L'origine de la violence

L'origine de la violence, Fabrice Humbert, Ed. Le passage, 2009
Le narrateur, un professeur-écrivain, lors d'un voyage scolaire à Buchenwald, découvre une photo sur laquelle un homme, prisonnier, confronté à un nazi ressemble trait pour trait à son père. Il enquête alors sur cet homme, retrouve d'autres prisonniers l'ayant connu, et petit à petit découvre la vérité.
Au départ intéressé, je me suis laissé tenter par une lecture plus rapide, puis de plus en plus survolée, au fur et à mesure des pages. Si l'histoire est originale et intéressante, le propos est lourd, répétitif : le bien et le mal, l'enfer et le paradis, Dieu et Satan. Les longues pages consacrées aux diverses personnalités ayant participé à l'administration du camp de Buchenwald sont un peu pesantes. Certes, l'ambiance et la période n'incitent guère à la légèreté, mais j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop dans la dénonciation et la noirceur -jusqu'à l'assimilation des Allemands actuels avec leurs aïeuls nazis. Un récit un peu plus aéré et moins manichéen -évidemment pas dans la défense du nazisme qui est effectivement le mal absolu, malheureusement, entre autres maux- m'eut agréé davantage.