Le soleil m'a oublié

Le soleil m'a oublié, Christian Laborde, Ed. Robert Laffont, 2010
Marcus, un jeune boxeur de 17 ans, en rupture avec ses parents s'entraîne régulièrement dans la salle de boxe de Vico Del Gazzo. Un jour, Roxanne, la femme de Vico vient à la salle et Marcus tombe immédiatement amoureux. Roxanne devient alors pour lui une idée fixe, il tente de l'approcher par tous les moyens, sentant bien qu'elle même n'est pas insensible à son charme.
Très court roman d'amour. Très rapide : les phrases s'enchaînent au rythme d'un combat de boxe. Le langage est simple, direct, et le livre très dialogué. Marcus est le narrateur de cette histoire, tout ce qui est écrit passe par ses yeux ou par ses pensées. C'est un roman d'un jeune homme en pleine recherche de lui-même, d'un sens à donner à sa vie, lui qui a décroché de l'école et ne veut plus désormais entendre parler que de boxe... et de Roxanne.
Evidemment, vous comprenez que cette histoire doit rester secrète, car si Vico, le mari, l'apprend, l'avenir des deux tourtereaux s'assombrit terriblement. Vico n'est pas un tendre, et Marcus a priori ne fait pas le poids.
Roman très accessible à ceux qui ni ne pratiquent ni n'aiment la boxe. Ecrit sur fond de rock, de rap, un texte moderne sur une histoire qui elle ne l'est pas, sans cesse renouvelée au fil du temps, des époques, des moeurs... Christian Laborde se consacre exclusivement à ses personnages, ne s'embarasse pas d'un contexte qu'il ne fait qu'aborder sans le développer. On peut le lui reprocher, j'aurais pu apprécier une description plus longue des conditions de vie des différents protagonistes, de leurs lieux de vie mais son parti pris de n'écrire qu'une histoire d'amour est totalement compréhensible.
Pas inintéressant, mais pas exaltant non plus. Un bon court moment de lecture, rien de plus, rien de moins, ce qui est déjà bien.