Bilan annuel

Fin d'année oblige -ou pas d'ailleurs- je tire le bilan de mes lectures et de ce qui a tourné autour : les jurys, le blog, les rencontres.
Beaucoup de lectures cette année, je ne mets pas de chiffres parce que ce n'est pas un concours à celui qui lira le plus, mais là, j'ai fait très fort. Les deux jurys auxquels j'ai participé ne sont pas étrangers à cette débauche de livres :
- d'abord le Prix du roman de l'Express, décerné en milieu d'année : 16 romans à lire et à commenter pour élire en 2011, D'acier de Sylvia Avallone (pas mon favori, mais pas mal). Belles rencontres autour de ce prix de gens passionnés par la lecture et qui d'ailleurs, se sont regroupés (pour huit d'entre nous) sur un blog communautaire : les 8 plumes.
- ensuite, le Prix du roman France Télévision, décerné début novembre : 6 livres à lire et parmi eux Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan la lauréate 2011 (dans mon tiercé de tête). Tout pareil, de belles rencontres, de grandes discussions autour d'un verre et de petits fours (merci la redevance !) avec d'autres passionné(e)s.
A chaque fois, c'est un plaisir d'aller à Paris pour parler littérature, petit provincial qui aime marcher dans la capitale découvrir des quartiers que je ne connais pas, dans une ambiance bon enfant avec des organisatrices très sympathiques (Stéphanie pour L'Express et Katia pour France Télévision).
Venons-en maintenant à mes lectures marquantes de cette année. C'est cruel cet exercice ; mais pourquoi le fais-je vous étonnez-vous, tout étonnés ? Ben oui, c'est vrai ça, pourquoi le fais-je ? Ch'ais pas ! Pas mal comme réponse, réponds-je !
Dans un premier jet, j'ai sélectionné 39 livres, il faut que j'affine encore ; mon top 10 (dans le désordre) des livres sortis en 2011 :
- L'homme qui aimait les chiens, de Leonardo Padura, formidable
- Les Successions, de Mikaël Hirsch, belle quête (point de contrepèterie)
- Léna, de Virginie Deloffre, le roman de l'attente
- Famille modèle, de Eric Puchner, déglingué
- L'arcane sans nom, de Pierre Bordage, trépidant
- Close-up, de Michel Quint, quelle belle langue !
- Monsieur le Commandant, de Romain Slocombe, chef d'oeuvre !
- Retour à Killybegs, de Sorj Chalandon, idem.
- Ceux de Menglazeg, de Hervé Jaouen, personnages très atypiques
- La sérénade d'Ibrahim Santos, de Yamen Manai, fable sud américaine
Ceux qui ne sont pas loin, qui auraient largement mérités d'être dans ce top 10, mais qui restent à la porte, parce que l'auteur de ce blog à des critères tellement partiaux et subjectifs voire même personnels que c'en est une honte (toujours dans le désordre) :
Les très fortes nouvelles de Les passagers de l'archipel de Anne-Catherine Blanc, la vie à trois dans la Carte du labyrinthe de Alberto Torres-Blandina, l'inquiétant Le jaguar sur les toits, de François Arango, le déjanté Savages de Don Winslow, la vie d'un champion d'échecs dans La dernière ronde de Ilf-Eddine, l'historique Churchill à Yalta, de Michaël Dobbs, le rapide Le Cramé de Jacques-Olivier Bosco, Mimine dans Tout autour des halles quand finissait la nuit, de Gérard Landrot, le tendre et dur Skoda de Olivier Sillig, la malicieuse Iphigénie Vanderbilt de Eric Deschodt, les étonnants 121 CV pour un tombeau de Pierre Lamalattie, le bashungien Des trains à travers la plaine (collectif).
Et puis, les autres, les derniers, retenus mais pas classés, parfois simplement parce qu'ils ne sont plus de l'année (un excès de jeunisme de Yv) parfois pour d'autres raisons plus confuses :
L'épicurien Les joyeuses de Michel Quint (qui est le seul à en placer 2 dans ce palmarès), l'ouvrier Putain d'usine de Efix (en fait lui aussi il en a deux, mais dans le même article !), Effondrement de Horacio Castellanos-Moya, le très souriant Les pari des guetteurs de plumes africaines de Nicholas Drayson, le polémique Des gens très bien d'Alexandre Jardin, la lettre au Dr Haricot de Fabrice Vigne, le lent Là-haut, tout est calme de Gerbrand Bakker, le lyonnais Le sang des bistanclaques d'Odile Bouhier, le polar allemand La mort muette de Volker Kutscher, le vaudou dans Le psychopompe de Dominique Maisons, l'exceptionnel (putain, que j'aime son écriture !) Des éclairs de Jean Echenoz, les très pur Rosa candida de Audur Ava Olafsdottir, le violent et très dur Anaisthêsia de Antoine Chainas, le génie de La vie mode d'emploi de Georges Perec, le roman graphique indispensable Maus de art Spiegelman, les nouvelles fortes de Vent printanier de Hubert Haddad... et un petit dernier pour la route, que je rajoute ce 1er janvier, car je m'aperçois que je l'ai oublié : Commissaire Garon : les cahiers du ministre, de Saint-Luc, ce qui monte ce total à 40 et permet aux amateurs de chiffres ronds de dormir l'esprit en paix.
Voilà, ça fait un peu inventaire, mais bon, libre à vous qui passez par ici de prendre ce que vous voulez, de piocher ici ou là, ou de ne rien prendre du tout !
Ajoutez à cette riche année livresque des collaborations actives avec Les Agents littéraires qui oeuvrent pour la diffusion et la reconnaissance des livres de petits éditeurs voire auto-édités et avec le club de lecture de la bibliothèque municipale !
L'année prochaine sera vraisemblablement (?) plus cool bloguesquement parlant : je pense faire moins de billets (1 ou 2 par semaine au lieu d'environ 3 cette année), je reviendrai à ce rythme effréné lorsque je serai en retraite (mais mon petit doigt me dit que ce n'est sans doute pas pour bientôt).
Bon dernier jour de 2011 à tous et les souhaits de bonne année attendront encore quelques heures !