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L'odeur du ciel

Publié le par Yv

L'odeur du ciel, Henri Bonetti, Cohen&Cohen, 2013.....

Alexis et Anatoli sont amis depuis qu'ils ont dix ans. Ils sont artistes peintres tous les deux, vivent à Marseille dans le milieu des années 50. Alexis est le meneur, celui dont Anatoli est à la fois fier d'être l'ami et envieux du talent, évident et reconnu, dont lui est dépourvu.

1981, une ville de Normandie, Jean-Pierre Lefebvre est flic, trentenaire et un peu blasé. Bientôt, il rencontre Michèle, prof de français.

Années 90, Serge est le fils d'un grand homme et vit sur les succès et la notoriété de son père, mais n'est pas au mieux.

Années 90, Paris, le peintre Chu Teh-Chun fait appel au détective privé Karim Kacem pour retrouver une aquarelle dérobée dans son atelier.

Ce faux recueil de nouvelles est un vrai roman où tous les protagonistes parlent du même sujet : la peinture, et notamment celle d'Alexis Lioguine. J'aime beaucoup cette construction gigogne, où l'on devine ou imagine des liens entre les histoires avant que l'auteur, à la fin, comme une chute de nouvelle nous les révèle. Je me suis régalé, comme d'ailleurs dans les autres livres de l'auteur que j'ai déjà lus : Monet, money  et L'homme qui avait recueilli les dernières paroles de Gunnar Andersson, deux romans dans lesquels on croise aussi Karim Kacem, le privé. Henri Bonetti bâtit des romans de façon originale, soit touffu, soit à multiples entrées soit, comme ici, à divers époques et intervenants aux horizons très éloignés. Et à chaque fois, moi -qui suis un lecteur linéaire- qui n'aime pas trop cela, je m'y retrouve sans peine et en redemande même.

Je n'en dirai pas beaucoup plus, car le truc, c'est de se laisser surprendre, allez-y sans crainte. C'est un peu comme un film que vous avez vu et que vous aimez conseiller sans rien en dire pour ne rien dévoiler, ne rien déflorer, que vos amis aient la même sensation, le même plaisir que vous. Ah si, Chu Teh-Chun a existé réellement et je l'ai découvert grâce à ce livre. Sa peinture est une explosion de couleurs et de lumière, j'aime beaucoup.

Et faites comme moi, si vous croisez à la bibliothèque -ou ailleurs- des livres Cohen&Cohen, collection Art noir, laissez-vous faire, je crois n'y avoir eu aucune déception et surtout pas avec Henri Bonetti.

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