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Tuskegee Ghost (1/2)

Publié le par Yv

Tuskegee Ghost (1/2), Benjamin von Eckartsberg, Olivier Dauger, Paquet, 2022

Les Tuskegee Airmen furent les seuls noirs qui purent piloter des avions de chasse de l'armée américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils s’entraînaient sur de vieux avions, les seuls qu'on laissait à leur disposition, les accidents étaient fréquents. Le jeune Robert Hoffman survit à l'un d'eux et fut ensuite surnommé Ghost.

Des années plus tard, en 1969, dans l'Alabama profondément raciste, il tient un garage et n'a jamais évoqué son passé de pilote à son fils Mark qui pourtant rêve de voler. Les deux hommes ne se parlent que peu, Mark est parti étudier en Floride, mais son retour pour présenter Jenny son amie, serait peut-être le bon moment.

Série prévue en deux tomes dont voici le premier scénarisé par Benjamin von Eckartsberg qui mêle une famille de fiction à la réalité des Tuskegee Airmen. A travers un homme, on s'intéresse donc à l'histoire de la lutte pour les droits des noirs qui espèrent après leurs faits d'armes être enfin acceptés par les blancs. Évidemment et malheureusement, on sait maintenant qu'il faudra beaucoup plus que des actes de bravoure pour poindre vers l'égalité et que même de nos jours, elle n'est pas réellement atteinte.

Le dessin est d'Olivier Dauger, très coloré, un côté cinématographique évident, un peu comics également, bref un genre très convaincant qui nous replonge aisément dans les séries et films qui parlent des années 40 à 60 aux États-Unis.

Le tout donne un album très réussi qui aborde des thèmes forts : la guerre, le racisme, les traumatismes, la transmission, la lutte pour les droits, de manière fine. Il pourra être lu par le plus grand nombre.

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L'homme qui ne disait jamais non

Publié le par Yv

L'homme qui ne disait jamais non, Olivier Balez, Didier Tronchet, Futuropolis, 2016

Violette est hôtesse de l'air et se prépare pour devenir profiler. Elle s'exerce dans l'avion à cerner tous les voyageurs jusqu'au moment où un homme qui semble perdu, l'intrigue. Puis, à l'aéroport, l'homme erre, hagard. Violette lui propose son aide. Elle retrouve ses bagages et apprend en même temps que lui qu'il s'appelle Étienne Rambert. Il est amnésique. Violette décide d'aider Étienne à retrouver sa vie.

Mis à part quelques trucs agaçants comme des remarques de Violette sur la prétendue réalité de leur situation contre la fiction, cette bande dessinée est pas mal du tout. L'amnésie n'est pas un thème nouveau, mais Didier Tronchet qui a écrit le récit sait tirer profit de ses prédécesseurs. Violette apporte de la fraîcheur, elle virevolte, secoue Etienne, le déstabilise. Étienne est davantage passif, hésite à retrouver la mémoire car il sent qu'il s'est passé un truc louche.

Les dessin d'Olivier Balez sont excellents et l'on lit les hésitations d'Étienne, l'enthousiasme de Violette. L'ensemble donne un album très agréable, une histoire que l'on suit avec grand plaisir.

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Mauvais daron

Publié le par Yv

Mauvais daron, Philippe Hauret, Jigal polar, 2022

René et Daniel, septuagénaires veufs vivent ensemble dans une vieille maison au bord de l'Yvette. Des informations de première main leur ont donné l'idée de cambrioler la maison de bourgeois partis quelques jours, pour y dérober des bijoux et pouvoir ainsi se payer le camping-car qui leur permettra de tailler la route.

Léni et Eusèbe, cinquante ans plus jeunes, zonent. Le premier orphelin va d'embrouilles en petits boulots et le second vit avec sa mère qui trime pour lui donner à manger. Quand Daniel leur propose de faire l'intermédiaire entre eux et celui qui pourra leur acheter les bijoux, ils sentent la bonne affaire.

