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Ange

Publié le par Yv

Ange, Philippe Hauret, Jigal polar, 2020

Elle s'appelle Ange. Elle joue de sa plastique pour attirer les hommes et de son habileté pour les plumer avant qu'ils n'atteignent leur seul but : coucher avec elle. Ange vit en colocation avec son ami d'enfance Elton, glandeur professionnel qui pratique la procrastination avec ardeur.

Lorsque Ange rencontre Thierry Tomasson, animateur télé connu, elle croit à sa promesse de l'embaucher comme chroniqueuse. Elle déchante vite et décide de se venger de ce mec qui a lâchement profité d'un de ses moments de faiblesse.

Lorsqu'on lit beaucoup, on sait à peu près dès les premières lignes si le roman qu'on débute sera bien ou non. Certes, on peut avoir de mauvaises ou de bonnes surprises dans les pages suivantes et c'est tant mieux, mais globalement, on sait. Et là, j'ai su dès le début. Un premier chapitre intitulé "La nuit, je mens", bon, Bashung, déjà, ça part bien (tous les chapitres ont des titres de chansons) : "J'adore regarder mes mains. Je les trouves fines, élégantes, racées, sensuelles. Les mecs, eux, ne les remarquent jamais, préférant plutôt s'attacher à mater mes jambes, mes seins ou mes fesses. Pauvres petites queues en pilotage automatique qui ne connaissent rien à rien. Je ne vais pas me plaindre, la nature m'a bien gâtée. Mon corps c'est mon outil de travail, mon gagne-pain, mon passe-partout. Grâce à lui, je suis libre, j'avance, je taille ma route." (p. 9) Et la suite confirme ma première impression. 

Le roman de Philippe Hauret avance vite. De coups qui paraissent faciles à complications et événements fâcheux. De vengeance pour ne pas perdre la face à course contre la mort. Ange qui contrôlait sa vie et les hommes qu'elle fréquente et arnaque ne maîtrise plus rien. On sent la descente inéluctable, on aimerait lui dire de stopper mais on ne peut qu'espérer une fin point trop tragique.

Philippe Hauret, avec des phrases courtes et une langue sèche et très oralisée est diablement efficace. Ses personnages qui ne veulent que vivre sont les victimes d'une société qui vend du rêve, de l'argent facile : réussir à la télé en flattant les plus bas instincts, en n'ayant rien à dire ou plutôt en ayant une opinion sur tout ni étayée ni construite comme les chroniqueurs d'émissions bas de gamme. Thierry Tomasson ressemble beaucoup à un quasi homonyme de la télé, cauteleux à souhait, de même Michel Diquaire ou Cyril Hanana plus brièvement évoqués. Le gros avantage du roman c'est qu'il ne reste pas dans le monde télévisuel, il part très vite sur d'autres routes puisque Ange enchaîne les tuiles. Là où l'on aurait pu craindre une critique un peu vaine et facile, Philippe Hauret, après avoir méchamment tapé sur la télé trash emmène ses héros dans d'autres aventures.

Ce roman noir est très ancré dans une époque difficile : chômage, boulots mal payés, employés exploités, un toujours plus grand écart entre les plus pauvres et les plus riches... Ça se lit vite et ça laissera des traces. Dans la pure lignée des grands auteurs de romans noirs dans lesquels la frontière entre le bien et le mal n'existe plus, dans lesquels tous les moyens sont bons pour se sortir de la panade.

