La maison ne fait plus crédit

La maison ne fait plus crédit, Jean-Yves Cendrey, Ed. de l'olivier, 2008
Troisième livre du cycle autobiographique de J-Y Cendrey. J'ai lu les deux précédents : Les jouets vivants, dans lequel Cendrey raconte, dans une lettre à son père, comment celui-ci l'a frappé et humilié, et dans une seconde partie comment il a conduit à la gendarmerie, un instituteur pédophile, sévissant depuis des années dans le village qu'il habite. Ensuite, dans Les jouissances du remords, il fait parler Mickey, qui raconte l'adolescence de Cendrey. Dans La maison ne fait plus crédit, c'est un autre narrateur qui s'exprime : l'amant de sa mère. Tout débute comme l'histoire de deux personnes paumées, elle mariée à un alcoolique violent et lui, marié à une malade en perpétuelle agonie. On se prend à avoir une certaine pitié pour ces deux-là, jusqu'à ce que Cendrey règle ses compte avec la "manman" : " t'as jamais protégé tes gosses de ton putain de mari, de sa démence, de sa brutalité folle ! Non, toi, tu t'es toujours défaussée, et puis tu t'es trouvé un rigolo pour rigoler à côté, et comme ça t'es peinarde !"
Dans les deux premiers livres, le style est dur, haché, direct et violent. On sent dans le dernier, à part les passages où Cendrey règle ses comptes avec sa mère, que le style est relativement plus apaisé (les phrases sont plus longues), comme si l'auteur avait profité des ses livres pour retrouver un certain calme. J'ai aimé ces livres, toutefois, il vaut mieux avoir bon moral avant de les entamer, car l'ambiance n'y est pas franchement à la rigolade !