Happy hand

Happy hand, Guillaume Laurant, Seuil, 2006 (143 p)
Naoufel -dit Nafnaf-est un jeune Marocain, né de parents professeurs de littérature française, lui ayant enseigné un français de salon, un rien désuet. Lorsqu'il arrive en France, vers 12 ans, il devient cancre pour éviter les quolibets de ses camarades de classe -il ne les évitera d'ailleurs pas !. Ses parents meurent accidentellement. Nafnaf se retrouve d'abord chez un oncle -le furoncle Sam-, et tombe amoureux de sa belle cousine Shéhérazade, mais se met à dos son cousin Abderraouf, futur chef de bande. Nafnaf, par accident perd sa main qu'on ne peut lui greffer. Celle-ci prend alors son indépendance et raconte ses aventures en parallèle avec celles de Nafnaf manchot.
Guillaume Laurant livre un roman très drôle, truffé de jeux de mots, certes, pas tous hilarants, mais donnant le ton burlesque au livre. C'est plaisant, original -je n'avais encore jamais lu les aventures d'une main vivant seule, sans corps pour l'accompagner !- et sans rire à gorge déployée, on sourit tout au long de la lecture. Le personnage de loser ou d'anti-héros, comme on dit parfois, est pathétique à souhait ; le gros dur est méchant comme il faut ; la cousine Shéhérazade est simplement perverse et arrivera bien sûr la belle jeune fille, la princesse. Attention, cependant à elle et à ce qui peut arriver, car rien dans ce livre n'a rapport aux contes de fées.
Un avis assez ressemblant chez Ys : j'ai lu Happy hand après avoir parcouru son article.