Philippe Hauret fait dans le roman noir classique, mais du classique qu'il sait détourner avec pas mal d'humour, du décalage dans les situations et les accointances entre tel ou tel de ses personnages. L'un est fils d'un autre qui lui-même est amant d'une autre qui est la mère d'un autre qui lui-même... Si l'on rajoute que les professions des uns et des autres sont aux antipodes entre des malfrats, des complotistes, des flics, un juge, une avocate... Voilà donc un joyeux bordel vivement et rondement mené, sans temps mort. Le plaisir du lecteur est permanent, le sourire aux lèvres itou et il se prend à rêver d'un happy end multiple pour les principaux personnages, au moins les plus sympathiques d'entre eux.

Que pourrais-je dire de plus à part que, comme les romans précédents de l'auteur, il est profondément humain, les personnages de Philippe Hauret évoluent au fil des pages au hasard des rencontres, des événements souvent tragiques qui appellent à se remettre en question. Les plus convaincus d'iceux doutent, les plus obtus s'enferment. Même s'ils ne sont point expansifs, il y a de l'amour entre eux et c'est cela qui leur permet d'avancer.

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Schlag en cavale

Publié le par Yv

Schlag en cavale, PH. Vender, FloVass, Mémoirédition, 2022

Dans un département rural de l'ouest de la France, Flo Vender, un jeune junky, erre de petites villes en petites villes, séjourne parfois en HP avant d'être définitivement exclu de la dernière unité de soins fréquentée.

Lorsque la directrice de cette unité est assassinée, c'est le jeune homme qui est prioritairement suspecté, d'autant plus qu'il est introuvable et qu'une cavale est très probable.

L'enquête des gendarmes va mettre à jour un pan inconnu et insoupçonné de la victime et de quelques personnes de son entourage.

Écrit à quatre mains comme il est de coutume de dire lorsque deux personnes s'associent pour un ouvrage, ce Schlag en cavale est assez inégal et traîne parfois dans des digressions oiseuses et des longueurs. Les dialogues empruntent à différents niveaux de langage ce qui les rend maladroits : entre argot et tournures plus complexes qu'on ne juxtapose que peu dans une même bouche. Usage parfois de mots ou d'abréviation que je ne connais pas du tout et dont il n'est pas aisé de trouver la définition dans un dictionnaire, bon Schlag par exemple, je ne connaissais pas et j'ai cru comprendre que ça signifie paumé, flemmard.

Il y a aussi de bonnes choses dans ce roman : la vie dans des endroits reculés, dans des zones rurales où tout le monde se connaît depuis l'enfance, où rien ne peut se cacher longtemps, ou chaque incartade est connue et montée en épingle par les bien-pensants. Les pensées les plus intimes, les travers des uns et des autres, leurs turpitudes sont aussi pas mal vues.

Les deux auteurs placent leurs personnages dans un mode où la drogue circule aisément, l'alcool itou et le sexe y est également très présent, ce qui leur fait mettre en quatrième de couverture l'avertissement suivant : "Lecture déconseillée aux moins de 16 ans". Je ne peux qu'opiner.

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RIP. Fanette

Publié le par Yv

RIP. Fanette. Mal dans la peau des autres,  (tome 5), Gaet's, Monier, Petit à petit, 2022

Fanette s'ennuie derrière le bar du rade minable dans lequel de pauvres types viennent boire leurs coups. Dans le lot des habitués, il y a l'équipe des nettoyeurs de maisons de morts. Derrick, Maurice, Albert, Eugène et Mike. Ce qu'aucun d'eux ne sait c'est que Fanette est flique et qu'elle les surveille. Mise là, à la suite d'une affaire qui a mal tourné, elle ronge son frein, s'emmerde dans les grandes largeurs. Jusqu'à ce que certains détails titillent sa curiosité.

