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Le pays d'où l'on ne revient jamais

Publié le par Yv

Le pays d'où l'on ne revient jamais, Julien Thèves, Christophe Lucquin, 2018...,

Le narrateur revient à H. la ville dans laquelle il a grandi, dans le Pays Basque. Il égrène les souvenirs d'une enfance pas très heureuse dans cette petite ville dont il n'est pas originaire. Entre des parents qui semblent unis et qui se sépareront quelques années plus tard, un petit frère peu bavard contrairement à lui et le sentiment de n'être jamais à sa place. Le pays d'où l'on ne revient jamais, c'est l'enfance, celle qu'évidemment jamais aucun de nous ne revivra. 

J'ai été assez dérouté par la première partie, par sa forme faite de répétitions de bouts de phrases, comme certains poèmes, mais sans forcément retrouver la grâce d'iceux. Et puis, arrive la deuxième partie, plus linéaire qui explique  les pages précédentes et permet de se situer dans ce récit. Puis les parties qui suivent continuent sur le même mouvement. C'est donc plutôt circonspect que j'ai débuté ce livre qui m'a gardé les bonnes surprises sur la fin.

L'enfance du narrateur ne fut pas joyeuse, malgré certains moments de partage avec d'autres enfants. Le déracinement, le fait de n'être pas d'ici, qu'il ressent fortement dans les discours et les actes des autres, la séparation des parents, la ville qu'il n'aime pas. Le ton est mélancolique, nostalgique. Les souvenirs sont faits de faits réels mais aussi de choses racontées, imaginées et c'est ce mélange dont parle Julien Thèves. On sent une tristesse chez l'homme qui raconte son enfance et chez ses parents. C'est beau, un peu plombant, mais heureusement ce n'est pas un pavé. 

Une belle écriture qui joue sur les répétitions, sur les ruptures temporelles et dans l'enchaînement des faits, d'où les répétitions pour se resituer. On peut ne pas aimer. C'est un style particulier qui change des productions courantes. Un conseil : tester pour se faire sa propre idée.

Commenter cet article
M
Par contre c’est tout le contraire pour moi !
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Y
tant mieux, c'est une découverte à faire
A
Ce que tu dis du style me rebute un peu.
Répondre
Y
ça peut, c'est un style particulier