Là où naît la brume

Là où naît la brume, Christian Perrissin (scénario), Marie Galopin (couleurs), Christophe Gaultier (dessin), Rue de Sèvres, 2017.....
Josh, ancien de la marine, se retrouve au Canada, aborde Terre-Neuve pour chercher son père qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Il trouve son bungalow, très isolé mais point de père, même le chien est mort depuis plusieurs jours. Josh cherche, rencontre Ruthie-Jane, aide-soignante à l'hôpital de Corner Brook, la petite ville la plus proche.
Ce qui surprend fort agréablement dès la première page, comme souvent dans une bande dessinée, ce sont les dessins. Je n'y connais pas grand chose en là matière, mais j'aime beaucoup. On dirait des aquarelles -mais sans doute me trompé-je-, les paysages qu'ils soient marins ou terrestres sont superbes et les couleurs particulièrement soignées. Alors, on n'est pas à Terre-Neuve avec Josh, mais on peut ressentir les grands espaces, la mer et l'isolement.
Ensuite, l'histoire assez classique d'un fils recherchant son père et donc son histoire prend un ton très particulier dès que Josh creuse et fait des rencontres. Ce n'est pas hyper révolutionnaire, mais dans le genre c'est extrêmement bien fait et l'on tourne les pages de cet album avec grand plaisir et envie de connaître le dénouement que je vous tais bien évidemment, ce n'est pas mon genre de divulguer -de spoiler comme on dit en bon français maintenant, alors que divulguer est un plus joli mot dont les Québecois qui vivent pourtant en Amérique du nord n'usent pas, puisqu'ils francisent tout, et qu'ils ont tout à fait raison.
Le père de Josh est une sorte d'anachorète du nord de l'Amérique, le retrouver est un travail de longue haleine surtout lorsqu'on a des choses à lui reprocher. Ce voyage à Corner Brook à la recherche d'une histoire familiale est un voyage que je vous conseille très fortement.