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Une affaire italienne

Publié le par Yv

Une affaire italienne, Carlo Lucarelli, Métailé, 2021 (traduit par Serge Quadruppani)

De Luca, ex-meilleur flic pendant la période fasciste a été mis à l'écart à la fin de la guerre. Fin 1953, la femme d'un professeur d'université est retrouvée morte, deux mois après son mari. Les services secrets italiens font appel à De Luca pour comprendre le meurtre de cette femme. Il sera associé à un jeune homme, enjoué et fin, Giannino.

C'est à Bologne qu'ils sont envoyés. Pour les besoins de leur enquête, ils fréquenteront les clubs de jazz, devront compter avec les guerres politiques de l'époque, et le passé de De Luca toujours prêt à refaire surface.

Roman noir pas très évident à suivre, parce que l'auteur ne donne pas toutes les informations susceptibles de nous aider dès le début. Il les distille petit à petit et parfois, ça m'a gêné. Par exemple, le premier chapitre est un accident de voiture pour De Luca et Giannino le 2 janvier 1954, et tout de suite après, on revient en arrière ; je n'aime pas trop ce procédé où l'on sait qu'il arrive un truc dur aux héros mais on nous laisse en plan pour dire pendant tout le reste du livre -ou du film- comment ce fait arrive.

De plus, j'ai eu du mal à comprendre le travail de De Luca, l'intérêt de cette enquête et les raisons de l'apparition de tel ou tel personnage. Certes, tout est expliqué à la fin.

Et, je dois avouer enfin que certaines répétitions ou longueurs m'ont un peu agacé. Néanmoins, il y a dans ce polar un je-ne-sais-quoi qui retient. Sans doute la force des personnages, De Luca en tête et Claudia une jeune chanteuse qu'il rencontre. Et également la période, assez bien racontée par Carlo Lucarelli, une ambiance trouble dans laquelle certains anciens fascistes ou sympathisants sont encore en poste pendant que d'autres, comme De Luca, qui ont simplement fait leur métier, sont mis au placard et qu'on peut rapprocher de l'après-guerre en France où certains courageux entrés en Résistance dès fin 1944 voire 1945 se sont démenés pour montrer combien ils étaient fiables. Il y a aussi cette construction que j'évoquais au départ et qui fait que l'on recueille des indices au long des pages qui, si elle peut gêner, retient indubitablement le lecteur impatient de connaître les détails de tel ou tel fait. Voilà donc un bilan mitigé pour un livre que je n'ai jamais songé à stopper, signe que dedans, il y a pas mal de bonnes choses.

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A
J'ai aimé tout ces mystères au début de la lecture. Il faut croire que j'aime les puzzles.
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Y
oui, sans doute, moi j'ai eu du mal à y entrer, et puis, je ne suis pas fan des puzzles