I hunt killers

I hunt killers, Barry Lyga, Éd. Msk, 2013
Jazz est un adolescent qui vit à Lobo's Nod. Son père Billy est en prison. Un serial killer avec plus de 120 assassinats à son actif. Billy a élevé Jazz seul, lui a tout appris de ses meurtres, l'a même fait participer à des suppressions d'indices. Depuis, Jazz est évidemment perturbé, ne sait pas s'il est "normal" ou s'il peut à tout moment basculer dans l'horreur de crimes. Lorsqu'un cadavre est découvert dans une plaine de Lobo's Nod, il enquête. Lorsqu'un second corps est découvert, il parie pour un serial killer qui imiterait son père. Pas d'autre moyen pour lui, pour prouver son innocence que de tenter de trouver le coupable.
Ce livre est présenté dans un sac à pièces à conviction accompagné d'une bande jaune "police line do not cross", d'un avis de recherche, d'une carte d'identification de corps et d'un doigt coupé -en plastique, ouf- puisque le tueur coupe des doigts de ses victimes et en laisse un sur le lieu du crime. Résolument bâti pour la jeunesse, c'est un roman policier qui pourtant présente de vraies longueurs. On comprend que Jazz puisse s'interroger sur son risque ou même son éventuel passage à l'acte criminel, mais ses doutes et ses interrogations reviennent très (trop) régulièrement. Cela pourrait être intéressant s'ils évoluaient, mais les questions sont finalement toujours les mêmes. Elles ralentissent le rythme du roman, notamment dans sa première partie. Et puis, lorsque Jazz commence à cerner le tueur, le rythme s'emballe et la fin est suffisamment bien construite pour tenir jusqu'aux ultimes lignes.
L'idée de départ est bonne : le fils d'un serial killer qui connaît toutes les "ficelles du métier" si je puis m'exprimer ainsi qui part à la recherche de tueurs. Qui pourrait être mieux placé ? Nul doute que ce thriller- qui appelle une suite- fera la joie des jeunes lecteurs. La mienne fut un peu émoussée parce que je ne suis pas vraiment la cible voulue (je viens juste de sortir de l'adolescence... enfin de celle de ma fille) et que le style adopté ne me sied point. Non pas que je n'aie pas apprécié, mais en terme de polars, j'ai lu mieux. Mais, parmi les adultes moins grognons et rabat-joie que moi, il pourrait bien y en avoir qui se laissent séduire par ce livre, si l'on oublie les quelques fautes d'orthographe (de frappe), comme : "C'était donc à ça qu'ils ressemblaient, cette bande d'allumés, persuadés que Billy étaient victimes d'une machination..." (p.279) ou encore : "Quand t'es entré ici... engoncé dans ton armure, froid, avec l'air du fil de pute le plus blindé du monde." (p.302), cette dernière faute qui, vous me l'accorderez amoindrit un tantinet la portée de l'insulte, ou alors est en rapport avec un travail de couture d'une sus-nommée (sans arrière pensée ni jeu de mots) péripatéticienne, et quelques autres dans les pages précédentes
Pour résumer, pas une déception, mais plutôt un bon roman policier quand on est le public ciblé. Je vais donc de ce pas le poser près des lecteurs potentiels de la maisonnée.
Les lignes du début pour allécher : "C'était une belle journée. Le champ était superbe. Sauf qu'il y avait un cadavre." (p.9)
Merci Anne.
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Géraldine 04/05/2013 23:23
Yv 05/05/2013 09:55
Liliba 22/04/2013 17:13
Yv 23/04/2013 12:40
keisha 20/04/2013 08:37
Yv 20/04/2013 09:27