Ça coince ! (4)

La soif primordiale, Pablo de Santis, Métailié, 2012
"Dans la Buenos Aires des années 50, à l'ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial réparateur de machines à écrire, se retrouve, par hasard, responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l'Occulte, organisme officiel chargé de la recherche sur ces thèmes et les vérités qu'ils recouvrent." (4ème de couverture)
Malgré un thème tentant, je ne réussis à m'accrocher à rien de tangible dans cette histoire. Et pourtant j'ai essayé, mais je ne comprends pas tout. Trop ésotérique, pas assez prosaïque pour un garçon matérialiste comme moi. Je ne mets pas du tout en cause les qualités évidentes du bouquin, et je comprends que certains ont pu adorer. Simplement, la rencontre ne se fait pas entre lui et moi. Nous nous séparons donc à l'amiable, par consentement mutuel et néanmoins unilatéral (je me demande si ce n'est pas un peu incompatible comme notion ?) !

L'homme à la carrure d'ours, Franck Pavloff, Albin Michel, 2012
"Dans une zone du Grand Nord ignorée des cartes, d'anciens ouvriers oubliés de tous se sont regroupés en communautés hostiles. Seuls Kolya, un sculpteur d'ivoire descendant des Lapons, et Lyouba, la seule jeune femme à y être née, savent écouter les saisons, les hivers terribles et les printemps flamboyants, passer les frontières, déjouer la vigilance de gardiens invisibles pour s'aventurer à leurs risques et périls hors de ce lieu interdit" (4ème de couverture)
Étrangement, c'est un peu pareil que pour le livre précédent : l'auteur crée un monde dans lequel il ne m'est pas facile d'entrer. C'est trop elliptique à mon goût, je ne réussis pas à m'intéresser à la vie de ces personnages même si le postulat de départ me plaisait bien. Encore une fois, je ne dénigre pas le livre ou ses qualités réelles, mais je pense plutôt que la rencontre ne se fait pas entre lui et moi. Nous nous séparons donc... (voir plus haut)

A cause d'un baiser, Brigitte Kernel, Flammarion, 2012
Après trois ans de vie commune avec Léa, la narratrice lui avoue qu'elle a embrassé une autre femme, Marie. Se sentant coupable de s'éloigner de Léa qu'elle aime et qu'elle considère comme la compagne parfaite, elle tente, dans un premier temps de sauver leur couple malgré la colère de son amie.
Extrêmement bien écrit, d'une finesse et d'une recherche esthétique et littéraire évidentes -et pour ces points, on peut dire objectifs largement atteints- ce roman souffre néanmoins de longueurs et de répétitions. La question posée sur le bandeau : "Peut-on aimer deux personnes à la fois ?" peut sans doute être développée, mais là, 366 pages ce n'est plus du développement mais de la ritournelle, de la resucée voire de la redondance ! Au départ, je ne suis pas amateur de gros romans ; pour qu'ils me plaisent il faut donc qu'il y ait matière à me tenir en éveil au long des pages ; là, il faut bien que j'avoue que ce n'est pas le cas ! Le même thème écrit avec autant de qualités mais en plus court, je ne dis pas non !