Un peu de bois et d'acier

Un peu de bois et d'acier, Chabouté, Éd. Glénat (Vents d'ouest), 2012
Un banc sous un arbre au bord d'une allée ou d'un chemin. Un garçon, jeune, qui grave une initiale, un cœur et le début d'une autre initiale avant de se couper sérieusement, sous les yeux de sa petite copine. Ainsi commence l'histoire de cette BD et de ce banc. Ensuite, le banc est le témoin des vies de plusieurs passants qui s'arrêtent ou pas. Un couple de personnes âgées qui partage un gâteau, des jeunes femmes plus ou moins heureuses en amour, un musicien mendiant qui fait piètre recette, ...
Sans texte, cette BD ou ce roman graphique est absolument génial. On passe par toutes les émotions, tous les sentiments, la tristesse, la tendresse pour tel ou tel personnage, la colère, la pitié, le rire car avec quelques trouvailles, Chabouté réussit à mettre un peu d'humour dans son histoire. On ne peut s'empêcher de penser aux films muets qu'on a vus et revus, en noir et blanc eux aussi. Un bon Charlot par exemple qui lui aussi réussit à nous faire ressentir tout cela sans mots.
Mon billet est inhabituellement court -je sens des frustrations parmi mes lecteurs fidèles mais promis, je me reprends bientôt-, mais quoi écrire de plus que ne vous diront les dessins ? Que dire de plus sinon de lire -ou de regarder- ce magnifique album et les dessins de Chabouté toujours aussi expressifs ? Excellent. A voir et revoir et re-revoir encore et encore. Et même, vue la période, à offrir sans aucun risque de faute de goût, ni de déception.