Tome 5 de cette série, toujours excellente. Après les albums consacrés à Derrick, Maurice, Ahmed et Albert et avant Eugène (l'ultime tome, en 2023), c'est Fanette qui raconte sa vision des choses. La bague qui a disparu lors d'un nettoyage et qui cause bien des embêtements et des rebondissements voire met carrément le bordel dans la tranquille vie des (anti)-héros n'a toujours pas réapparu. Fanette n'est pas de l'équipe des nettoyeurs et sa vision des événements est extérieure, elle apporte son lot de détails que l'on colle pour reconstituer l'histoire. Mais que vient faire la police la-dedans ?

Scénario qui ne faiblit pas et dessin toujours au top, cette série est vraiment excellente, dure, noire, sans trop d'espoir en l'espèce humaine et en ses actes. Les mecs sont vils, veules, envieux, violents et vicieux. De la pure fiction, cela va sans dire.

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Potosí

Publié le par Yv

Potosí, Ander Izagirre, Baromètre, 2022 (traduit par Alfredo Mallet)

La ville de Potosí en Bolivie est connue pour ses mines d'argent et d'étain. Le Cerro Rico -littéralement le Mont Riche- est la montagne qui surplombe la ville. C'est lui qui renferme les précieux métaux. Depuis des siècles, il est exploité ainsi que les mineurs qui y travaillent par des compagnies privées qui font des profits. Et pour les femmes et filles de mineurs, c'est encore pire, lorsque l'espérance de vie culmine à 40 ans pour les hommes et 45 pour les femmes. Elles sont souvent veuves ou orphelines, subissent les violences des hommes et doivent vivre quasiment sans argent très en deçà du minimum, pauvrissimes.

Ander Izagirre s'est rendu à Potosí pour enquêter sur les conditions de vie de ceux qui vivent là-bas. Il y croise notamment Alicia, 12 ans, qui travaille dans la mine, une jeune fille qui va le marquer, qui va nous marquer.

Baromètre, une jeune maison d'édition associative édite ce livre d'Anger Izagirre paru en espagnol en 2015. L'auteur est journaliste, randonneur et auteur d'ouvrages alimentés par ses voyages. Son essai est dérangeant, parce que si comme moi, vous lisez tranquillement et confortablement installés dans un canapé ou un fauteuil, lire la pauvreté des habitants de Potosí et l'extrême pauvreté des femmes seules qui vivent autour de la mine est un un poil culpabilisant. Certes, je sais bien qu'on n'y peut pas grand chose et qu'encore une fois les compagnies font du profit sur le dos des plus pauvres, les asservissant de plus en plus et n'ayons pas peur des mots, les esclavagisant. Comment résister à "Alicia fait un travail qui n'existe pas, un travail pour lequel on la payait vingt pesos par jour - ou mieux, vingt pesos par nuit- un peu plus de deux euros. Maintenant, elle n'est plus payée, mais travaille gratuitement pour solder une dette que les mineurs de la coopérative attribuent à sa mère -une combine pour en faire des esclaves." (p.19/20)

Et l'auteur de tracer le portrait d'Alicia et de quelques autres qui travaillent au Cerro Rico, car il leur est impossible de partir. Il remonte également le temps et l'Histoire pour raconter le pays au temps de Huayna Capac, onzième roi de Cuzco, troisième empereur de Tahuantinsuo dont la richesse en or et argent était gigantesque, puis au temps des conquistadors espagnols qui voulaient des richesses, des métaux rares et précieux et qui ont exploité les habitants. Et l'église au comportement ambivalent : "La coca, condamnée en 1551 par le Premier Concile ecclésiastique de Lima à cause de ses propriétés diaboliques et pour être considérée comme un obstacle à la chrétienté, fut bientôt réautorisée quand on constata que, grâce à ses effets stimulants, les mitayos [indigènes exploités selon un système mis en place par les espagnols] pouvaient tenir deux jours de suite au travail sans manger." (p.33)

Et dans les retours historiques, de croiser Klaus Altmann-Barbie, Che Guevarra... la CIA qui s'allie aux dictateurs locaux pour éliminer des opposants... Mais celle qui restera en tête et qui incarnera pour l'auteur le Cerro Rico, c'est Alicia qui reverra dix ans plus tard, abîmée mais toujours en vie avec l'espoir de quitter Potosí.

