Tarzan, Seigneur de la jungle

Tarzan, Seigneur de la jungle, Edgar Rice Burroughs, Éd. Archipoche, 2016 (écrit en 1912 et traduit par Marc Baudoux)...,
1888, Lord John Clayton accompagné de lady Alice sa jeune femme est chargé de mener une enquête dans une colonie britannique d'Afrique Occidentale sur les mauvais traitements de certains officiers d'un puissance amie sur les sujets noirs de l'empire. Mais à la suite d'une mutinerie sur le bateau qui les mène à destination, ils sont débarqués sur la côte avec des vivres et leurs bagages. Lord Clayton tant bien que mal réussit à construire une cabane pour les protéger des animaux sauvages et des intempéries. Lady Alice met au monde quelques mois plus tard un garçon. Un an plus tard, elle meurt et un grand singe tue Lord Clayton pendant qu'une femelle, Kala, enlève le bébé humain et s'en occupe comme s'il était le sien. Elle le nomme Tarzan.
Pour la sortie d'un nouveau film Tarzan, j'ai reçu la proposition de lire l'œuvre originale écrite par Edgar Rice Burroughs en 1912 et traduite par Marc Baudoux dans les années 1980. J'ai vu bien sûr plusieurs adaptations cinématographiques, celles avec Johnny Weissmuller amusants souvenirs d'enfance), celle avec l'assez -c'est une litote- mauvais Christophe Lambert mais le film n'était pas si mal. Mais je n'avais jamais lu Tarzan, à part des vieilles adaptations BD, ces vieux albums format livre de poche, souvent noir et blanc, que l'on lisait et relisait avec des histoires à épisodes...
Roman d'aventures par excellence et d'anticipation, il souffre un peu de clichés et d'invraisemblance, mais en se laissant faire et en jouant le jeu, l'histoire que l'on connaît déjà passe parfaitement. Je me suis même senti parfois l'envie de tourner les pages un peu plus vite pour savoir ce qui allait se passer, car, si l'on connaît l'intrigue, elle est aussi polluée par les films librement adaptés du roman. Évidemment, certains passages sont datés : les hommes noirs sont forcément esclaves ou cannibales, mais Edgar Rice Burroughs n'est pas si manichéen que cela. Tous les hommes blancs ne sont pas bons, certains veulent de plus en plus de terres et obligent les noirs à fuir leurs villages avançant ainsi dans la forêt et occupant à leur tour le territoires des animaux. C'est un roman de la nature, de la vie sauvage et du respect des différentes espèces entre elles et de la flore par tous.
C'est aussi un roman d'apprentissage, Tarzan se découvrant homme alors qu'ils se croyait singe anthropoïde et à l'aide des affaires laissées par ses parents, s'ouvrant à la lecture et à l'écriture. Roman d'amour itou, puisque découvrant Jane Porter il est tout de suite atteint d'une étrange sensation, elle-même n'étant pas insensible à la beauté et la force du "bon sauvage".
Franchement distrayant, j'ai aimé replonger dans mes jeunes années, le côté désuet rajoute du charme à ce roman. Si vous avez à lire un Tarzan, finalement, mon conseil, lisez l'original !