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L'amant de Janis Joplin

Publié le par Yv

L'amant de Janis Joplin, Élmer Mendoza, Métailié (traduit par François Gaudry), 2020

David, un jeune homme un peu naïf vit dans le Sinaloa, au Mexique, une région connue pour sa production de marijuana. A la fête du village, contre tous les usages, il danse avec Carlotta une jeune fille réservée au fils d'un gros trafiquant du coin. Celui-ci, en colère veut donner une leçon à David qui le tue d'un jet de pierre. Obligé de fuir, il se retrouve aux États-Unis, en joueur de base-ball très doué, cède aux avances d'une femme à Los Angeles qui lui dit être Janis Joplin. Revenu au Mexique, après s'être fait virer de son équipe de base-ball, David a l'interdiction de retourner dans sa région natale. Il s'installe pas très loin, pêcheur et parvient à grand peine à résister à sa voix intérieure, son démon, née après le lancer de pierre fatal.

Un peu long et répétitif bien que pas très épais, ce roman nous plonge dans le monde des narcos-trafiquants mexicains de la toute fin des années 60. David est un jeune homme influençable -en France on l'appellerait l'idiot du village- qui va de mésaventures en catastrophe. Plus il avance dans sa vie, plus les obstacles sont nombreux et durs à éviter ou affronter. Il subit brimades, violences, haines, assauts d'une femme très libérée -mais il veut être fidèle à Janis Joplin. Tout le monde se sert de lui et lui est content d'aider ses amis. Parmi eux, un révolutionnaire recherché par les forces spéciales, très spéciales, violentes et corrompues, prêtes à tout pour trouver un coupable fut-il inventé, et un narco-trafiquant.

Malgré mes réserves, c'est un roman noir qui réserve de belles surprises et est admirablement écrit. Beaucoup de tendresse pour David et les Mexicains en général, les gens simples qui ont subi la violence des pouvoirs et du trafic sans profiter de l'un ou de l'autre, vivant perpétuellement dans la crante d'une dénonciation, d'une vengeance. Parfois drôle, souvent tragique, il met en scène des personnages tendres et n'aspirant qu'à vivre tranquillement et d'autres avides d'argent et de pouvoir qu'il soit sexuel des hommes sur les femmes ou politique. Très ancré dans le Mexique des années 60/70, ce roman est écrit en 2001 par Élmer Mendoza, qui fut l'un des premiers auteurs mexicains à situer ses histoires dans le monde des narco-trafiquants. En prime, la musique et la voix de Janis Joplin sont présentes tout au long des pages.

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Stavros contre Goliath

Publié le par Yv

Stavros contre Goliath, Sophia Mavroudis, Jigal polar, 2020

Janvier 2019, le commissaire Stavros se retrouve en mer Égée, pour appréhender un terroriste dans un convoi de migrants. L'affaire est un fiasco, notamment parce que la Turquie s'en mêle et prétend entrer dans les eaux grecques que depuis quelques temps, elle refuse de reconnaître comme telles.

Un cadavre est retrouvé et la police grecque est sommée de collaborer avec son homologue turque. Cengiz, flic turc est désigné, qui semble être un ennemi personnel de Dora la proche collaboratrice de Stavros. Puis, la collaboration continue lorsqu'il faut fouiller un camp de réfugiés à Athènes. Là encore, rien ne se passe comme prévu.

Stavros et son équipe sont des flics hors contrôle. Lui, électron libre désabusé, aimant la bonne chère, les bons vins -la liste de ceux qu'il boit est en fin de volume, très tentante, je ne connais pas les vins grecs- et les alcools en général. Eugène, ex-hacker reconverti en adjoint qui n'hésite pas à renouer avec ses démons pour le bien de ses collègues. Dora, ex des forces spéciales au parcours douloureux, totalement incontrôlable sauf par Stavros. Glykas, partisan de l'aube dorée, part d'extrême droite, déteste les migrants. Zervenis, flic  discret, silencieux et taciturne. Ils vont devoir trouver le terroriste qui fait le vide sur son passage et menace la Grèce d'un attentat. Dans un contexte particulier : le pays sort à peine d'une crise sans précédent qui l'a laissé affaibli et doit faire face à des arrivées nombreuses de migrants, étant aux portes et aux frontières de l'Union Européenne. Union qui laisse la Grèce se débrouiller seule, la sommant même de régler le problème. Des fois que des migrants viendraient jusque chez nous en nombre... La Grèce entre ses difficultés économiques, sa dette à payer et les conflits qui naissent fatalement d'une arrivée massive de réfugiés est une véritable pétaudière. Et la Turquie, en face, qui joue avec l'Europe, qui menace et marchande et c'est encore son plus proche voisin européen qui trinque.

