Celle-ci habite au bout d'une petite ville, près des garde-barrières. Les jumeaux, d'environ 10 ans y font "l'apprentissage de la vie, de l'écriture et de la cruauté" (4ème de couv.)
Ecrit dans un style sec, épuré et direct : pas de mot superflu dans les phrases, pas de figures de style, Agota Kristof va a l'essentiel. Ce premier livre est construit comme une suite de petites nouvelles ayant en commun les personnages, les lieux et qui se suivraient pour former un roman.
Dans le second tome, les jumeaux sont séparés et l'on suit Lucas, resté à la ferme de la grand-mère, tandis que Klaus a traversé la frontière, vers le pays libre. Agota Kristof garde son style sec, mais adopte cette fois, une forme plus romanesque. Elle décrit les affres et les tourments de la séparation et de la difficulté de vivre seul.
Dans le dernier tome, A. Kristof brouille les pistes : les personnages des deux premiers tomes reviennent, mais plus dans les mêmes rôles. On se perd un peu, puis tout redevient clair et limpide. Toujours ce style très particulier, cette ambiance terne et triste.
Pour conclure, j'ai vraiment beaucoup aimé le premier tome, le second également ; le troisième plus est déconcertant au départ (la première partie) mais il reste du même niveau que les autres. Même si l'histoire n'est pas joyeuse, l'écriture d'Agota Kristof vaut vraiment le coup d'être découverte. Personnellement, j'aime beaucoup ce style direct, brut, qui va à l'essentiel.

Voir les commentaires

La mort quelque part

Publié le par Yv

La mort quelque part, Maud Tabachnik, Editions Viviane Hamy, 1999


Sam Goodman, policier étasunien est "muté" en France suite à quelques enquêtes musclées. Il arrive à Paris, loge dans un tout petit appart dans le Marais et débarque en pleine panique causée par des attentats perpétrés et revendiqués par un certain Alex. L'enquête lui échoit, les amitiés et inimitiés françaises/américaines se font jour.
Je ne connaissais pas du tout Maud Tabachnik, ni son lieutenant Sam Googman, et finalement sous l'aspect d'un petit polar sans prétention, nous voici plongés dans une atmosphère assez pesante et une enquête qui, si elle ne crée rien de très original est très plaisante à suivre. La fin notamment est déroutante et inattendue, ce qui est toujours très agréable, mais pas toujours présent, dans un polar.

Voir les commentaires

De Niros'game

Publié le par Yv

De Niro's game, Rawi Hage, Denoël et d'ailleurs, 2008 (traduit par Sophie Voillot)


Beyrouth, dans les années 80, dans le quartier chrétien, Bassam et Georges amis d'enfance tuent le temps entre menus larcins, petits boulots et rêves d'autre part, Rome, pour Bassam. Georges, lui se rapproche de la milice chrétienne et de sa toute puissance. Bassam rêve d'un gros coup qui lui rapporterait assez pour s'en aller avec son ami Georges.
Il m'a fallu 50 pages pour entrer véritablement dans ce roman, mais après quel rythme ! Rawi Hage  (Libanais ayant quitté son pays en 1992 après la guerre civile, et désormais installé au Canada) décrit le Liban, Beyrouth et ses habitants avec rage, misanthropie et violence. Cette violence n'est pas gratuite, elle reflète ce qu'est sans aucun doute, puisqu'il l'a vécue, la guerre les privations les angoisses de ne pas toujours revoir les siens vivants ou de mourir soi-même. Entre deux passages d'une écriture sans concession, intense et virulente, quelques passages plus poétiques se glissent. Je me suis attaché aux deux personnages principaux, les admirant et les détestant tour à tour et finalement, les plaignant plus qu'autre chose.
Un vrai beau roman rageur : de la littérature qui ne repose pas ! 
Ce livre m'a été adressé par Violaine de Chez les filles (eh oui, il parait que ce n'est pas une histoire de sexe). Qu'elle en soit remerciée.

Voir les commentaires

Ceinture jaune

Publié le par Yv

Ceinture jaune, Philippe Fréling, Arléa 1er/mille, 2007


L'histoire se déroule en Alsace à la fin des années 60, à l'époque où poussent dans les périphéries des villes, de grandes tours d'habitations, des ZUP. L'auteur y fait s'exprimer un garçon de dix ans tiraillé entre une mère et une famille étouffantes et sa vie à l'extérieur, notamment les cours de judo, et qui se lie avec un judoka de son âge ( "Ce qui compte, c'est être avec lui, au judo. Se voir. S'empoigner. Marcher l'un à côté de l'autre, le soir en rentrant. Se parler. Se deviner."), découvrant ainsi ce qu'il ne sait pas encore appeler ses désirs.
Très beau roman, au style très personnel,  écrit dans une belle langue : le vocabulaire est adapté à l'âge du narrateur, mais pas enfantin. Philippe Fréling saute souvent du coq à l'âne, dans de tous petits paragraphes retraçant ainsi le fil des pensées de cet enfant, que l'on suit très aisément. Il a su dépeindre cet apprentissage de l'indépendance et cette révélation de la sexualité latente de l'enfant de manière très pudique. Très louable et particulièrement appréciable de nos jours où la vulgarité, le trash et la surenchère dans l'expression des sentiments et de la sexualité sont placés en tête de gondole.

Voir les commentaires