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Trahie

Publié le par Yv

Trahie, Sylvain Runberg, Joan Urgell, Karin Alvtegen, Dargaud, (tome 1, 2015 et tome 2, 2016)

Trahie est l'adaptation française d'un roman de l'autrice suédoise Karin Alvtegen, paru chez Plon en 2005 puis chez Points en 2007, traduit par Maurice Étienne.

Rien ne va plus entre Eva et Henrik. Mariés depuis quelques années et parents du petit Alex, leur couple tangue. Lui a rencontré quelqu'un et refuse d'en parler à Eva. Il refuse d'ailleurs de lui parler tout simplement sauf pour le matériel. Eva décide de fouiller la vie de son mari pour savoir ce qu'il cache.

Jonas, jeune homme a quitté son travail de postier et passe ses journées à l'hôpital au chevet d'Anna, sa compagne, dans le comas depuis deux ans.

Il m'a été très difficile d'entrer dans le tome 1, totalement perdu entre les deux histoires et les retours en arrière, et puis enfin, j'ai pris le pli et tant mieux parce que cette histoire est passionnante et drôlement bien bâtie. Les hommes en prennent pour leur grade entre le psychopathe et celui qui veut bien une relation extra-conjugale mais sans en subir les inconvénients, notamment sur son couple. La lâcheté est courante.

Sylvain Runberg scénarise cette histoire, ce qui n'a pas dû être facile tant elle est retorse, et Joan Urgell dessine. Le diptyque est brillamment mené, et j'ai tourné les pages en me demandant à chaque fois ce que je trouverais derrière. La fin est flippante, je n'en dirai pas davantage, mais croyez-moi sur parole, ou mieux, allez le vérifier directement dans les albums.

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Malik Oussekine, contrecoups

Publié le par Yv

Malik Oussekine, contrecoups, Jeanne Puchol, LF Bollée, Casterman, 2022

Décembre 1986, en France c'est la première cohabitation, François Mitterrand est président et Jacques Chirac premier ministre. René Monory est ministre de l'éducation et Alain Devaquet ministre délégué à l'enseignement supérieur. Il présente une loi visant à instaurer des critères de sélection à l'entrée des universités et une autonomie pour ces établissements. Les étudiants ne veulent pas de cette reforme et dans les universités les mouvements de grève se multiplient. Le 4 décembre une grande manifestation est prévue à Paris et beaucoup de provinciaux font le voyage pour grossir les rangs et faire nombre. La foule des étudiants est impressionnante et la manif finit mal, par des heurts.  Le lendemain, pour ne pas se faire déborder, le ministre de l'intérieur, Charles Pasqua envoie ses Pelotons de Voltigeurs Motoportés chasser le manifestant. Deux flics sur des motos, un pilote et un passager muni d'une grosse matraque pour frapper en marche. Malik Oussekine, 22 ans, rentre paisiblement chez lui lorsqu'il se fait attaquer par un duo de flics. Il mourra de ses blessures.

Jeanne Puchol et LF Bollée détaillent cette nuit fatale pour le jeune homme, même pas étudiant et encore moins manifestant. Ils créent des personnages fictifs qui vont croiser ou rencontrer la victime ou qui vont permettre de raconter précisément et de différents points de vue le contexte. Le 4 décembre 1986, j'étais étudiant et manifestant à Paris et la mort de Malik Oussekine nous avait touchés et choqués, comme tous les étudiants. La veille de sa mort, nous repartions vers la gare Montparnasse dans la cohue et le désordre pour échapper aux gaz lacrymogènes et aux heurts, nous sentions bien que la tension était vive. Ce qui est terrible en plus de cette mort, c'est que le pouvoir en place a tout fait pour se dédouaner et pour rejeter la faute sur Malik Oussekine.