Sophia Mavroudis écrit un roman dur, noir, très noir. Un polar qui va vite, totalement ancré dans une situation géopolitique tendue et explosive. Ses personnages sont eux-mêmes abimés et sentent que l'ambiance n'est pas au beau fixe. Ils doivent faire avec leurs petites ressources et avec le chapeautage de l'Europe très bureaucratique, qui juge sans apporter de moyens supplémentaires. Ça part parfois vite, c'est violent. Même entre les flics : Stavros a de plus en plus de mal à bosser avec Glykas, le facho qui ne se contente pas de proférer des propos haineux -ce qui est déjà insupportable. Aucun d'eux n'a de vie personnelle ressourçante. Chacun est nostalgique à sa manière de la Grèce antique ou ancienne, des traditions, des us et coutumes. C'est sans doute la raison pour laquelle, Stavros s'arrête souvent au restaurant et que l'autrice nous détaille les vins et mets qu'il déguste, une manière pour lui de garder racines (il m'invite quand il veut 

Sophia Mavroudis n'omet ni n'amoindrit les défauts et côtés obscurs de ses personnages et du pays dans lequel ils vivent, elle n'en trace pas des portraits angéliques, loin s'en faut, et c'est cela qui donne à son roman une force et une crédibilité incroyables. J'avais aimé le tome 1, sobrement intitulé Stavros, j'ai davantage apprécié Stavros contre Goliath et trois autres sont promis.

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Le septième cercle

Publié le par Yv

Le septième cercle, André-Joseph Dubois, Weyrich (collection Plumes du coq), 2020

Léon Bourdouxhe naît en 1935, de parents bouchers à Herstal en Belgique wallonne, près de Liège. Le marché noir profite aux Bourdouxhe, mais la libération beaucoup moins, puisque le père est emprisonné et Léon et sa maman obligés de vivre beaucoup plus chichement, mal vus des autres. Catherine Boudouxhe, la mère, est même contrainte de travailler à l'usine d'armement de la ville, la FN. Léon est amoureux d'Hanna, la fille de Parrain, un ami de la famille. Devenus plus grands, Hanna choisit un autre garçon et Léon doit fuir le coin pour un mauvais coup. Ce sera la Légion en Algérie, puis d'autres pays africains. La vie de Léon prend alors une direction pas commune.

Ce roman est une brique dont il a le format et le poids : 500 pages (relativement aérées), pratique pour se défendre s'il est dans un sac. Outre la plaisanterie éculée, s'il a l'aspect d'une brique, l'usage ne sera pas le même, car vous ne penserez ni à le mettre dans un mur ni à caler un meuble tant vous ne pourrez pas le lâcher. Long, certes mais passionnant. André-Joseph Dubois crée un personnage fictif qui va côtoyer du beau et moins beau monde : Patrice Lumumba, Che Guevarra, Klaus Altman (Barbie), Pinochet, et des gens moins connus qui ont fait beaucoup pour l'art de la guerre, la justification de la torture. Des dictateurs, des mercenaires, des têtes brûlées,... des personnes ayant existé et d'autres fictives. Léon raconte sa vie en seize journées à une mystérieuse interlocutrice et s'y dévoile totalement. L'homme a traversé la seconde moitié du siècle dernier et toutes ses turpitudes, ses violences. Un homme homophobe, raciste, sexiste, réactionnaire pour ne pas aller jusqu'à facho qui ne jure que par la tradition et dont le principal mot d'ordre est tout sauf le communisme. Et malgré tout cela, loin d'être sympathique, il n'est pas totalement antipathique.

