Ça coince ! (35)

Portrait de groupe avec parapluie, Violette Cabesos, Albin Michel, 2016.
"Marthe Botorel, soixante-dix ans, s'est prise de passion sur le tard pour l'histoire de l'art : de musées en cours de dessin, l'autodidacte plonge dans un monde qui la fascine. Un dimanche lors d'un concours de peintres amateurs, elle découvre le corps d'une femme assassinée selon un rituel aussi macabre que spectaculaire. Le premier d'une longue série... En compagnie de deux autres mamies aussi déjantées qu'elle et d'un policier mélomane, Marthe décide de démasquer le talentueux tueur." (4ème de couverture)
Long, très long le début de ce roman. Je sais bien qu'il faut présenter les personnages et leurs occupations, les lieux qui seront ceux de l'intrigue, mais je m'ennuie, bon sang, je m'ennuie. Elle est bien gentille Marthe, mais sa vie de veuve-quincaillère entourée d'animaux et de ses deux copines ne parvient pas à me captiver. Et déjantée, puisqu'elle est présentée ainsi, elle ne l'est point. Et puis, nous avons aussi celle d'un personnage anonyme que l'on pressent bien être le tueur qui n'est pas aussi originale qu'on nous le présente. Rien de folichon, rien de rédhibitoire, juste, pour moi un ennui qui me fait fuir...

Le garçon qui rêvait de voler en Cadillac, Alice Quinn, City éditions, 2016..
"Un père inconnu, une mère en prison : la vie de Ranko, treize ans, ressemble à un mélodrame. Décidant un jour de prendre son destin en main, il fugue de la DDASS de Paris, avec un seul objectif : rejoindre l'île de la Réunion où il croit que son père exerce le fascinant métier de... pirate !" (4ème de couverture)
Léger, très léger ce roman, non pas pour les thèmes qu'il aborde, mais plutôt pour un ensemble de choses qui ne m'a pas emballé. L'écriture d'abord. Bon, d'accord, j'admets que les jeunes de treize ans ne s'expriment pas comme dans les livres, mais est-il besoin de changer l'orthographe écrite, par exemple "wikenne", pour week-end ou encore le fabuleux "J'attends qu'y z'aillent dans une banque." (p. 34) ? Personnellement, je ne pense pas qu'il faille passer par ses facilités, mais je peux me tromper. Je pourrais ajouter des incohérences, des inexactitudes, comme ce centre dans lequel est Ranko et où la classe est faite, un peu comme dans les années 40 ou 50, alors que les enfants placés sont maintenant intégrés dans les écoles classiques et non pas laissés entre eux, ou encore cette interdiction faite aux enfants de monter à l'avant d'une voiture, qui existe certes, mais jusqu'à 10 ans, hors Ranko en a 13 ! Et d'autres que je ne note pas car certaines raconteraient un peu de la fin du roman et si je ne l'ai pas aimé, ce n'est pas une raison pour le spoiler comme on dit en bon français.
Et puis, j'ajouterai que les personnages ne sont pas attachants, que je me moque un peu de leur destin, ils sont prévisibles. Tant pis.