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Ça coince ! (21)

Publié le par Yv

Trouvée, Luc Bossi, Isabelle Polin, Éd. Fayard, 2014.

Clara est une étudiante de 25 ans, heureuse, qui vit à Bordeaux avec François, neurologue, de dix ans son aîné. Leur idylle dure depuis quatre ans. Un jour, au sortir d'un cours dans lequel elle a lu une nouvelle policière de son cru, Clara trouve un mot qui la perturbe dans ses affaires : "Je t'ai trouvée". Dans le même temps, à Bordeaux un meurtre est commis, le même qu'un autre neuf ans auparavant. Clara apprend de la bouche de François que ces meurtres sont l'oeuvre d'un même tueur surgi de son passé.

Oh, que j'ai du mal  à résumer ce bouquin tellement je m'y suis ennuyé. J'ai eu l'impression de me retrouver projeté dans mon passé lorsque j'ai lu -je le confesse- deux ou trois romans de Mary Higgins Clark (beurk) ou dans une bluette (j'avoue, j'en ai lu aussi) : les deux personnages sont beaux, ils réussissent de manière insolente, vivent dans une superbe maison que François a refaite juste pour Clara, ils s'aiment, sont tout l'un pour l'autre, etc, etc, ... "Tout ce qu'avait raconté Inès était juste. Mais elle avait bien d'autres raisons d'aimer François. Ils se complétaient : lui était aussi introverti, réfléchi, doux, qu'elle était spontanée, entière, créative. Et il avait su d'emblée se montrer protecteur, calmant les angoisses qui l'habitaient depuis bien plus longtemps que la mort de son père..." (p.18)

L'intrigue est prévisible et le tueur, on le connaît dès le début, non pas parce que les auteurs le nomment, mais parce que tout est du déjà-vu-déjà-lu, certes on peut hésiter un peu, entre les deux mon assurance balance, mais pas bien longtemps.

L'écriture est maladroite, gnangnan, pleine d'adjectifs qui en rajoutent des tonnes dans la beauté des gens et des lieux qu'ils habitent : "Clara battit en retraite vers leur spacieuse salle à manger..." (p.38), "Clara avait un temps trouvé la demeure trop vaste, trop lumineuse, comme s'ils avaient pu perdre dans l'enfilade de ces pièces leur complicité naissante." (p.34),-pauvre chérie !-, émaillée des citations de Marcel Proust, l'auteur préféré de Clara -c'est sûr que ça lui va mieux que Frédéric Dard !-, procédé assez casse-gueule, parce que citer Proust, c'est quand même viser un certain niveau littéraire qui reste là, très loin, hors de portée...

Je suis désolé, madame et monsieur les écrivains, (surtout madame qui m'a fait une gentille dédicace), j'aurais aimé dire du bien de votre livre, mais je n'y arrive pas. Il pourra plaire sans doute, peut-être aux amateurs de romans policiers aux frissons faciles et aux amours belles et enviables, sans doute un très large public, mais pas à moi.

 

 

 

Des vies sans couleur, Zoë Wicomb, Éd. 10/18, 2010 (Phébus, 2008), traduit par Catherine Lauga du Plessis.,

"Marion Campbell dirige une agence de voyages prospère au Cap et mène une vie solitaire et sans histoire. Mais tout n'est qu'apparence. La nuit, son sommeil est agité, et le jour, elle est hantée par les souvenirs confus qu'a fait resurgir en elle la photographie d'une femme en première page du journal." (4ème de couverture).

Pas mal sur le papier, mais long, mais long. Ça n'en finit pas de démarrer. Si encore l'auteure en lieu et place de ses digressions peu intéressantes concernant Marion, nous parlait de l'Afrique du Sud, de la ville du Cap, on apprendrait des trucs, mais là, rien : on se contente des doutes de Marion et de ceux de son vieux père qui sont finalement universels. J'attendais d'un roman sud-africain une touche plus sud-africaine qu'internationale. Je stoppe ce roman peut-être un peu hâtivement, mais quand je vois qu'il fait 282 pages, en petits caractères, dans sa version poche, et que dès le début j'ai du mal, je ne persévère pas, je n'aime pas me faire du mal. (Livre emprunté à la BM dans le cadre du club de lecture dont le thème est : les écrivaines africaines).

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P
Maintenant j'apprends à dire stop mais je ne sais toujours pas rédiger mes abandons, contrairement à toi (et tu fais bien). Bonne soirée.
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Y
<br /> <br /> Finalement, il m'est plus facile de faire un article sur un livre que je n'ai pas aimé, je freine même parfois mes ardeurs de peur de l'enfoncer définitivement, en pensant toujours à<br /> l'investissement du ou des auteurs et à ce que ça a représenté comme travail, un travail que je serais bien incapable de faire, mais bon au moins, je n'essaye pas...<br /> <br /> <br /> <br />
N
Je pars en courant mais je sais que tu ne m'en voudras pas...! ;-)
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Y
<br /> <br /> Non, car je sais que tu reviendras...<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Passons à autre chose
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Y
<br /> <br /> Oui, il y a mieux ailleurs<br /> <br /> <br /> <br />
G
Dommage pour toi... et merci pour nous qui évitons ainsi de nous perdre dans des histoires qui ne valent pas le détour.
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Y
<br /> <br /> Je t'en prie, tout le plaisir (?) est pour moi<br /> <br /> <br /> <br />
D
Bonjour Yv, donc je passe, merci. Bonne après-midi.
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Y
<br /> <br /> Tu peux. Bon après-midi à toi aussi<br /> <br /> <br /> <br />
L
j'aime quand les blogs deviennent critiques, j'ai parfois l'impression que tout le monde ne lit que des livres géniaux , et puis ça fait au moins deux livres à oublier<br /> merci<br /> Luocine
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Y
<br /> <br /> je viens de finir une série de bons livres, donc les prochains billets seront positifs voire enthousiastes (mais bon, avec Trouvée et Pusheen, je viens d'en faire deux plutôt négatifs), mais je<br /> viens également de finir un très mauvais polar, billet à écrire et publier d'ici la fin du mois sûrement...<br /> <br /> <br /> <br />
K
Hum, je crois que j'aurais eu le même avis. Les passages cités m'ont aussi évoqué de la romance..;
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Y
<br /> <br /> je doute qu'il te plaise...<br /> <br /> <br /> <br />