André-Joseph Dubois écrit un roman d'aventure auquel il donne des accents céliniens, toute comparaison gardée, son Léon Bourdouxhe m'a fait souvent penser à Ferdinand Bardamu. Entre des tranches aventureuses, Léon se livre plus intimement, car histoire d'amour il y a. Il est parfois un peu lourd lorsqu'il raisonne et tente de justifier ses actes au regard du monde actuel, mais c'est intéressant et grâce à lui, on comprend -sans être en accord- le raisonnement de tous ces gens qui craignent la différence, la rencontre avec l'autre, qui votent extrême droite par peur préférant rejeter la faute sur l'autre et ne pas se remettre en cause.

Je ne peux que conseiller sincèrement la lecture de ce gros roman, absolument inlâchable, d'une qualité d'écriture irréprochable -j'ai même noté quelques mots rares dont j'ai scrupuleusement recueilli la définition pour des emplois futurs. Lorsque le roman d'aventure -qui a dû nécessiter un travail de documentation considérable- raconte les pires intrigues politiques du siècle dernier avec cette qualité, ce serait un tort de passer à côté.

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L'affaire Brillancourt

Publié le par Yv

L'affaire Brillancourt, Hugo Buan, Palémon, 2020

Barthélémy Brillancourt, brillant chirurgien rennais est assassiné dans sa résidence secondaire de Saint-Malo. C'est le commissaire Lucien Workan et son équipe qui enquêtent. Tout semble accuser Paul, le fils, DJ et drogué. Seul indice : un gland de mocassin retrouvé sous le canapé. Dès que les flics posent des questions, les réponses des Malouins se réfèrent à l'affaire Brillancourt. Pas celle-ci, mais l'autre, celle d'il y a dix ans, la mort de la femme du chirurgien. Tout le monde semble au courant, sauf les flics, ce qui est bien embêtant lorsqu'il faut mener des interrogatoires...Workan et son équipe passent un peu pour des brêles, mais bon, ils ont l'habitude.

Douzième enquête pour le commissaire Workan, le capitaine Lerouyer et les lieutenants Laurent Roberto et Leïla Mahir. Et douzième occasion de passer un excellent moment entre sourires et rires. Équipe hétéroclite sur laquelle il semble difficile de parier et qui pourtant parvient à résoudre les enquêtes les plus retorses, grâce à des fulgurances de l'un ou l'autre et après avoir éliminé ce qui n'est pas possible. Comme toujours dans les romans policiers de Hugo Buan, les dialogues sont savoureux, les répliques bien senties. Workan est un poil macho et réac, mais il sait s'adapter. Sa compagne Leïla est jalouse et dès qu'une femme plaît au commissaire elle sort les griffes et Workan n'est pas insensible aux femmes qui lui font de l’œil ou des avances -mais il ne franchit pas vraiment le pas, trop craintif des réactions de Leïla.

L'enquête avance à grands pas et la fine équipe fait vite le lien entre les deux affaires Brillancourt. Workan a des méthodes d'interrogatoires particulières pas très académiques mais elles donnent des résultats. Rondement et joyeusement menée, cette douzième enquête du commissaire Workan ravira les habitués qui,comme moi, en redemandent et saura séduire les nouveaux venus.

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Sur la route de Whiskyville

Publié le par Yv

Sur la route de Whiskyville, Macon Blair, Joe Flood, Rue de Sèvres (traduit par Matz), 2020

Au temps du Far West, deux vagabonds Jed et Thanny sont en possession d'une carte censée les mener vers un Eldorado nommé Whiskyville. Mais avant d'y arriver, il faut bien se nourrir, et repérant une tourte à la viande qui refroidit sur le rebord d'une fenêtre, les deux compères s'en empare. Mais la cuisinière ne compte pas se laisser dépouiller et en tentant de leur tirer dessus, elle se blesse grièvement. Son mari, flic irlandais, colosse et irascible se met à leur poursuite inlassablement.

