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On ne meurt pas la bouche pleine

Publié le par Yv

On ne meurt pas la bouche pleine, Odile Bouhier, Thierry Marx, Sang neuf, 2017....

Deux cadavres à Tokyo, deux membres liés aux yakusas, à la très puissante famille Santoka.

Un mort en France, un riche homme d'affaires japonais et sa femme qui développe un cancer fulgurant, d'une rapidité encore jamais vue. A priori, rien ne relie ces affaires, sauf que le commandant Simmeo y trouve très vite des similitudes et des points de concordance. Pas vraiment en odeur de sainteté auprès de ses chefs, ce flic, qui a fait toute sa carrière au 36 quai des orfèvres, ne se sent pas de le quitter pour le nouveau siège de la police, se met à nouveau la direction à dos en enquêtant en solo sur ces meurtres.

Un peu brouillon par moment : des paragraphes pas vraiment nécessaires qui alourdissent le poids du livre sans rien lui apporter, des pistes évoquées qui ne vont pas jusqu'au bout, des portes ouvertes non refermées, enfin des maladresses un poil agaçantes qui émoussent un peu le plaisir de lecture ce qui est fort dommage, car malgré cela, ce roman se lit très vite et les plongées au Japon et dans les coulisses de la nouvelle cuisine ne sont pas étrangères à l'intérêt qu'il suscite. En plus, il faut dire que j'aime beaucoup Odile Bouhier que je connais notamment grâce à sa très bonne trilogie avec Victor Kolvair (ici, ici, et ici). Thierry Marx est lui, plutôt connu pour sa cuisine qualifiée de moléculaire. Les deux ont mis leurs savoirs et leurs talents au service de Simmeo et de sa recherche de la vérité, alliant intrigue policière proprement dite et cuisine, et le tout fonctionne. C'est parfois un peu technique, mais ça passe surtout si plutôt que de technicité on parle d'inventivité et de culture générale qui augmente grâce à ce polar culinaire. Maintenant, j'hésite, je goûterais bien la cuisine de Thierry Marx -mais il faut que vous m'invitiez cher Thierry, je n'ai pas les moyens, ou alors, que vous veniez à la maison nous préparer un repas (en plus, j'ai une nouvelle cuisine)-, mais évidemment, j'ai des craintes,  il y a quand même des morts dans son roman !  

L'autre aspect vraiment bien de ce roman, c'est le Japon et tout ce qu'on apprend sur sa culture, sur les yakusas et les samouraïs, notamment lorsque Simmeo visite le musée du samouraï, ça me rappelle l'exposition sur ce thème l'an dernier au Château de Nantes avec des armures, des sabres, des casques, ... je comprends aisément la fascination.

Pour résumer, malgré mes réserves, j'ai bien aimé ce polar, le dépaysement, l'originalité de l'intrigue et du contexte, Simmeo le flic français un rien blasé qui boit pas mal de Champagne Perrier-Jouët Belle époque, j'ai vu le prix ce n'est pas non plus dans mes moyens, mais si je le dis plusieurs fois, ça fait placement de produit, il y a moyen de faire un petit kekchose M. Perrier-Jouët, même pas forcément un Belle époque ? Perrier-Jouët, Perrier-Jouët, Perrier-Jouët, ...

Si avec tous ces appels du pied très discrets, je ne mange pas Marx ni ne boit Perrier-Jouët, je n'y comprends plus rien. Allez bon appétit mais avant un petit apéro champagne , non non, je ne redirai pas le nom de Perrier-Jouët ? Ah si, tant pis... ou tant mieux si mon appel est entendu...

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A
Si dans ton article il n'y a pas du placement d produit, c'est à n'y rien comprendre.....
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Y
je vais voir si ça marche