Manuel du fumeur de pétards

Manuel du fumeur de pétards, Didier Du Castel, Ed. Tribord, 2005
En six bouffées, Didier du Castel fait le tour de tout ce qu'on a pu dire et de tout ce qui continue à se dire sur le pétard et les fumeurs du-dit pétard. "Le fumeur de pétards se contente de rire (trop), de parler (beaucoup), de taper le carton (mal), d'assister aux spectacles (pour les oublier ensuite), de faire la fête (sans bouger) ou de contempler (tout et n'importe quoi). Options cumulables." (p.37)
Le livre est drôle, souvent au second degré. Mais sous ses airs marrants, il fait une liste exhaustive des arguments des défenseurs de la fumette et de ceux des détracteurs du shit. Il n'en oublie aucun. On sent qu'il est très partisan, du côté des fumeurs, cela va sans dire !
Parfois, la démonstration est un peu excessive, voire tirée par les cheveux, mais le trait grossi prête plutôt à rire.
"Débats autour d'un pétard :
Ceux qui fument un pétard disent tout et n'importe quoi.
Ceux qui n'en fument pas et qui en parlent disent tout et n'importe quoi." (p.51)
Bon, maintenant laissez-moi vous expliquer pourquoi j'ai cet objet de parent indigne et d'éducateur particulièrement lamentable dans ma bibliothèque, moi, dont la profession consiste justement à m'occuper et à élever les enfants qu'on me confie. Cet été, en vacances, nous sommes allés dans la petite librairie-tartinerie du très joli village médiéval de Sarrant (32) -ça, c'est pour montrer que j'assure quand même un peu côté éducation et culture- qui propose une variété assez incroyable de livres, de tous les styles, pour tous, d'éditeurs très divers. J'y ai acheté, entre autres, un livre précédemment chroniqué, chez le même éditeur : Cours accéléré d'athéisme, et mon fils (13 ans. Précoce ?) a trouvé que ce Manuel du fumeur de pétards le tentait bien. Comme en général, il ne lit que des livres avec images, je me suis laissé gagné par l'euphorie qu'il pourrait entamer une carrière de lecteur. Bon, il a bien aimé, mais je crois que malgré l'entretien des zygomatiques que ce livre procure, il n'a pas fait naître chez mon rejeton la passion de la lecture. Mais je n'abandonne pas la lutte !