L'album en noir et blanc, est sobre et ne tombe pas dans un manichéisme qui serait trop facile, il montre des flics violents bien sûr et fiers de leurs actes, mais d'autres qui refusent de laisser passer les actes de leurs collègues. Il est précédemment paru en 2016, et cette nouvelle édition vient questionner les violences envers les manifestants. Elle est aussi un complément au film de Rachid Bouchareb, Nos frangins, qui devrait sortir bientôt et à la série Oussekine d'Antoine Chevrollier, récemment diffusée que je n'ai pas encore vue.

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La cygne noire

Publié le par Yv

La cygne noire, Dominique Chevallier, In8, 2022

"Cygne noir. Se dit d'un phénomène imprévisible dont la survenue est considérée comme proche de l'impossible, mais qui survient un jour et change l'ordre des choses." (4ème de couverture)

Suzanne Schubert. Élevée par un père ex-professeur de philosophie, handicapé à la suite d'un accident et très dur avec elle. Elle décide qu'elle sera un jour Présidente de la République. Avant d'arriver au sommet, elle s'entraîne avec les futurs prétendants, entre à Sciences Po, ne s'y fait pas beaucoup d'amis. Sa froideur, ses réparties cinglantes, sa grande intelligence et sa culture la rendent infréquentable car redoutée. Suzanne est irrésistible, tenace, pugnace. tout pour réussir.

Excellent roman qui débute avec une scène tragique certes, mais racontée avec une légèreté qui m'a fait pouffer : "Anne était au volant. La survenue d'un puissant désir allait lui coûter la vie. Cela faisait des mois que Pierre ne l'avait pas touchée. Elle avait soudain eu besoin de tenir son sexe dans la main. Tout en conduisant elle entreprit d'ouvrir la braguette de son mari. Tentant de venir à bout d'un bouton récalcitrant elle détourna la tête quelques secondes le regard de la route. Le choc fut effroyable. Anne mourut sur le coup." (p.7) Le reste du roman se déroulera dans le monde politique dans lequel Suzanne s'engage. Elle a trouvé le bon pigeon, celui sur lequel elle va s'appuyer pour grimper. Ce sera Antoine Gouda qui, encore loin dans les sondages, rêve de l’Élysée. Les allusions sont légion, dans les descriptions des personnages, dans certains noms : l'un est un mélange entre Straus-Kahn et Vals et Antoine Gouda/François Hollande : "Suzanne a compris que sur à peu près tous les sujets il choisit d’adopter une position médiane, mais légèrement infléchie vers la gauche afin de se trouver en parfait équilibre sur l'axe central du Parti socialiste." (p.83)

J'ai ri parfois, jaune souvent tant le roman sonne réaliste et se moque de la classe politique en général qui vit dans un entre-soi, qui voit d'un mauvais œil cette jeune femme débouler et remettre en cause la prédominance masculine et misogyne. C'est extrêmement vachard et bien vu, méchant et drôle -on peut rire des puissants qui se moquent si souvent de nous. Le cynisme est présent à toutes les pages, celui des élus bien sûr, le mépris, le machiavélisme. Leurs mots sont creux, ils les vident de leurs sens. J'en ai noté des pages, mais je ne peux pas toutes les citer, c'est dommage parce que l'auteur est très observateur et analyse finement les us et coutumes politiques.

Dominique Chevallier décrit un vieux monde, celui de la politique qui ne sert que quelques privilégiés. Suzanne est une jeune femme éminemment romanesque, ambitieuse, voulant prouver qu'une femme vaut largement un homme voire davantage. Elle fracasse ce panier de crabes. Elle est forte et fragile, mais peu le savent. Un personnage qu'on n'oublie pas aisément qu'on n'a d'ailleurs point envie d'oublier. Et de se prendre à rêver qu'il en existe vraiment des comme elles qui viendraient exploser ce vieux monde...

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