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L'enfer du dossier Li

Publié le par Yv

L'enfer du dossier Li, Grégoire Lacroix, Flamant noir, 2018.....

Après Eros Héros Sept, retour de Gibson Greg le pseudonyme de guitariste de Gil Robson, agent de SORG (Service Opérationnel des Services Généraux), un agent secret, un espion quoi ! Cette fois-ci, alors qu'il roule tranquillement, une Tesla lui fait une queue de poisson à un feu et ne redémarre pas, normal son conducteur est mort. Banal infarctus ? Sans doute, mais Gil Robson flaire une embrouille et embarque Basile Duglandier son fidèle second dans une enquête qui ménagera quelques surprises.

J'ai adoré Eros Héros Sept, je réitère mon adoration pour cet opus. Tout ce qui fait que j'ai aimé le premier se retrouve là et ce serait sûrement plus facile pour moi que de vous demander de lire mon article à icelui consacré, je me fatiguerais moins à tenter de ne pas m'auto-plagier.

Grégoire Lacroix est le roi des aphorismes, pardon des Euphorismes, il en a d'ailleurs fait des petits recueils très drôles -mais pas seulement- que je vous recommande -c'est juste parce que je ne peux pas vous obliger à les lire, ils devraient être étudiés dans les écoles !-, il en use et en abuse pour notre plus grand plaisir. Gibson Greg est un surdoué autoproclamé, un fat qui ne jure que par ses capacités de déduction, son intelligence et son succès auprès des femmes -pour cette dernière qualité (?), il dit vrai. Evidemment, il faut lire ses réparties, puisque c'est lui le narrateur, avec un second voire troisième -au moins- degré et en rire. Un type comme ça dans la vraie vie, à part qu'il est beau gosse et qu'il joue super bien de la guitare jazz, il est imbuvable. A fuir absolument.

Son adjoint, Basile Duglandier qu'il se plaît à traiter comme un imbécile l'est sans doute beaucoup moins qu'il n'en a l'air. Amoureux et aimé d'une très jolie journaliste qui n'a pas cédé aux avances de Greg, celui-ci ne s'en remet pas et aime à tenter de déstabiliser Basile sur son couple. Il le vanne sans cesse : "Je te connais, Dugu, dès que tu as découvert que l'inertie était une force tu as eu tendance à en faire une arme de dissuasion ; si je te couvrais de lauriers, t'en ferais une litière pour t'endormir dessus, alors j'aime mieux faire un petit flash-back sur notre collaboration..." (p.49)

Le roman est très dialogué, mais c'est pour la bonne cause, pour les bons mots, les excellentes réparties, j'ai ri, j'ai ri... Grégoire Lacroix à une plume qui rend heureux, un talent fou pour camper des personnages totalement barrés et décalés, drôles, des caricatures, qu'on suit avec bonheur au bout du monde, juste pour suivre leurs aventures quelles qu'elles soient. Et on en redemande.

Commenter cet article
A
Une série qu'il faut que je découvre.
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Y
il n'y a que deux tomes, c'est encore facile de rattraper le retard
K
Grégoire Lacroix... je lui fais confiance.
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Y
Tu peux, et à moi aussi