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La défense

Publié le

La défense, Steve Cavanagh, Bragelonne, septembre 2015 (traduit par Benoît Domis)... 

Eddie Flynn est avocat à New York. Avant cela, Eddie était un arnaqueur, comme son père, pickpocket, arnaques à l'assurance et en tous genres. Depuis une année, il ne plaide plus suite à une affaire qui l'a marqué, qui lui a valu une suspension et une descente dans l'alcool. Grâce à Amy, sa fille de dix ans, il sort d'une cure de désintoxication. Lorsque Olek Volchek, le chef de la mafia russe lui demande de le défendre, Eddie refuse, mais Volchek a des arguments : il détient Amy et il attache une ceinture d'explosifs dans le dos d'Eddie qui doit la déposer sous le siège du témoin protégé qui accuse Volchek de meurtre, sinon il ne reverra plus Amy. Mais Eddie n'est pas un avocat comme les autres, son passé, son métier actuel plus l'adrénaline, tout cela agit sur lui comme des stimulants.

Premier roman d'un avocat ayant lui-même exercé plusieurs métiers auparavant. C'est rapide, haletant du début à la fin. Bon je ne cache pas quelques réserves : d'abord, je ne suis pas très amateur de polars se déroulant lors de procès, ça peut être technique, notamment lorsqu'ils se passent aux États-Unis, celui-ci n'échappe pas à la règle et l'on peut être un peu perdu dans les règles, les amendements évoqués (à moins d'être étasunien ou amateur de roman ou film et série policière américaine, ce qui n'est absolument pas mon cas = deuxième réserve). Ensuite, je me serais bien passé de certaines descriptions lors des acrobaties d'Eddie par exemple, ou sur le temps ou l'architecture du palais de justice ; le livre aurait pu être expurgé de certaines longueurs inutiles, qui ne servent à rien si ce n'est à faire un roman de 400 pages. Ou alors il aurait fallu que le texte en lui-même apportât quelque chose, une belle prose, particulièrement soignée. Là on est plutôt sur de la littérature courante. Sans chichi. Efficacité avant tout.

Malgré tout cela et pour peu qu'on accepte de passer un peu vite des pages, et bien, il est difficile de quitter le roman avant la fin. L'efficacité dont je parlais plus haut est là : on a l'impression d'être dans un film hollywoodien dont on ne ressortira pas plus intelligent mais qui fait passer un bon moment sans se prendre le chou. Les personnages, Eddie en tête sont assez fouillés pour le genre, intéressants, un peu stéréotypés pour les méchants, mais quelques surprises sont au rendez-vous et finalement le dénouement n'est pas si attendu que cela. Steve Cavanagh a su créer une intrigue qui nous tient au-delà du simple rythme imposé par l'explosion de la bombe.

Très bien de temps en temps, mais comme disait une vieille publicité qui me faisait beaucoup rire -elle est ici, si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, ou la découvrir pour les plus jeunes- "Je ne ferais pas ça tous les jours."

Commenter cet article
A
Toi aussi, tu as passé les dernières pages un peu longuettes....
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Y
Et pas que les dernières...
H
C'est vrai que les policiers se passant lors de procés sont souvent looonnngggs !
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Y
Oui surtout celui-ci...
K
Ah cette vieille publicité! Je comprends bien à quel genre appartient ce polar (dispensable, finalement)
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Y
Le polar oui, mais pas la pub...
Z
Je ne ferai pas ça tous les jours et je passe à autre chose
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Y
C'est cela même