"Une aventure déjantée à la poursuite du bonheur et de la liberté, menée tambour battant au son des banjos et des guimbardes." est-il fort justement écrit en quatrième de couverture. Et c'est vrai que cet album va très vite et assez joyeusement sur les routes et les pistes à la rencontre de personnages barrés, décalés. Des bandits qui vivent dans une sorte de cour des miracles, des monstres, des flics pas toujours très futés, un coq de combat, tous ces gens se croisent, se poursuivent, s'évitent dans des cases colorées parfois drôles, d'autres fois plus graves. L'album n'est ni mélo ni humoristique, il puise dans tous les genres et c'est cela qui le rend attachant.

Les personnages ont des tronches et des personnalités tranchées, c'est une belle découverte, scénarisée par Macon Blair et dessinée par Joe Flood, traduite par Matz excellent bédéiste plusieurs fois chroniqué sur Lyvres.

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Le chien, son maître et les parents proches

Publié le par Yv

Le chien, son maître et les parents proches, Tagbumgyal, Intervalles (traduit et postfacé par Véronique Gossot), 2020

Trois nouvelles qui ont en commun de parler du quotidien des Tibétains et de leur rapport aux chiens. L'importance de ceux-ci qui gardent les troupeaux et qui vivent très proches des hommes.

- Le chien, son maître et les parents proches raconte l'histoire d'un homme qui chasse sa mère de sa maison lorsqu'il y fait entrer sa jeune et jolie épouse. Les membres de la communauté nomade traditionnelle ne peuvent y croire et tentent de le faire revenir à la raison et d'accepter que sa mère réintègre le foyer, comme il est de coutume. Les vieux le traitent de chien et l'homme prétend être alors la réincarnation de la chienne rouge, ce qui rappelle à chacun la funeste période d'élimination des chiens imposée par la Chine.

- Journal de l'adoption d'un hapa : le hapa est un petit chien, ce que nous appellerions un pékinois. L'homme l'adopte et le chien, miraculeusement doué de parole, prend de l'ascendance sur lui, lui demande de l'emmener au bureau et de lui donner un poste pour qu'il puisse se faire bien voir auprès de la secrétaire.

- Le vieux chien s'est soûlé : dans cette histoire, le vieux chien se soûle en ingurgitant le vomi imbibé d'alcool du père du jeune garçon narrateur. Il y est question d'éducation, de nomadisme et de chiens errants.

Trois nouvelles très différentes qui ont toutes en rapport de mettre en scène des chiens diablement humains. Dans la première nouvelle, c'est la Révolution culturelle qui est critiquée, ses horreurs. Dans la deuxième, c'est l'ambition, la corruption et le népotisme courants dans les administrations. Et dans la troisième, c'est à la fois l'envie de se faire bien voir des autorités et pour cela être prêt à tout et aussi la dure condition des laissés pour compte, des errants. A chaque fois, que la nouvelle soit un peu fantastique ou ancrée dans la réalité, Tagbumgyal fait mouche. Il n'use pas des mêmes styles pour chaque histoire, mais pratique assidument l'humour, l'ironie, la moquerie et parfois de vraies piques bien senties. On peut aussi lire ces nouvelles comme de simples fables mettant en scène des animaux, mais ça me semble difficile tant les traits humains sont facilement décelables et ce serait passer à côté de tout ce qui fait le sel de l'écriture de Tagbumgyal.

N'omettez point la lecture de la postface de Véronique Gossot, la traductrice qui permet de mieux comprendre les subtilités de l'auteur et le contexte politique. Je pense que c'est mon premier livre de littérature tibétaine. Tagbumgyal est né en 1966 et paraît dans la très belle collection Sémaphores des très belles éditions Intervalles.

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