Groenland vertigo

Groenland vertigo, Tanquerelle, couleurs : Isabelle Merlet, Casterman, 2017...,
Invité à participer à une expédition financée par un artiste allemand qui veut réaliser une performance sur un iceberg au Groenland, Georges Benoît-Jean, dessinateur maladroit est confronté à la vie sur un bateau et ses aléas. Entre un artiste paranoïaque, son aide angoissé, les maladresses de Georges et les extravagances de Jørn Freuchen un écrivain, le voyage ne sera pas de tout repos.
En 2011, Tanquerelle est invité à participer à un voyage au Groenland en compagnie de Jørn Riel dont il a mis en bande dessinée plusieurs ouvrages, c'est ce voyage qui est à la base de son album.
Voilà une bande dessinée bien plaisante, qui joue pas mal avec les références du genre. De l'aventure, de l'humour, on pourrait se croire dans Tintin, surtout si je vous parle d'un vieil écrivain baroudeur et barbu prêt à tout pour une bonne bouteille de whisky, d'un dessinateur maladroit -il est seul et n'a pas de grosse moustache, sinon on aurait pu croire à un Dupond ou un autre Dupont. Les paysages blancs et encore peu abimés par l'homme sont bien présents, le message sur la préservation de la planète est léger mais néanmoins bien là lui aussi. S'il met sans doute pas mal de lui dans Georges, il ne nous cache pas ses angoisses avant de prendre la décision de partir, jusqu'au dernier moment et même pendant le voyage.
Tanquerelle est né à Nantes, quelle bonne idée, mais ce n'est pas pour cette raison que je trouve son album très bien. Non, même si un peu de chauvinisme ne nuit pas, son ouvrage est bien tout simplement parce que j'ai passé une heure très agréable au Groenland, j'ai ri, souri et apprécié les aventures de ses personnages bien sympathiques -enfin, pas tous mais je laisse un peu de suspense.