Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le sang du suaire

Publié le par Yv

Le sang du suaire, Sam Christer, MA éditions, 2012

Une femme scénariste à Hollywood est assassinée dans sa villa de Beverly Hills. Son corps est retrouvé sur une plage. Nic Karakandez et sa supérieure Mitzi Fallon sont sur l'enquête. La victime travaillait sur un film intitulé Le suaire, dont la fin est un secret protégé promettant quelques révélations sur l'authenticité ou l'inauthenticité du suaire de Turin. Parallèlement à l'enquête longue et difficile, l'assassin est connu : il s'agit de John James, un jeune homme qui choisit ses victimes, les torture et s'auto-mutile.

Pour ceux (et celles) d'entre vous qui viennent régulièrement voir mes billets , celui-ci vous paraîtra sans doute incongru, étonnant voire détonnant, et pour ceux qui visitent ce blog pour la première fois, soyez les bienvenus (un verre de muscadet - je fais local- vous sera virtuellement servi en fin de lecture). En effet, je lis pas mal de romans policiers, mais assez peu de thrillers et encore moins de thrillers ésotériques ou se basant sur la religion ou sur des croyances. En fait, Pauline (de chez Gilles Paris) m'a envoyé ce gros livre pensant me faire plaisir et en retour, je me suis dit : "Yv, mon P'tit gars - report humoristique vers un article datant de quelques jours icitu es un garçon poli et bien élevé, tu dois au moins lire les premières pages pour savoir si ça te plaît ou non" (je me parle tout seul et j'en rajoute, parce que certaine -qui se reconnaîtra- de mes lectrices aime ça et qu'il faut bien que je soigne mon petit -par le nombre évidemment et non point par le talent- lectorat). J'ai donc commencé ce thriller et puis, de fil en aiguille (non, non je ne couds pas en même temps : même si je me souviens de quelques boutons au service militaire passés entre mes mains loin d'être expertes en la matière) je me suis fait avoir et j'ai donc continué. Un test : vous ferez-vous tenter par les premières lignes de ce livre ? 

"Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles il tue. Pour lesquelles, à cet instant précis, il s'apprête à tuer à nouveau. 

C'est un besoin. Une envie maladive. Un désir compulsif. Comme le sexe. Quand il ne le fait pas, il y pense. Il fantasme, planifie, se répète la scène. Pour lui, tuer est aussi nécessaire que de respirer. Mais plus agréable. Plus mémorable. Cette fois, ce sera facile. Parfait. Le meilleur... pour l'instant. C'est toujours ainsi avec les non-tuées. C'est ainsi qu'il les appelle. Ce n'est ni une personne vivante, ni la prochaine victime.

C'est une non tuée." (p.9)

Voilà, ça démarre comme cela et la rapidité, et le style sec continuent plusieurs chapitres. Dès qu’apparaissent les deux enquêteurs l'humour fait son entrée, un peu téléphoné, type série télévisée étasunienne, mais point désagréable.

"-La demoiselle a un fichu caractère. Et c'est sûrement la première douche qu'elle prend de l'année.

- Elle est peut-être sale, mais vous, vous êtes un con. Dans dix minutes, elle sera propre, mais vous serez toujours aussi con. Il y a certains trucs qui ne partent pas au lavage." (p.323)

Disons que l'auteur ne fait pas preuve de beaucoup d'originalité dans l'écriture, dans le traitement de ses personnages -un peu quand même avec la femme-flic-battue- ni dans le début de l'intrigue proprement dite. Ensuite, lorsqu'il est plus directement question du suaire de Turin, j'ai l'impression qu'on entre dans une partie moins traditionnelle, mais comme je le disais au départ, je ne  suis pas spécialiste de ce genre de littérature.

Malgré de grosses longueurs (malheureusement quasi inévitables dans ces pavés -480 pages !-), je ne me suis pas ennuyé, mais j'ai survolé certains passages, descriptions inutiles. De grosses ficelles aussi, mais une fois pris, on gobe ou on n'en pense pas moins pourvu qu'on arrive au bout de cette intrigue qui part dans beaucoup de sens, rassemblés dans un final rapide qui tient ses promesses. 

En résumé, très bien pour se distraire et frissonner un peu si l'on accepte quelques longueurs ou quelques facilités. Idéal pour les vacances ; ben quoi, le cerveau a le droit a quelques jours lui aussi, n'est-il pas ? Le mien a apprécié, mais bon ce n'est qu'un pauvre petit cerveau masculin !

Et pour finir réellement, chose promise, chose due, aux nouveaux lecteurs de ce formidable blog, j'offre un muscadet virtuel : ici. Et puisque je suis généreux, tournée générale (avec modération) !

Commenter cet article
L
je prends les deux !<br /> avec une part de far breton !
Répondre
Y
<br /> <br /> Ben oui, mais j'en ai pas fait...<br /> <br /> <br /> <br />
F
Pas trop tentée non plus, mais je boirais bien à ta santé ! ;-) Bon week-end !
Répondre
Y
<br /> <br /> A la tienne et bon week-end !<br /> <br /> <br /> <br />
L
Je pense décliner le livre mais ... pas le verre ! Hips ... à la tienne ! ;-)
Répondre
Y
<br /> <br /> L'un va très bien sans l'autre. Allez, je prends un verre pour t'accompagner<br /> <br /> <br /> <br />
C
Mouais... mouais! merci pour le verre offert :)!
Répondre
Y
<br /> <br /> A ta santé !<br /> <br /> <br /> <br />