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Le mystère du cercle rouge

Publié le par Yv

Le mystère du cercle rouge, Jean d'Auffargis, Oxymoron

Salles des ventes de Drouot, le commissaire priseur propose la collection personnele d'un ancien haut fonctionnaire du Quai d'Orsay, collectionneur de toiles impressionnistes mais aussi barbouilleur peu doué. Les tableaux de Monet, Signac et autres maîtres partent à des pris élevés, et les croûtes de l'amateur prennent preneur pour quelques francs, sauf l'une d'entre elles, un cercle chromatique qu'un un homme à l'accent germanique et un Japonais et se disputent, celui-ci 'emportant à 500 000 francs. A peine payé les frais, il est retrouvé assassiné à Drouot, le tableau disparu.

Jean d'Auffargis serait le pseudonyme de Maurice Laporte (1901-1987), homme politique français, fondateur et premier secrétaire général des Jeunesses Communistes qu'il quitte en 1925 étant en désaccord avec la politique de Staline et se rapprochant dangereusement de l'extrême droite jusqu'à être interdit de retour en France après la guerre, pour cause de collaboration. Bon, le genre d'hommes dont le parcours ne cesse de m'étonner, à part aimer les extrêmes, je ne saisis pas trop le passage de l'une à l'autre. Je suis preneur de toute information au sujet de Jean d'Auffargis. Je ne vous cache pas que j'ai hésité à parler du livre d'un collaborateur reconnu, mais j'ai tellement de mal à trouver des informations sur l'auteur, celles-ci restent au conditionnel... Je recense néanmoins, car, dans ce polar, nulle part il n'est fait mention de quelque thèse avec laquelle je serais en désaccord total.

Ce court polar est basé autour du personnage inventé par son auteur Théodore Rouma, un sous-Arsène Lupin, néanmoins sympathique. Recherché par le commissaire Larbart, pointure de la police française, Rouma se joue de lui tout en le respectant, et il fait bien parce que Larbart est très fort. Ça va vite, point besoin de s'appesantir sur les traits de caractère de tel ou tel, puisqu'ils sont ressemblants à des héros connus de l'époque. C'est d'ailleurs la subtilité de tous ces feuilletons : mettre en scène des personnages ressemblants aux flics, voyous, détectives ou gentleman-cambrioleur réputés, s'appuyer dessus pour construire des histoires courtes, efficaces et distrayantes. Encore une fois, missions accomplie avec Théodore Rouma.

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