Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le maître des insectes

Publié le par Yv

Le maître des insectes, Stuart Prebble, Denoël, 2015 (traduit par Caroline Bouet)...

Jonathan Maguire vit avec ses parents et son grand frère, Roger handicapé mental. Depuis leur plus jeune âge, les deux frères sont très liés, et au fur et à mesure qu'ils grandissent, Jonathan fait d'autres rencontres, va à l'université, mais toujours reste proche de Roger. Pour pallier à l'absence de Jonathan parti étudier, Roger commence à s'intéresser aux insectes et son père l'autorise à créer un insectarium dans une cabane de jardin. Les parents des garçons meurent dans l'incendie de leur maison, Jonathan, vingt ans, décide d'arrêter ses études pour s'occuper de Roger. Il épouse Harriet rencontrée quelques années auparavant, elle-même proche de Roger. La vie n'est pas si simple car Harriet continue ses études à 500 km de son mari, ne rentre qu'un week-end par mois, au grand malheur de Jonathan, jaloux parce qu'il sait qu'elle est courtisée par d'autres garçons.

Vendu sur la couverture comme un roman "suspense", il est très long à démarrer. Les premières pages ressemblent à un journal, un compte-rendu d'activités dans lequel l'écrivain aurait injecté quelques ressentis ou sentiments. C'est plat, neutre, long et sans saveur... C'est la chronique d'un jeune homme jaloux et malheureux loin de sa jeune femme à qui il ne fait pas confiance, et totalement accaparé par son frère handicapé dont il doit s'occuper.

Et puis, alors qu'on ne s'y attendait quasiment plus -sauf à avoir lu la quatrième de couverture, ce que je déconseille, mais je dois dire que c'est ce qui ma fait tenir-, page 160, les prémices du suspense promis, avec confirmation qu'il est bien là, au rendez-vous... presque 40 pages plus loin. Ensuite, jusqu'à la fin, soit encore 150 pages, le roman tient enfin son rôle. D'où ma question : pourquoi écrire un roman de 350 pages alors que 200, allez, je vais être large, 250 pages auraient largement suffi ? C'est agaçant cette volonté de faire du volume. Imaginez ça en film, vous commencez par une heure de Derrick et finissez par trente minutes de Columbo, c'est rageant, parce qu'on se dit qu'on aurait pu voir une heure de Columbo seulement !

Bon, comparaison mise de côté, la fin du roman est très bien, vive, la machination se met en place, presque involontairement au départ, puis finalement inévitable. Tout les éléments s'emboîtent les uns dans les autres parfaitement et le doute est maintenu jusqu'au bout.

Pour résumer : un roman assez inégal, lent au début et sauvé par une fin intelligente et bien menée.

Commenter cet article
H
Pour ma part, je n'ai pas eu cette impression de longueur inutile (La comparaison Derrik/Columbo me fait sourire :) ). En revanche, il est vrai que tout s’accélère à la moitié du livre. :)
Répondre
Y
ton commentaire remet en mémoire -très peu quand même- un roman que j'ai oublié, lu il y a longtemps
1
Même sentiment de longueur inutile au début.<br /> Donc je conseille de lire plus transversalement sinon... pffff la barbe.<br /> Par contre ma compagne à apprécié ce coté "journal", intéressée par la chronique du quotidien avec une personne souffrant d'un syndrome d'Asperger.<br /> Moi j'ai bossé avec des autistes donc c'est un sujet que je maîtrise déjà, il y a plus intéressant comme approche de l'autisme.<br /> Bonne lecture.
Répondre
Y
Bonjour et merci de ton passage, je partage ton sentiment et un peu celui de ta compagne, mais sans être spécialiste de l'autisme, je suis certain qu'il existe mieux en la matière.<br /> A bientôt
Z
Souvent, j'abandonne avant
Répondre
Y
moi aussi, mais ici il y avait quelque chose qui me retenait
A
On commence par la fin, alors ?
Répondre
Y
Plutôt à la page 200...