Les nuits de Karachi

Les nuits de Karachi, Maha Khan Phillips, Albin Michel, 2012
"Diplômée d'Oxford, la riche, belle et brillante Amynah Farooqui tient une rubrique people dans un quotidien de Karachi où, sous couvert d'anonymat, elle multiplie les ragots sur la jet set pakistanaise. Avec ses amies d'enfance Mumtaz (fille d'un baron de la drogue) et Henna (fille unique d'un politicien qui lui a imposé un mariage de raison), Amynah symbolise mieux que personne cette élite parfaitement indifférente à la réalité d'un pays dont la population est tout à la fois pauvre, ignorante, et attirée par l'intégrisme religieux.
Mais quand les trois amies décident de réaliser un documentaire sur la violence faite aux femmes, le film échappe bientôt à leur contrôle et leurs vies partent en vrille." (4ème de couverture)
Tout pour plaire a priori ce bouquin. Mais il faut croire que les a priori sont faits pour ne pas être vérifiés, autant les positifs que les négatifs. Je ne réussis pas à entrer dans cette histoire, dans l'écriture ironique, moqueuse et un peu simpliste de l'auteure. En fait, je n'aime pas le ton général du bouquin qu'il soit futile lorsqu'il s'agit de la jet set et des amours des un(e)s et des autres ou lorsqu'il est plus grave lorsqu'il s'agit du documentaire. En lisant un interviouve de l'auteure (ici, en anglais, mais moi, j'ai eu la chance de lire ces propos en français, traduits par Aliénor de chez Albin Michel, que je remercie pour ses conseils avisés ; bon, ça ne marche pas toujours !), je me suis aperçu qu'elle avait aimé La gifle de C. Tsolkias. J'ai lu moi aussi ce livre que je n'ai pas vraiment aimé : je l'avais jugé trop conformiste et convenu pour un livre présenté comme un ouvrage qui devait bousculer ou bouleverser son lecteur. Sans aller parler de conformisme dans le livre de Maha Khan Phillips, je trouve quelques points communs avec La gifle : un style littéraire qui se veut moderne, jeune et "décapant" mais qui est surtout un peu superficiel (à l'opposé des thèmes abordés), léger et énervant. Enfin, cela n'engage que moi (je prends moult précautions oratoires pour ne point provoquer l'ire de certains comme dans les commentaires de La gifle, par exemple. Flipper, si tu m'entends...). Rendez-vous manqué donc, mais que néanmoins mon avis ne vous décourage pas de tenter la découverte de ce bouquin. Tiens, d'ailleurs, je mets ci-après un extrait d'une chronique d'Amynah Farooqui, que je trouve bien dans l'humour, le second degré et le décalage, histoire que chacun se fasse un a priori (qui ne demandera donc qu'à être infirmé) :
"Je hais les fondamentalistes. Ils sont moches comme tout. RASEZ-VOUS LA BARBE, mes chéris et nous commencerons peut-être à vous traiter avec un peu de respect.
Au fait, vous avez remarqué qu'Oussama Ben Laden serait un vrai canon si quelqu'un avait la bonne idée de le débroussailler un peu et de l'habiller en Gucci ? Cette obsession qu'il a de se terrer en treillis au fond de sa grotte de Tora Bora ne lui rend pas justice, moi je vous le dis." (p.16)
Hélène 24/05/2012 10:32
Yv 24/05/2012 11:30
keisha 15/04/2012 07:38
Yv 15/04/2012 19:38
Alex-Mot-à-Mots 08/04/2012 18:11
Yv 14/04/2012 17:43
Canel 07/04/2012 14:53
Yv 14/04/2012 17:38
keisha 06/04/2012 20:34
Yv 14/04/2012 17:38
clara 06/04/2012 18:42
Yv 14/04/2012 17:38
Mélopée 06/04/2012 15:55
Yv 06/04/2012 16:08
Hélène 06/04/2012 09:47
Yv 06/04/2012 16:07